12 juin 2008 4 12 /06 /juin /2008 22:51

Dans le cadre de cet enfantement féminin, le ministère masculin lui a été donné pour représenter son Seigneur et Époux, et lui garder cette attitude de dépendance féminine et d'impeccabilité virginale, pour éviter de se croire disponible et possessive d'elle-même (« D'un certain point de vue, l'Église est de structure matriarcale, et seulement secondairement de structure patriarcale, bien qu’appliquées en ce cas, ces catégories sociologiques soient inadéquates. Nous les utilisons ici parce qu'une aspiration de la femme au ministère ecclésial ne peut provenir que d'une méconnaissance de sa propre dignité dans l'Église, méconnaissance qui nivelle le mystère de la sexualité, au lieu de la rapporter à sa tension ouverte et accomplie, et à sa fécondité.» (Hans Urs von Balthasar, Le caractère marial de l'Église). Saint Joseph fut, dans l'iconographie paléochrétienne, doté d'un bâton fleuri le désignant comme grand prêtre, archétype de l'évêque chrétien qui gère et garde le sanctuaire. A lui est confiée l'Épouse. La catholicité de l'Église vit de deux principes, marial et pétrinien, saintetés subjective et objective. Ministère examinant les charismes à partir de leur catholicité, conscience vivante de l'origine par rattachement héréditaire, autorité vécue comme pur service, et sainteté qui a pouvoir et devoir d'inspirer et de critiquer le ministère dans l'écoute, principe de toute fécondité de l'obéissance. Ces deux services surnaturellement féconds se complètent, intérieurement conformes à la vie du Christ.

 

Le Sénevé (Pentecôte 2005) - Journal des aumôneries de

l’École normale supérieure et de l'École des Chartes

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