29 octobre 2007 1 29 /10 /octobre /2007 09:07

Dans une interview réalisée en 2006, le pape Benoît XVI a dit qu'il avait été "trop timoré", durant la période ayant immédiatement suivi le Concile Vatican II (1962-65) dans sa résistance aux positions théologiques d'avant-garde, en un temps qu'il décrit comme "extrêmement confus et agité"…

 
 
 
Ces commentaires sont issus d'une interview réalisée le 11 novembre 2006 par le père Johannes Nebel, et publiée en octobre 2007 dans un nouveau livre (« Le monde de la foi catholique ») consacré à l'œuvre du défunt Cardinal Leo Scheffczyk, un ami personnel du pape, décédé en décembre 2005. Dans ce livre, Benoît XVI se livre à une autocritique et confesse avoir été « trop timoré » vis-à-vis de certaines thèses théologiques. « À cette époque, la situation était extrêmement confuse et troublée et même la position doctrinale de l'Eglise n'était pas toujours claire ». Benoît XVI se souvient comment on vit circuler des thèses, « devenues tout à coup possibles » en dépit du fait qu' « elles ne coïncidaient pas, en réalité avec le dogme ».
 
Le professeur Ratzinger vécut l'expérience de 1968 à Tübingen, lorsque les facultés de théologie devinrent vraiment des centres idéologiques de propagation du messianisme marxiste. Dans une interview au New York Times, en 1985, le futur Pape avait dit : « J'ai appris qu'il est impossible de discuter avec la terreur... et qu'une discussion devient une collaboration avec la terreur... Je pense que durant ces années j'ai appris le moment où la discussion doit être interrompue avant qu'elle ne se transforme en mensonge et où il faut entamer la résistance, pour sauvegarder la liberté ».
 
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