En France, les débats sur la liturgie demeureront un dialogue de sourds tant que les évêques n'auront pas reconnu que la forme "ordinaire" de la messe romaine n'existe pas dans les paroisses, tant qu'ils n'auront pas admis que ce qu'ils appellent, eux, la "forme ordinaire", ne correspond généralement pas à ce que l'Eglise entend lorsqu'elle parle, elle, de la forme que doit avoir le rite romain depuis Vatican II. Autrement dit, on demeurera dans le verbiage vide et stérile tant que les pasteurs diocésains n'auront pas convenu que lorsqu'ils parlent de la "forme ordinaire" de la liturgie romaine, ils ne désignent pas la même chose que ce que désigne l'Eglise lorsqu'elle en parle. Pour l'Eglise, la forme "ordinaire", c'est ça et ça. Pour les évêques de France, la forme "ordinaire", ça peut être ça ou encore ça... ou 1 000 autres choses qui sont encore à inventer et qui ne peuvent en aucune façon être assimilées à la liturgie romaine telle que Benoît XVI nous demande de la comprendre et de la mettre en oeuvre. En autorisant la forme "extraordinaire" de la liturgie romaine dans leurs diocèses tandis qu'ils continuent à accepter toutes les déformations de la forme "ordinaire", nos évêques donnent la preuve qu'ils ne comprennent rien ni à la liturgie ni à ce que leur demande le Souverain Pontife.