23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 11:31

Ah, si seulement dès les lendemains de Vatican II des évêques solides sur le plan théologique et d'une incontestable fidélité à Rome s'étaient employés à appliquer et à faire appliquer les décisions conciliaires dans les diocèses et les paroisses !
Le "cas" Lefebvre n'aurait probablement été qu'un épiphénomène sans lendemain et l'on n'en serait peut-être pas à discuter aujourd'hui sur la validité de telles ordinations ou sur la chute dramatique des vocations sacerdotales en France. Bien mieux : le courant traditionaliste (on ne parlait pas encore d'intégrisme à l'époque) aurait eu toute sa place au sein de nos paroisses et aurait ainsi pu jouer un rôle non négligeable sur le plan, par exemple mais pas seulement, de la dignité des célébrations liturgiques (rôle que Benoît XVI souhaiterait pouvoir faire tenir à la forme extraordinaire de la liturgie si elle était dégagée de toute idéologie et de toute crispation).
Au lieu de cela, des pasteurs diocésains ont abusivement invoqué le Concile pour tout bazarder sans le moindre scrupule : la liturgie (avec l'art sacré et le mobilier liturgique qui allaient avec), la catéchèse, les séminaires, la confession, l'adoration eucharistique, le chapelet, les processions... Tout ! 
Et ceux qui, blessés par la désolation, disaient : « Ce n'est pas le Concile qui a voulu une telle dévastation » étaient soupçonnés d' "intégrisme" avant d'être réduits au silence et évincés des paroisses.
Ah, si seulement... Il n'est pourtant jamais trop tard pour tâcher de redresser la situation : Benoît XVI nous y invite. Encore faudrait-il que nos pasteurs l'écoutent et veuillent mettre en oeuvre le programme de restauration qu'il nous invite à suivre.

 

Pro Liturgia

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