La seconde Encyclique de Benoît XVI, Spe Salvi, comprend une introduction suivie de huit chapitres. Les chapitres s'intitulent : La foi et l'espérance, Le concept d'espérance fondé sur la foi dans le Nouveau Testament et dans l'Eglise primitive, La vie éternelle, qu'est-ce que c'est ?, L'espérance chrétienne est-elle individualiste ?, La transformation de la foi-espérance à l'époque moderne, La vraie physionomie de l'espérance chrétienne, Lieux d'apprentissage et d'exercice de l'espérance, La prière, école de l'espérance, Agir et souffrir, apprentissage et exercice de l'espérance, Le jugement comme apprentissage et exercice de l'espérance, Marie, étoile de l'espérance...

Benoît XVI indique ensuite les quatre espaces pour apprendre et pratiquer l'espérance, le premier étant la prière : Lorsque plus personne ne m'écoute, Dieu m'écoute, si plus personne n'est en mesure de m'aider, lui le peut encore. Et le Pape d'évoquer l'expérience du Cardinal Vietnamien Van Thuan qui fut incarcéré 13 ans dont 9 d'isolement. Dans une situation d'apparente désespérance absolue, à l'écoute de Dieu, et en lui parlant, il forgea son espérance. La souffrance permet également d'approcher l'espérance. Il faut bien sûr faire tout ce qui est possible pour la diminuer mais ce n'est pas fuir la souffrance qui guérit l'homme, mais sa capacité à accepter l'épreuve. En l'élevant on trouve son sens comme union au Christ qui souffrit pour un amour infini. Il est donc fondamental de savoir aussi souffrir pour autrui car une société qui n'accepte pas ceux qui souffrent n'est que cruelle et inhumaine. Le Jugement de Dieu est une autre espace d'apprentissage. La foi dans le Jugement final est avant tout espérance : il y a la résurrection, il y a la justice, l'abolition de la souffrance passée, le rachat qui rétablit le droit. Ici le Pape se dit convaincu que la question de la justice est essentielle, qu'elle est l'argument le plus fort en faveur de la foi en la vie éternelle. Il n'est effectivement pas possible que l'injustice de l'histoire ait le dernier mot. La grâce n'exclut pas la justice et les mauvais ne siègeront pas avec leurs victimes, comme s'il ne s'était rien passé.