30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 12:07

Le Temps Pascal nous fait contempler l’espace illimité de l’Amour miséricordieux de Dieu qui, grâce à la Résurrection de Jésus, s’est ouvert tout grand devant nous. Les ténèbres du péché et de la mort ont fui, chassés par la lumière glorieuse du Seigneur Ressuscité venu pour nous renouveler, pour nous éclairer, et pour nous encourager sur le chemin de la conversion. Celui qui est « Ressuscité des morts », « le Vivant », « l’Agneau Pascal », c’est le Seigneur Jésus ! Par la force de la Résurrection, Il veut tirer de nos vides existentiels, qui sont causés par l’égoïsme et par le péché. En effet, en mourant, il a vaincu la mort et nous a redonné la vie !

 

 

Notre Saint-Père, le Pape Benoît XVI enseigne, avec toute l’Eglise, que le noyau fondamental de notre Profession de Foi est la Résurrection du Christ. Si nous croyons en Lui, en sa puissance glorieuse, notre vie se transformera en un chant de victoire : « Chers Frères et Sœurs, accueillons l’invitation de l’Apôtre ; ouvrons notre âme au Christ mort et ressuscité pour qu’il nous renouvelle, pour qu’il élimine de notre cœur le poison du péché et de la mort et qu’il y déverse la sève vitale de l’Esprit Saint : la vie divine et éternelle. Dans la séquence pascale, comme en écho aux paroles de l’Apôtre, nous avons chanté : « Scimus Christum surrexisse a mortuis vere » - « nous le savons : le Christ est vraiment ressuscité des morts ». Oui, c’est bien là le noyau fondamental de notre profession de foi, c’est le cri de victoire qui nous unit tous aujourd’hui. Et si Jésus est ressuscité et est donc vivant, qui pourra jamais nous séparer de Lui ? Qui pourra jamais nous priver de son amour qui a vaincu la haine et a mis la mort en échec ? » (Homélie du Pape Benoît XVI, Messe de Pâques, 12 avril 2009). Le pardon de Jésus, sa paix, son amour inconditionnel pour nous, n’appartient pas au royaume des fables, mais au Royaume des Cieux, déjà présent ici sur cette terre et vivant dans l’Eglise. Or, le Royaume du Christ vit dans chaque âme, en vertu du Baptême, et se développe en elle à mesure que les vertus, à partir de la foi, de l’espérance et de la charité, grandissent en elle par sa correspondance à la grâce divine. Le chrétien est un pèlerin, parce que son adhésion à l’Evangile ne se réalise pas une fois pour toutes, mais jour après jour, dans une dynamique de conversion, avec ses hauts et ses bas, toujours projetée en avant. Le voyageur se fatigue parfois et tombe, mais il se relève aussitôt, et continue sa route vers le but de sa vie : la sainteté que veut lui donner quand il franchira le seul de l’Au-delà ! La sainteté, c’est-à-dire la transformation totale en Jésus, est l’unique et vraie réalisation de l’existence humaine que Dieu nous a donnée pour nous rendre bienheureux, un jour, au Ciel, comme Lui ! Sans le désir profond d’un changement progressif de vie, qui est l’essence de la conversion chrétienne, on n’est pas en mesure de participer aux dons de Pâques, fruit de l’Esprit Saint, qui sont le signe d’un chemin de sainteté : « amour, joie, patience, bienveillance, bonté, fidélité, douceur, domination de soi » (Galates 5, 22). Ce sont là des dons, intimement liés à l’action du Saint-Esprit en nous. Saint Pierre, après la descente du Saint-Esprit à la Pentecôte, déclare clairement que l’appel fondamental de l’Evangile est celui-ci : « Convertissez-vous donc, et changez de vie, pour que vos péchés soient effacés » (Actes, 3, 19). Comment le Saint-Esprit pourrait-il agir dans une personne qui, son existence humaine concrète ne voudrait pas se convertir ? C’est en opposition avec l’Evangile de Jésus. Voilà pourquoi la Sainte Liturgie nous fait demander au Père un renouvellement authentique de vie : « Seigneur, tu ouvres ton Royaume à ceux qui renaissent de l’eau et de l’Esprit : fais croître en eux la grâce pour que, déjà purifiés de leurs fautes, ils ne rendent vaine aucune de tes promesses » (Collecte du Mardi de la 3° Semaine de Pâques). « A moins de naître d’en-haut, dit Jésus à Nicodème, nul ne peut entrer au Royaume de Dieu » (Jean 3, 5). La conversion est donc une véritable et propre renaissance spirituelle, et est centrée sur la foi dans le Christ Ressuscité et sur la charité. « Convertissez-vous et croyez à l’Evangile » : cette conversion, c’est croire dans la puissance de l’Evangile, c’est-à-dire à tout ce que Jésus a enseigné et transmis. Mais l’on ne peut croire en sa Parole si l’on ne vit pas ce qu’Il demande : « A ceci nous savons que nous Le connaissons : si nous gardons ses commandements. Celui qui dit :’Je le connais’ et ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est pas en lui » (1 Jean 2, 3-5)

 

Durant ce Temps Pascal, nous apprenons que, sans la charité « je ne suis qu’airain qui sonne ou cymbale qui retentit… je suis rien… cela ne me sert à rien » (cf. 1 Corinthiens 13, 1-3, passim). C’est pourquoi nous avons une besoin immense de l’Esprit Divin pour élargir les espaces étroits de notre cœur, pour faire en sorte que ce soit Lui qui guide nos décisions, qui nous donne les inspirations justes, qui nous défende des attaques du Malin : « Sans ta force, il n’y a rien dans l’homme, qui ne soit sans faute ». Combien est vrai ce que nous Lui demandons, dans cette célèbre Séquence de la Pentecôte ! Avec la Sainte Vierge, avec les Apôtres avec les Saints et les Bienheureux de l’Eglise, avec l’assistance des Anges, trouvons chaque jour le temps et les moyens pour passer quelques instants pour invoquer le Saint-Esprit sur nous et sur l’Eglise. Celui qui s’adresse à Lui ne sera jamais déçu : « Esprit Saint, viens dans mon cœur. Attire-moi à Toi, ô Esprit, vrai Dieu, par ta puissance. Accorde-moi la charité et la sainte crainte. Garde-moi de toute pensée mauvaise. Réchauffe-moi, et enflamme-moi de ton Amour très doux, afin que tout poids me semble léger » (Sainte Catherine de Sienne).

 

Fides

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