12 juillet 2006 3 12 /07 /juillet /2006 08:02

On a souvent entendu nos prêtres nous dire qu’ « il faut oser une parole forte ». Eh bien nous allons « oser » en nous référant aux enseignements du Pape Benoît XVI. Un vrai membre de l’Eglise se reconnaît à ce qu’il est non seulement « chrétien », mais qu’il est aussi « catholique ». Or aujourd’hui, si nos pasteurs - évêques y compris - sont incontestablement « chrétiens », on n’est plus toujours sûrs qu’ils soient « catholiques ». Et c’est là tout le problème. Le catholique se reconnaît à ce qu’il manifeste son attachement au Successeur de Pierre et qu’il met en acte ses enseignements. Dans l’Eglise qui est en France, les fidèles ont souvent beaucoup de mal à trouver des pasteurs qui témoignent ouvertement de cet attachement au Souverain Pontife : on cherche même - souvent en vain - des évêques capables de montrer qu’ils mettent en œuvre dans leurs diocèses respectifs les directives venant du Siège apostolique.

 


En liturgie, par exemple (mais ce n’est pas le seul domaine), rien de ce que dit le Pape Benoît XVI n’est mis en œuvre, ce qui laisse tout de même planer un sérieux doute sur la « catholicité » de nos évêques. Pire : en bien des endroits, on peut constater que des pasteurs diocésains encouragent les fidèles - soit par leurs silences soit par les mauvais exemples qu’ils donnent eux-mêmes - à ne pas obéir au Pape... C’est là tout le drame de l’Eglise en France ! Il est toutefois vrai qu’on entend moins souvent des pasteurs dire, comme autrefois : « Le Pape fait ce qu’il veut à Rome et moi je fais ce que je veux dans mon diocèse. » Mais on ne se souvient pas avoir entendu un évêque français dire à ses prêtres : « Le Pape a demandé que nous fassions ainsi et nous allons nous employer à lui obéir. » On peut donc en conclure que la contestation du Magistère est devenue plus sournoise : elle passe par une sorte d'indifférence enrobée de belles paroles qui ne laissent aucune trace. 
Dans le Code de Droit canonique, il est dit que tous « les fidèles ont la liberté de faire connaître aux Pasteurs de l’Eglise leurs besoins surtout spirituels, ainsi que leurs souhaits » (Cf. Can. 212 § 2). Nos souhaits seraient que les évêques de France montrent ouvertement, par des gestes concrets et des directives claires, leur total attachement au Souverain Pontife. C’est la « parole forte » que nous « osons » leur adresser. Et que nous leur répéterons au besoin.

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