Radio Vatican a mis en garde mardi contre le risque que « la campagne médiatique de haine anti-catholique puisse dégénérer ». La radio rappelle que des graffitis anti-catholiques ont été tracés sur les murs d'une église en Italie, que l'évêque de Munster (Allemagne), Mgr Felix Genn, a été agressé lors de la messe de Pâques et que des groupes de manifestants ou des individus ont cherché à perturber les célébrations de Pâques par des insultes ou autres en divers endroits en Europe. La radio précise que « déjà, dans la Rome antique, les chrétiens étaient accusés de crimes horribles, d'infanticide et de cannibalisme, c'est ainsi qu'était comprise l'Eucharistie, et de rapports incestueux, comme était considérée l'étreinte de paix rituelle entre frères et sœurs ». « Et les foules, remontées par les calomnies des puissants, lynchaient les chrétiens ».
« S’ils m’ont persécuté, vous aussi, ils vous persécuteront » (Jean 15, 20)
Par ailleurs, dans une interview accordée à l’Osservatore Romano, le doyen du Sacré Collège, le Cardinal Angelo Sodano explique que Benoît XVI est devenu la cible d’attaques injustes parce qu’il incarne des vérités morales qui ne sont plus acceptées. Cette campagne a pour origine des conceptions de la famille et de la vie contraires à l’Evangile. Elle s’inscrit donc dans un combat culturel. Comme cela avait été le cas lors des batailles du modernisme contre Saint Pie X, puis l’offensive contre Pie XII pour son attitude – pourtant héroïque – pendant la seconde guerre mondiale, et enfin contre Paul VI pour l’Encyclique infaillible Humanae vitae condamnant l'infamie de la contraception. Aujourd’hui, les manquements et les erreurs des prêtres (pourtant ultra-minoritaires statistiquement) sont "utilisés" par les médias comme des armes contre l’Eglise. On transforme les fautes individuelles en responsabilités collectives.