15 juillet 2006 6 15 /07 /juillet /2006 07:08

De l’avis de tous les fidèles - clercs ou laïcs - qui osent parler, l’Eglise, en France, est en train de se « casser la figure ». Il y a d’ailleurs des signes qui ne trompent pas : les séminaires sont vides, les congrégations religieuses diocésaines ne recrutent plus, les « nouveaux mouvements » nés dans l’immédiat après-Concile s’essoufflent, les enfants ne savent plus rien du catéchisme, la pratique dominicale (en dehors de quelques paroisses typées) est réduite à presque rien... Et les évêques là-dedans : que font-ils ? Ils s’occupent à multiplier des structures (zones pastorales, équipes d’animation pastorale... etc.) qui tournent à vide tout en leur donnant l’illusion de beaucoup se dépenser pour l’Eglise. Ils adoptent aussi des « stratégies d’évitements » qui leur permettent de se dérober devant les vrais problèmes : parlez-leur du désastre liturgique, il vous répondront « pastorale » ; parlez-leur des enseignements du Souverain Pontife, ils vous répondront « adaptation aux situations locales » ; parlez-leur des églises vides, ils vous répondront « restructuration » ; parlez-leur de la chute des vocations, ils vous répondront « engagement des laïcs » ; parlez-leur de la place que doit occuper le chant grégorien dans les célébrations liturgiques, ils vous répondront « participation des fidèles » ; signalez-leur les propos très peu catholiques que tient votre curé au cours des messes dominicales, ils vous répondront « dialogue » ; demandez-leur un enterrement catholique pour un proche décédé, ils vous répondront « équipe liturgique » ... Demandez-leur du pain, ils ne sauront plus que vous procurer des pierres. 

 

Tout leur est bon pour ne jamais répondre aux questions essentielles qu’on leur pose et pour éviter d’ouvrir les yeux sur la réalité : sur les échecs patents de toute la pastorale mise en place depuis 50 ans sous leur égide. Avec de tels pasteurs diocésains, le simple fidèle n’a plus aucune chance d’être compris ou simplement entendu. L’Eglise, en France, n’a plus aucune chance de se redresser.

 

Pro Liturgia

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