Après le délire belge, l’Espagne attaque à son tour le Pape par voie parlementaire toujours au sujet de ses propos salutaires sur la dépravation morale du préservatif. Un groupe de députés a demandé au Parlement de voter une recommandation qualifiant les propos de Benoît XVI de « indubitable attentat contre la santé publique » (NDLR : et ils osent encore parler ces assassins de députés !). Ils demandent par ailleurs que le gouvernement proteste officiellement auprès du Saint Siège, « au nom de la science, de la santé et de l’aide au développement ». Cette requête, présentée mardi dernier, sera débattue par la Commission pour la Coopération internationale. Une initiative qui intervient alors que les rapports sont extrêmement tendus en Espagne entre l’Eglise et le gouvernement socialiste de Zapatero. Le porte-parole de la conférence des évêques espagnols a qualifié les députés à l’origine de cette requête, de « groupuscule peu respectueux de la liberté religieuse », tandis que le cardinal Rouco, archevêque de Madrid, a appelé personnellement le président du Congrès pour lui faire part de son mécontentement. Enfin, pour le cardinal Antonio Cañizares Llovera, nouveau Préfet de la congrégation pour le Culte Divin et pour la Discipline des Sacrements, il s’agit d’une nouvelle douloureuse et d’une offense faite à toute l’Espagne. Le cardinal a demandé que l’on prie à cette intention, ce samedi et dimanche dans les églises espagnoles. Critiquée par une large partie de l’opinion publique, cette résolution ne devrait toutefois pas être adoptée.