9 décembre 2007 7 09 /12 /décembre /2007 10:20

Quelle formation reçoivent les futurs prêtres dans la plupart des séminaires de France ?
Une formation limitée à la mise en valeur des bons sentiments personnels nourris de quelques slogans qui sont au goût du jour : générosité, pluralisme, tolérance... 
Le tout étant étayé par des cours limités à un vague saupoudrage d'idées générales. En général, la préparation au sacerdoce s'arrête là.
Il est certain qu'une telle absence de formation solide et exigeante ne permettra pas à un prêtre de répondre aux défis du monde actuel ou de surmonter ses propres difficultés. Aussi ne faut-il pas s'étonner de rencontrer des prêtres qui se retrouvent très vite isolés et même souvent aigris après deux ou trois années de ministère paroissial : leur manque d'envergure intellectuelle se conjugue avec une fatigue chronique qui les empêche même d'avoir une vie spirituelle épanouissante. Ils en viennent alors à se noyer dans l'activisme et à couler dans le "prêt-à-porter pastoral" qu'imposent les "nomenklaturas" diocésaines, ce qui achève de les épuiser.
Voilà pourquoi l'on rencontre aujourd'hui tant de prêtres - et même des évêques ! - qui avouent être sur le point de craquer nerveusement. Voilà aussi pourquoi l'on rencontre tant de pasteurs incapables de saisir les enjeux de la question liturgique actuelle : n'ayant reçu aucune formation solide, ils ne peuvent pas comprendre; ne trouvant plus le temps pour se recueillir en silence devant le Saint-Sacrement, ils ne peuvent trouver la véritable dimension de leur ministère. Ils croient faire œuvre utile en s'agitant et en multipliant les déclarations futiles, se plaignant d'être débordés tout en oubliant que « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences [de leurs situations] alors qu'ils en chérissent les causes. » (Bossuet)

 

Pro Liturgia

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