Mater Ecclesiæ, Regina mundi,
da nobis pacem, da nobis pacem !
Mater Ecclesiæ, Regina mundi,
da nobis pacem, da nobis pacem !
« Docteur des Docteurs » de l’Eglise. Saint Thomas est "un authentique modèle pour ceux qui recherchent la Vérité" (cf : Fides et Ratio, N°78) - Il est le saint patron des étudiants…
La vie est une valeur « non négociable ». Quelle que soit la tradition religieuse, culturelle ou politique à laquelle on appartienne, il n’est pas concevable de continuer à ne pas voir la contradiction évidente entre une société qui approuve et qui applaudit, le « moratoire sur la peine de mort », en restant, dans le même temps, presque insensible au plus grand délit de l’histoire de l’humanité : l’avortement !
1. Excélsam Pauli glóriam * concélebret Ecclésia,
quem mire sibi apóstolum * ex hoste fecit Dóminus.
2. Quibus succénsus æstibus * in Christi nomen sæviit,
exársit his impénsius * amórem Christi prædicans.
3. O magnum Pauli méritum ! * Cælum conscéndit tértium,
audit verba mystérii * quæ nullus audet éloqui.
4. Dum verbi spargit sémina, * seges surgit ubérrima;
sic cæli replent hórre um * bonórum fruges óperum.
5. Micántis more lámpadis * perfúndit orbem rádiis;
fugat errórum ténebras, * ut sola regnet véritas.
6. Christo sit omnis glória, * cum Patre et almo Spíritu,
qui dedit vas tam fúlgidum * electiónis géntibus. Amen.
Aujourd’hui, bon nombre d’églises sont vides et l’on constate que les grands absents sont les adolescents et les jeunes adultes. Pour les attirer, on avait imaginé des « messes de jeunes » avec des liturgies « copains-copains » ou « Bisounours » et des chants « pseudo-jazzy ». De telles célébrations dans les paroisses étaient courantes dans les années soixante-huitardes, grande époque des « maisons des jeunes » et des groupes musicaux comme on en voit dans la série TV où des étudiants à vie gratouillent des guitares et frappent une batterie dans un garage aménagé prêté par des parents complaisants. Il n’est pas un seul jeune « formé » à ces « liturgies » qui soit encore pratiquant. Pas un seul ? Si : dans certaines paroisses, on trouve des rescapés des groupes d’autrefois - à présent bons sexagénaires - qui s’emploient à « animer » des célébrations « vivantes » en faisant chanter aux assemblées des refrains dont la facture reste assez proche des airs des années « Hélène et les garçons ». A ces messes s’ajoutent aujourd’hui les « messes des enfants » ou les « messes des familles » au cours desquelles il s’agit de se donner la main, de faire une ronde autour de l’autel, de piquer des fleurs en papier sur un grand panneau disposé bien en avant du chœur pour montrer que dans une célébration eucharistique, c’est le bricolage qui est important... On est dans la « liturgie gouffre à émotions ».
On a ainsi misé depuis le Concile - et même un peu avant - sur une pastorale ciblée sur les jeunes dans l’espoir que devenus adultes, leur foi deviendra adulte elle aussi. Or, d’après le professeur De Marco Pietro, sociologue des religions à l'Université de Florence (I), cette stratégie pastorale consistant à adapter la liturgie aux supposés goûts des enfants et des adolescents a été et est une grave erreur. Il explique pourquoi. D’abord parce qu’il y a une idée insidieuse qui circule parmi les responsables de la pastorale, à savoir que l’éducation chrétienne nécessaire et suffisante est l’éducation de l’homme dans le souvenir d’un Jésus « homme [et croyant] parfait ». C’est là l’origine de ce pédagogisme activiste qu’on trouve dans la catéchèse et dans les messes « pour les enfants » ou « des familles ». Ensuite parce les prêtres qui favorisent de telles célébrations paroissiales « adaptées » finissent par apparaître aux yeux des jeunes comme des adolescents attardés, comme des hommes demeurés un peu « gamins » et qui, de ce fait, évitent les adultes parce qu’ils ne savent pas quoi leur dire ni en tant que directeurs spirituels ni en tant que guides intellectuels. Comment pourrait-on demander à ces prêtres d’avoir en liturgie des comportements exprimant une réelle maturité puisque la culture d’élite de l’après-concile a déprécié ou détruit, à travers les médias catholiques et les séminaires, l’intelligence et la spiritualité de plusieurs générations de laïcs et de prêtres ? Enfin parce que la pastorale ordinaire a fait le pari de fonder sur les adolescents, sur les « jeunes » au sens général et émotionnel du terme, une formation qui se limite à l’expression de bons sentiments ou d’idéaux qui leur apparaitra très insuffisante une fois qu’ils seront devenus adultes. Les quelques « traces chrétiennes » transmises au cours des « messes de jeunes » se révèleront brutalement comme décalées au moment du passage à l’adolescence puis totalement insuffisantes par rapport à ce qui compte dans le monde des adultes, surtout lorsque l’adulte se demande à lui-même ou demande aux autres de « donner la raison de l’espérance » (1 P 3, 15).
En conclusion, le Professeur De Marco Pietro ajoute que la stratégie pastorale la plus répandue en faveur des adolescents est en outre caractérisée par trois convictions dangereuses : 1. La conviction qu’il s’agit d’un engagement plus facile et plus efficace dans la mesure où il est « basique » ; 2. La conviction anti-adulte qui cache une attitude de suffisance défensive vis-à-vis du croyant sans qualification particulière ; une conviction dans laquelle convergent souvent le clergé et les laïcs « engagés ». 3. La conviction anti-intellectuelle et fidéiste qu’il est possible, à travers les jeunes, de s’opposer à la cohérence rationnelle et à la formulation de contenus et d’arguments, alors qu’elles sont nécessaires à la foi du chrétien adulte. Si donc les adultes de référence - les prêtres au premier chef - ne sont pas, aujourd’hui, conduits de manière cohérente à confirmer la formation chrétienne avant tout en eux-mêmes, en tant qu’adultes, alors, dans la communication entre les générations la formation à la vision catholique du monde offerte aujourd’hui aux adolescents dans la pastorale est déjà menacée d’échec. Ceux qui instruisent les jeunes générations chrétiennes doivent combattre au sein des paroisses un théorème insidieux du XXe siècle pédagogique en partie hérité de Rousseau. C’est le théorème qui entend favoriser l’autoformation des adolescents à travers des liturgies imaginées par eux et pour eux et qui veut en même temps inviter les adultes à des « sessions de formation liturgique » afin que l’intelligentsia puisse « rééduquer » les fidèles. A quoi ? A rien sinon à une « déculturation » liturgique aux conséquences dramatiques.
Pro Liturgia
Seigneur, ayez pitié de nous, --> Seigneur, ayez pitié de nous
O Christ, ayez pitié de nous, --> O Christ, ayez pitié de nous
Seigneur, ayez pitié de nous, --> Seigneur, ayez pitié de nous
Jésus, écoutez-nous, --> Jésus, écoutez-nous
Jésus, exaucez-nous, --> Jésus, exaucez-nous
Père du Ciel qui êtes Dieu, -->ayez pitié de nous
Fils, Rédempteur du monde qui êtes Dieu, --> ayez pitié de nous
Saint-Esprit qui êtes Dieu, --> ayez pitié de nous
Sainte Trinité qui êtes un seul Dieu, --> ayez pitié de nous
Sainte Marie, sainte Vierge des Vierges, Mère du Sauveur, --> priez pour nous
Saint François de Sales, très digne pontife, chéri de Dieu et des hommes, --> priez pour nous
Saint François de Sales, fidèle disciple et imitateur de Jésus-Christ, --> priez pour nous
Saint François de Sales, enfant bien-aimé de Marie, --> priez pour nous
Saint François de Sales, qui avez miraculeusement recouvré la paix et l'espérance par l'intercession de la Mère de Dieu, --> priez pour nous
Saint François de Sales, guide et modèle de la vraie piété, --> priez pour nous
Saint François de Sales, parfait exemple de prudence et de charité, dans la conduite des âmes, --> priez pour nous
Saint François de Sales, qui avez eu la science pour enseigner les hommes, et l'onction pour les toucher, --> priez pour nous
Saint François de Sales, qui avez su joindre la force pour corriger les vices et la douceur pour gagner les cœurs, --> priez pour nous
Saint François de Sales, pasteur charitable qui avez exposé votre vie pour le salut de vos ouailles, --> priez pour nous
Saint François de Sales, qui étiez le soutien de la veuve et le père de l'orphelin, --> priez pour nous
Saint François de Sales, qui étiez le protecteur des pauvres et des opprimés, --> priez pour nous
Saint François de Sales, dont l'extérieur bon et affable, grave et modeste, rappelait Jésus-Christ conversant parmi les hommes, --> priez pour nous
Saint François de Sales, tout embrasé d'amour pour la croix du Sauveur, --> priez pour nous
Saint François de Sales, vrai miroir de douceur et d'humilité, --> priez pour nous
Saint François de Sales, qui, par votre zèle et votre douceur, avez gagné à l'Eglise plus de soixante-dix mille hérétiques, --> priez pour nous
Saint François de Sales, dont la patience et la sérénité n'ont jamais été altérées par les injures, les calomnies et les contradictions, --> priez pour nous
Saint François de Sales, qui voyiez en toutes choses le bon plaisir de Dieu, et qui mettiez votre bonheur à vous y conformer avec amour, --> priez pour nous
Saint François de Sales, qui avez pour principe de ne rien demander et de ne rien refuser, --> priez pour nous
Saint François de Sales, qui vous reposiez dans le sein de la divine Providence , comme un enfant dans les bras de sa mère, --> priez pour nous
Saint François de Sales, qui aviez pris pour devise ou mourir ou aimer, parce que la vie sans amour de Dieu vous semblait pire que la mort, --> priez pour nous
Saint François de Sales, dont la vie, au milieu des plus grands travaux, était une oraison continuelle, --> priez pour nous
Saint François de Sales, imitateur de la pureté des anges, --> priez pour nous
Saint François de Sales, le plus dévot et le plus aimable des saints, --> priez pour nous
Saint François de Sales, fondateur d'une congrégation des vierges destinée à répandre en tous lieux la bonne odeur de Jésus-Christ, --> priez pour nous
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde,--> pardonnez-nous, Seigneur
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, --> exaucez-nous, Seigneur
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, --> ayez pitié de nous, Seigneur
V. Priez pour nous, saint François de Sales
R. Afin que nous travaillions comme vous à imiter Jésus doux et humble de cœur.
Prions : Mon Dieu, qui, pour l'édification et le salut des âmes, nous avez présenté dans Saint François de Sales le modèle le plus parfait de la douceur et de la piété, mettez dans nos âmes toute l'onction de sa religieuse amabilité, toute l'ardeur de sa charité et toute la profondeur de son humilité, afin que nous puissions partager un jour sa gloire dans le Ciel, et vous aimer avec lui dans tous les siècles. Amen.
Seigneur Jésus, qui nous aimez si tendrement,
donnez-nous la Grâce d'aimer comme Vous,
d'aimer comme Vous !
Rendez nos cœurs joyeux pour chanter vos merveilles,
nos mains habiles pour servir,
nos yeux très doux pour consoler,
et nos oreilles tout attentives à Vous écouter.
Accordez-nous de vivre toujours de notre mieux,
de vivre toujours de notre mieux . Amen.
1. Jouez pour Adonaï, pour Adonaï. (bis)
sur la lyre et la cithare, le tambourin, jouez pour Adonaï.
2. Dansez pour Adonaï...
3. Chantez pour Adonaï...
© Communauté du Lion de Juda et de l’Agneau Immolé (1986)
Cette prose du XVII° ou XVIII° s., selon U. Chevalier, était présente dans de nombreux Missels diocésains français avant la réintroduction de la liturgie romaine, à partir de 1850. Les Diocèses de Lyon [Missel de 1956] et Versailles [Propre de 1929], et sans doute d’autres (Amiens ?), ont gardé la faculté de la chanter à sa place originelle, à savoir durant la sainte Messe.
1. Ad Jesum accúrrite, * Corda vestra súbdite * Regi novo géntium.
Près de Jésus accourez, * Et soumettez votre cœur * Au nouveau Roi des Gentils.
2. Stella foris prǽdicat, * Intus fides índicat * Redemptórem ómnium.
Au-dehors l'étoile annonce, * Au-dedans la foi désigne, * Notre Rédempteur à tous.
3. Huc afférte múnera * Voluntáte líbera, * Sed múnera córdium.
Le présent qu'il faut offrir * En un élan spontané, * C'est l'offrande de vos cœurs.
4. Hæc erit gratísima * Salvatóri víctima, * Mentis sacrifícium.
Voilà bien le sacrifice * Qui plaît le plus au Sauveur, * Le sacrifice de l'âme.
5. Aurum promat cáritas, * Myrrham vitæ sánctitas; * Thus sint vota córdium.
L'or est don de charité, * La myrrhe, de sainteté, * L'encens est don de prière.
6. Auro Rex agnóscitur, * Homo myrrha cólitur, * Thure Deus géntium.
L'or est un hommage au Roi, * La myrrhe un hommage à l'homme, * L'encens au Dieu des Gentils.
7. Judǽa, gaudéntibus * Non invíde géntibus * Retéctum mystérium.
Judée, aux Gentils, joyeux * De connaître le mystère, * Ah, ne porte pas envie!
8. Post custódes óvium, * Se Magi fidélium * Jungunt in consórtium.
Après les humbles bergers, * Les mages viennent s'unir * Aux rangs des foules fidèles.
9. Qui Judǽos ádvocat * Christus, gentes cónvocat * In unum tugúrium.
Ayant appelé les Juifs, * Le Christ, sous un même toit, * Convoque aussi les Gentils.
10. Béthlehem fit hódie * Totíus Ecclésiæ * Nascéntis exórdíum.
Bethléem est le berceau * De l'Église tout entière * Qui prend naissance en ce jour.
11. Regnet Christus córdibus, * Et victis rebéllibus * Próferat impérium. Amen.
Sur les cœurs, que le Christ règne, * Qu'il écrase les rebelles * Et propage son empire. Amen.
Source : Missel vespéral lyonnais, présenté, traduit et commenté par
dom Gaspar Lefebvre, Bruges, Paris, Lyon, 1957, pp. 164-165.
1. Hostis Heródes ímpie,
Christum veníre quid times?
Non éripit mortália
qui regna dat cæléstia.
2. Ibant magi, qua vénerant
stellam sequéntes præviam,
lumen requírunt lúmine,
Deum faténtur múnere.
3. Lavácra puri gúrgitis
cæléstis Agnus áttigit;
peccáta quæ non détulit
nos abluéndo sústulit.
4. Novum genus poténtiæ:
aquæ rubéscunt hýdriæ,
vinúmque iussa fúndere
mutávit unda oríginem.
5. Iesu, tibi sit glória,
qui te revélas géntibus,
cum Patre et almo Spíritu,
in sempitérna sæcula. Amen.
« Comme vous l’avez entendu dans la lecture de l’Évangile, frères très chers, le Roi du ciel est né et un roi de la terre se trouble : il est normal que la grandeur terrestre soit confondue quand se découvre la majesté céleste. Mais nous devons chercher pourquoi, à la naissance du Rédempteur, ce fut un ange qui apparut aux bergers en Judée tandis que pour l’adorer ce ne fut point un ange, mais une étoile qui amena les mages d’Orient. C’est probablement parce qu’il convenait qu’un être spirituel, à savoir un ange, proclame la bonne nouvelle aux Juifs, comme à des personnes se servant de leur esprit. Mais les païens, parce qu’ils ne savaient pas se servir de leur esprit, sont amenés à connaître le Seigneur non par la parole, mais par un signe. De là vient aussi ce que dit Paul : « Les prophéties sont données aux croyants non aux infidèles, les signes eux sont pour les infidèles, non pour les croyants » (1 Co 14, 22). En effet, les uns ont reçu des prophéties en tant que croyants non en tant qu’infidèles et les autres des signes comme des infidèles, non comme des croyants. Il faut aussi le noter, les Apôtres prêchent à ces mêmes païens notre Rédempteur déjà parvenu à l’âge parfait, mais ce tout petit, encore incapable de se servir des bons offices de son corps humain pour parler, c’est une étoile qui l’annonce aux nations païennes. Car l’ordre logique réclamait assurément que ce soit la parole des prédicateurs qui nous fasse connaître le Seigneur qui parle et que ce soit des éléments muets qui le prêchent quand il ne parle pas encore. Mais en tous ces signes qui se sont manifestés soit à la naissance du Seigneur soit à sa mort, nous devons considérer la dureté de cœur de certains Juifs que ni le bienfait de la prophétie, ni les miracles ne purent amener à le reconnaître. Tous les éléments ont témoigné de l’avènement de leur auteur. Et si je puis parler d’eux d’une manière humaine, les cieux ont su qu’il était Dieu, car ils ont aussitôt envoyé une étoile. La mer l’a su, car elle s’est offerte comme chemin sous ses pas. La terre l’a su, car elle a tremblé tandis qu’il mourait. Le soleil l’a su, car il a voilé les rayons de sa lumière. Les rochers et les murailles l’ont su car au moment de sa mort ils se sont fendus. L’enfer l’a reconnu, car ceux d’entre les morts qu’il retenait, il les a rendus. Et cependant, alors que tous ces éléments insensibles ont senti qu’il était le Seigneur, les cœurs de Juifs encore infidèles ne savent nullement qu’il est Dieu et plus durs que les rochers ne veulent pas se fendre pour la pénitence ».
Homélie de Saint Grégoire, pape (Homélies sur les Évangiles 10, 1-2: SC 485, 244-247)
1. Candor aeternae Deitatis alme,
Christe, tu lumen, venia atque vita
advenis, morbis hominum medela,
porta salutis.
2. Intonat terrae chorus angelorum
caelicum carmen, nova saecla dicens,
gloriam Patri, generique nostro
gaudia pacis.
3. Qui iaces parvus dominans et orbi,
Virginis fructus sine labe sanctae,
Christe, iam mundo potiaris omni,
semper amandus.
4. Nasceris caelos patriam daturus,
unus e nobis, caro nostra factus;
innova mentes, trahe caritatis
pectora vinclis.
5. Cœtus exsultans canit ecce noster,
angelis læto sociatus ore,
et Patri tecum parilique Amori
cantica laudis.