7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 09:33

« Tant de prêtres souffrent de ne plus savoir ce qu’ils sont profondément ! Tant d’eux perdent le souffle et l’enthousiasme parce qu’ils n’ont plus de vie intérieure, ni de lien d’amitié avec Jésus. Ils assurent honnêtement leurs fonctions, sans lien avec Dieu. A force de regarder le peuple et de lui parler, le prêtre risque de se croire au centre d l’attention. Etre tourné avec l’assemblée vers le Seigneur lui permettrait de redécouvrir son identité, qui est de conduire le peuple vers Dieu, de s’effacer derrière le Christ : les prêtres doivent être transparents pour laisser passer sa lumière. (...) Car le prêtre st celui qui se tient devant Dieu, il oriente le monde vers Lui. C’est un intermédiaire, un instrument entre Ses mains et non le protagoniste principal de la liturgie. Je pense que la célébration face à Dieu fera redécouvrir l’importance de la prière devant le tabernacle. Quant aux fidèles, ils ne sont pas venus pour parler au prêtre, mais à Dieu.

 


(...) Nous n’avons pas été fidèles au Concile, car nous n’avons pas fait concrètement de la messe la source et le sommet de notre vie, tournés vers le Seigneur ! (...) La foi de l’Eglise augmentera si nous faisons grandir la dimension sacrée de l’Eucharistie. Pour cela, supprimons tout ce qui nuit : les photographes, notamment lors des grandes cérémonies ou dans les églises touristiques, qui donnent ce sentiment détestable d’un ballet théâtral. Alors, nous retrouverons le sens de l’Eglise et celui de l’homme. J’ai la conviction que toute la crise que connaît l’Eglise - crise de la pratique religieuse, crise doctrinale, morale, spirituelle - vient de ce que la présence de Dieu dans l’Eucharistie n’est pas perçue, voir niée en pratique. Tournons-nous vers Lui ! »



Cardinal Robert Sarah, in “Famille Chrétienne”, n°2002, 28 mai-3 juin 2016.

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