28 avril 2008 1 28 /04 /avril /2008 17:00

Catherine, l'une des saintes les plus merveilleuses qui aient paru sur la terre, naquit à Sienne, de parents vertueux, mais qui pourtant, chose incroyable, se firent longtemps ses persécuteurs et entravèrent, autant qu'il leur fut possible, sa vocation religieuse…

 


 

 

 

Catherine Benincasa naquit à Sienne le 25 mars 1347 qui était à la fois le Dimanche des Rameaux et le jour de l'Annonciation. Benjamine d'une famille très nombreuse (24 frères et sœurs), elle entend très jeune l'appel à se consacrer à Dieu. Dès l'âge de cinq ans, elle ne montait les escaliers de la maison paternelle qu'à genoux, récitant l'Ave Maria à chaque degré. Vers cette époque, elle eut une apparition de Notre-Seigneur, qui lui révéla tous les secrets de la vie parfaite. Un jour, l'admirable enfant, se prosternant dans sa chambre, pria la Très Sainte Vierge de lui donner Son Divin Fils pour Époux, et dès lors elle ne songea qu'à la vie religieuse, qui passionnait noblement son âme. Comme ses parents voulaient la marier, Dieu leur fit comprendre par différents signes extraordinaires que leur fille devait rester vierge. Malgré tout, ils persistèrent à la retenir dans le monde. Catherine ne se découragea pas. Elle se fit comme une cellule au fond de son cœur, où elle trouvait toujours son Bien-Aimé. C'est alors que commença pour elle une vie de telles austérités, que les Vies des Saints nous offrent peu de pareils exemples : disciplines, châssis de fer, cilice, privation de nourriture et de sommeil, elle n'ignora rien de tous ces martyres volontaires. Elle en vint à ne dormir qu'une demi-heure en deux nuits, ce fut la mortification qui lui coûta le plus. C'était une lutte continuelle entre la mère et la fille, la tendresse de l'une voulant éviter à l'autre ce martyre de chaque jour, la passion de la souffrance chez l'une rendant inutile l'humaine compassion de l'autre. De guerre lasse, il fallut enfin laisser partir au couvent cette fille si chérie et si longtemps maltraitée : Catherine entra chez les religieuses de Saint-Dominique. Dès lors sa vie devint de plus en plus étonnante. Elle eut quelques tentations pénibles pour son âme angélique. Le Sauveur, pour la récompenser de la victoire, lui apparut couvert des ignominies de Sa Passion : « Où étiez-Vous donc, Seigneur, pendant ce terrible combat ? - Ma fille, J'étais dans ton cœur, et Je Me réjouissais de ta fidélité ». Dans une de Ses apparitions, en 1370, le Sauveur ôta le cœur de la poitrine de Sa servante et mit le Sien à sa place. Une autre fois, à la Pentecôte, elle reçut les stigmates du Divin Crucifié. Souvent, au moment de la Communion, l'Hostie s'échappait des mains du prêtre pour voler vers la bouche de Catherine. Sa vie entière fut un miracle.

 

Dieu permit qu'elle exerçât une immense influence sur son époque, et qu'elle contribuât pour beaucoup à la cessation du grand schisme d'Occident. Son principal souci était en effet l'unité de l'Eglise. Sans complexe, elle écrit au Pape, alors en Avignon, une lettre brûlante où elle le presse de revenir à Rome. Elle ira même chercher personnellement Grégoire XI pour qu’il reprenne le chemin de Rome. Lorsque la chrétienté occidentale sera divisée entre plusieurs papes (antipape Clément VII), elle soutiendra Urbain VI et déploiera des trésors d'activité et de diplomatie pour rassembler l'Eglise autour de lui. Deux ans après avoir reçu dans une vision, la nef de l’Eglise sur ses épaules, dans l’église du Vatican, Catherine meurt à Rome à l’âge de 33 ans. Bien que ne sachant pas écrire et ne connaissant pas le latin, elle laisse derrière elle une œuvre considérable.

 

Sa canonisation a été réalisée en 1461 par le pape Pie II. Elle est la patronne de l’Italie et a été proclamée "Docteur de l'Eglise" le 4 octobre 1970 par le pape Paul VI, en même temps que Sainte Thérèse d’Avila. Elle est la sainte patronne des journalistes et des médias (Internet inclus), ainsi que de tous les métiers de la communication, en raison de son œuvre pour la papauté. Elle est aussi avec Sainte Edith Stein "co-patronne de l'Europe" depuis 1999.

 

 

 

 

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