30 octobre 2006 1 30 /10 /octobre /2006 10:52

« Je suis allé ce lundi à un enterrement célébré dans l’église paroissiale de ma ville. Beaucoup de monde : le défunt était bien connu. A l’entrée dans l’église, je reçois la « fiche de chants ». A part un « Kyrie » et un « Agnus Dei », il n’y a strictement rien de la liturgie des défunts... Les paroles des chants sont dégoulinantes de bons sentiments qui n’ont aucun lien avec la foi chrétienne et les mélodies sont directement calquées sur les airs sirupeux qu’aiment surtout les adolescentes. On est dans l’univers de Candy... sauf qu’il devrais s’agir - hélas - d’une messe de funérailles. Ce genre de cérémonie ne choque plus personne : c’est ce qui se fait désormais dans presque toutes les paroisses de France. Et puis les gens qui sont là trouvent ça très bien : c’est ce que voulait la famille du disparu... A la sortie de la « cérémonie » (qui me donne le sentiment de ne plus faire partie de la même Eglise que mon Curé) une dame me dit même que pour son enterrement, elle a demandé que soit diffusé son air favori de Nana Mouskouri. Je ne cherche même pas à discuter avec elle : elle ne comprendrait pas. Le plus lamentable à mes yeux, c’est qu’avec les encouragements de notre Archevêque (qui ne dit rien consent), le Curé de notre paroisse - comme une majorité de prêtres - se prête de bon cœur à se genre de « célébration » que je considère comme une véritable mascarade dès lors qu’elle se déroule dans une église et prétend être catholique.

 

Dans sa Lettre encyclique « Ecclesia de Eucharistia » du 17 avril 2003, le Bx Jean-Paul II rappelait que « le prêtre qui célèbre fidèlement la messe selon les normes liturgiques et la communauté qui s’y conforme manifestent, de manière silencieuse mais éloquente, leur amour pour l’Eglise. » Je trouve absolument tragique qu’en donnant raison à des gens qui se moquent de la liturgie comme de leur première chemise et ne mettent jamais les pieds à l’église, des prêtres se font les porte-parole de ceux pour qui l’amour de l’Eglise n’a plus de sens. Ces prêtres-là se rendent-ils compte que leur « pastorale des funérailles » n’est ni plus ni moins qu’une invitation à ne plus avoir confiance en l’Eglise catholique qui, par ses rites spécifiques, permet à ceux qui participent à une authentique liturgie de s’interroger sur leur foi pour éventuellement la fortifier ? » (D.C.)

 

Pro Liturgia

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