Mon affreux collaborateur,
Tu l’as déjà certainement remarqué : François Hollande avait un nom prédestiné, c’est bien la Hollande qui a été le premier pays de la terre à légaliser l’euthanasie, comme nous le demandions depuis longtemps; bien sûr, après Hitler qui avait été génial sur ce point comme en beaucoup d’autres. En Hollande, nous avons mis en place des cliniques spécialisées. Le client entre vivant et en sort mort. Il lui suffit de payer auparavant, sans oublier le certificat de souffrances insupportables, physiques ou psychiques, signé par un médecin compréhensif. En cas d’invalidité du sujet, pas de problème : six équipes volantes sont prévues pour se déplacer à domicile, dans tout le pays. Génial, n’est-ce pas ? Que diable, il suffit de s’organiser. François Hollande, tout en évitant de prononcer le mot d’euthanasie qui passe mal, s’était engagé à faire abroger la loi Léonetti, ou à la contourner. Maintenant il est en place, certes avec une courte majorité (51,6%), mais tant pis, cela nous suffit. Pourtant, rien n’est gagné : ce sont les députés qui votent les lois. Il faudra les travailler au corps. Pendant ce temps, les réactionnaires et autres fanatiques de la vie vont s’acharner pour empêcher la France d’entrer dans le club de la mort, c’est-à-dire la Hollande, la Belgique, le Luxembourg et la Suisse.
Nous, pour commencer, on demandera juste la dépénalisation du geste de mort, rebaptisé « geste d’amour », strictement encadré et réservé aux cas extrêmes. Cela nous suffira. Nos amis de l’ADMD se chargeront ensuite d’ouvrir la porte toute grande. C’est le début qui compte. Ce combat pour l’euthanasie est très important parce qu’il est la clé de toutes les autres dérives que nous proposons. Sois vigilant. On les aura, à l’usure.
Fidèlement uni. Satan