Aujourd'hui (…), au nom de la Conférence des évêques catholiques des Philippines, je réitère ce qu'ont collectivement discerné les évêques philippins : si la loi de Santé reproductive est promulguée, elle pourra causer des dommages à notre nation. La contraception corrompt l'âme. On a fait à la loi de Santé reproductive un emballage cadeau pour la faire ressembler à un bienfait pour la santé maternelle. Il n'en est rien. Elle va provoquer de plus grands crimes contre les femmes. On promet aux pauvres une vie meilleure grâce à la loi sur la Santé reproductive. Il n'en sera rien. Les pauvres peuvent sortir de leur misère grâce à un meilleur accès à l'éducation, de meilleurs hôpitaux et moins de corruption gouvernementale. L'argent des contraceptifs peut être mieux utilisé pour l'éducation et pour d'authentiques soins médicaux. On fait croire à la jeunesse que les relations sexuelles avant le mariage sont acceptables pourvu que l'on sache éviter la grossesse. Est-ce moral ? Ceux qui corrompent l'esprit des enfants attirent sur eux-mêmes la colère divine. La loi sur la Santé reproductive, si elle est promulguée dans sa forme actuelle, mettra en péril la fibre morale de notre nation. (…)Une mentalité contraceptive est mère d'une mentalité abortive. L'accès large et gratuit aux contraceptifs, même pour la jeunesse, aura pour conséquence la destruction de la vie familiale et une plus grande violence contre les femmes.(…) Nous félicitons les cent quatre (104) élus du congrès qui n'ont pas voté, hommes et femmes, qui ont voté NON à la loi sur la Santé reproductive. Vous avez voté avec courage, malgré toutes les pressions, pour vous dresser en faveur de ce qui est juste et vrai. L'Eglise se souviendra de vous comme de héros de notre nation, qui avez dit non à la corruption et qui vous préoccupez du véritable bien du peuple, et spécialement des plus pauvres. Puissiez-vous demeurer fermes et ne pas fléchir dans votre opposition à la corruption morale. (…)
Nous supplions les soixante-quatre (64) élus du congrès qui n'ont pas encore voté, afin qu'ils soient éclairés et se dressent en faveur de la Vérité. De même que saint Jean-Baptiste a orienté les gens vers la justice, nous vous appelons vous aussi à rechercher la justice pour le peuple philippin. L'Eglise nous enseigne à suivre notre conscience, le sanctuaire intérieur où nous sommes seuls avec Dieu (Gaudium et Spes n° 16), mais cette conscience doit être formée et informée selon les valeurs universelles communes à toutes les personnes humaines. La vérité, c'est que pour être pro-enfants, pro-mères et pro-pauvres, nous devons résister à toutes les menaces qui pèsent sur eux. C'est la justice. Dressez-vous en sa faveur ; défendez-la ; ne soyez pas ébranlés par les pressions du monde et soyez les champions des personnes qui ont voté pour vous. Dieu sait et voit ce que vous faites. (…) Nous exhortons les fidèles catholiques philippins à partager avec ceux qui ont moins, en ce Noël, mais aussi à partager leur prière afin que nos élus et élues du congrès soient fidèles à leur vocation à servir les véritables intérêts du peuple philippin. Cela signifie : défendre la vie, dire non à la contraception qui est la corruption, être fidèle à l'Enfant de Noël qui était pro-femmes, pro-enfants et pro-pauvres.
+ Mgr Socrates B. Villegas, Archevêque de Lingayen Dagupan
Un exemple à suivre à 5min 20 :Il nous faut avoir le courage héroïque de se fatiguer jusqu'au soir, chapelet en main, pour la plus grande gloire de Dieu. Voulons-nous vraiment la sainteté ? Voulons-nous vraiment atteindre les joies éternelles du Ciel ? Bravo à cette jeune fille !
Pour de nombreux fidèles traditionalistes attachés de façon quasi inconditionnelle à la forme "extraordinaire" du rite romain (forme que certains d'entre eux persistent à vouloir abusivement appeler "traditionnelle"), le concile Vatican II serait à l'origine des horreurs liturgiques que l'on voit depuis plus de 40 ans dans la presque totalité des églises paroissiales. Les fidèles traditionalistes sont libres de voir les choses de cette façon. Pour autant, ce n'est pas la vérité. Car la vérité n'est pas dans l'imagination des fidèles : elle est dans les textes qui font autorité dans l'Eglise.
Le Concile a-t-il autorisé les prêtres à "bidouiller" la liturgie comme ils le font habituellement ? Non. La Constitution Sacrosanctum Concilium enseigne qu' « absolument personne d'autre [que le Siège apostolique], même prêtre, ne peut, de son propre chef, ajouter, enlever ou changer quoi que ce soit dans la liturgie ». (Cf. n.22)La Constitution précise encore qu'il faudra veiller à ce « qu'il n'y ait pas de notables différences rituelles d'une région à l'autre » (Cf. n.23).A plus forte raison d'une église à l'autre, d'une messe à l'autre ! Le Concile a-t-il encouragé l'introduction de chansonnettes sans valeur dans la liturgie ? Non. La Constitution Sacrosanctum Concilium enseigne que « le trésor de la musique sacrée sera conservé et cultivé avec la plus grande sollicitude. [Que] les scholae cantorum seront assidûment développées, surtout auprès des églises cathédrales. (...) [Qu'] on accordera une grande importance à l'enseignement et à la pratique de la musique dans les séminaires, les noviciats de religieux des deux sexes et leurs maisons d'études, et aussi dans les autres institutions et écoles catholiques. [Que] pour assurer cette éducation, les maîtres chargés d'enseigner la musique sacrée seront formés avec soin ». (Cf. n.114-115) Le Concile a-t-il encouragé la suppression du latin et du chant grégorien ? Non. La Constitution Sacrosanctum Concilium enseigne que « l'usage de la langue latine sera conservé dans les rites latins » (Cf. n.36)et que « le chant grégorien doit occuper la première place dans les actions liturgiques ». (Cf. n.116)La Constitution demande même que soit édité un ouvrage « contenant des mélodies grégoriennes plus simples à l'usage des petites églises. » (Cf. n.117) Le Concile a-t-il encouragé l'introduction intempestive de nouveautés dans la liturgie dans le but de rompre avec des pratiques traditionnelles ? Non. La Constitution Sacrosanctum Concilium enseigne qu' « on ne fera des innovations que si l'utilité de l'Eglise les exige vraiment et certainement, et après s'être bien assuré que les formes nouvelles sortent des formes déjà existantes par un développement en quelque sorte organique ». (Cf. n.23) Le Concile a-t-il demandé que la liturgie soit systématiquement célébrée "face au peuple" ? Non. La Constitution Sacrosanctum Concilium ne parle nulle part de l'orientation de l'autel. Quant au Missel romain actuel, il laisse clairement voir que la liturgie restaurée à la suite de Vatican II est prévue pour être célébrée versus orientem. Le Concile a-t-il demandé que l'on fasse moins attention à la beauté des sanctuaires ? Non. La Constitution sur la liturgie consacre même tout un chapitre - le VII - à la question de l'art sacré et à celle du matériel du culte. Extrait : « Parmi les plus nobles activités de l'esprit humain, on compte à très bon droit les beaux-arts, mais surtout l'art religieux et ce qui en est le sommet, l'art sacré. Par nature, ils visent à exprimer de quelque façon dans les oeuvres humaines la beauté infinie de Dieu, et ils se consacrent d'autant plus à accroître sa louange et sa gloire qu'ils n'ont pas d'autre propos que de contribuer le plus possible, par leurs oeuvres, à tourner les âmes humaines vers Dieu ».Pour cette raison, l'Eglise demande « que les objets servant au culte soient vraiment dignes, harmonieux et beaux, pour signifier et symboliser les réalités célestes » et « que les objets sacrés contribuent de façon digne et belle à l'éclat du culte » (Cf. n.122).Le texte conciliaire demande même que les évêques veillent à « favoriser un art véritablement sacré »et « aient en vue une noble beauté plutôt que la seule somptuosité. Ce que l'on doit entendre aussi des vêtements et des ornements sacrés ».Ils devront aussi veiller « à ce que les oeuvres artistiques qui sont inconciliables avec la foi et les moeurs ainsi qu'avec la piété chrétienne, qui blessent le sens vraiment religieux, ou par la dépravation des formes, ou par l'insuffisance, la médiocrité ou le mensonge de leur art, soient soigneusement écartées des maisons de Dieu et des autres lieux sacrés ». (Cf. n.123-124)
Conclusion : les pagailles liturgiques qui massacrent la liturgie depuis plus de 40 ans n'ont pas pour origine le Concile Vatican II. Ce sont uniquement le fait de clercs - les évêques en premier lieu - qui ne cessent de nous parler du Conciletout en veillant à ne pas l'appliquer,tout en interdisant même qu'il soit appliqué. Benoît XVI ne dit d'ailleurs pas autre chose : jamais on ne l'a entendu critiquer le Concile. Par contre, il a toujours regretté que le Concile - plus particulièrement la Constitution sur la liturgie - soittrahi sans vergognepar ceux qui ont toujours cherché à faire croire qu'ils l'appliquaient. Ne nous trompons pas de cible : nos critiques doivent être dirigées contreles pasteurs qui désobéissentet non contre la forme ordinaire de la liturgie romaine qui, telle qu'elle se présentedans la majorité des paroisses, n'a strictement rien à voir avec ce qu'a voulu le Concile.
Pro Liturgia - Photo : Guido Marini (Maître des Cérémonies Pontificales du pape)
célébrant le Saint-Sacrifice de la Messe selon la forme ordinaire du rit romain
Que faire lorsqu’on meurt de froid ? Que faire lorsqu’une bise glaciale transit nos corps perclus de froid ? Deux solutions, nous disent les habitués de la montagne. La plus urgente : se rapprocher d’un foyer, d’une source de chaleur. L’autre, qui permet de tenir et d’attendre : faire des mouvements, des exercices, agiter ses membres afin d’éviter leur paralysie...
...eh bien, c’est cela qu’il nous urgent de faire, au seuil de ce long carême. Car nous sommes bel et bien en train de mourir de froid. Tel des randonneurs inconscients, nous avançons dans la vie comme a travers un rude hiver. Au départ, nous pensons pouvoir résister. Puis nos forces s’usent petit-à-petit, minées par la violence glaciale du péché. Laissés à nous mêmes, coupés de Dieu, nous finissons par tourner en rond, nous nous retrouvons perdus, accrochés sur une étroite vire, au milieu d’une sinistre face nord. Voici alors le plus grand danger, bien connu des montagnards : le froid, en gagnant, nous plonge dans un engourdissement, une apathie mortifère. Notre volonté même de lutter s’éteint progressivement ; nous perdons jusqu’au désir de nous battre. On tombe même dans une sorte d’euphorie hallucinatoire qui nous fait oublier l’extrême proximité de la mort. Tel serait notre sort à tous, si ne nous était donné le carême, ce temps de sauvetage urgent et décisif.Cette petite source de chaleur qui nous reste et qu’il faut ravigoter, c’est la prière. C’est par elle, et par elle seule, que la force de Dieu peut nous sauver, de l’intérieur même de notre appel. Si engourdie que soit notre âme, et si douloureux que soit le contact avec cette source vive de chaleur, il nous faut nous blottir autour d’elle, a tout prix, même de manière toute silencieuse ou implorante. Mais il nous faut aussi bouger, nous agiter, faire de larges et amples mouvements qui nous remuent tout entier. Voilà l’aumône et le jeûne. Car pour que notre corps reçoive la chaleur, il lui faut lui garder sa vitalité, sa circulation intérieure. Or pas de prière vraie, pas d’authentique présence à Dieu si nous ne secouons notre égoïsme, si nous ne tournons pas vers les autres. Dieu ne peut venir à nous que si nous allons à lui à travers nos frères. Nul ne peut se tourner vers Dieu qu’il ne voit pas, s’il ne se tourne d’abord vers son frère qui est à ses cotés. Pas non plus de prière vraie, pas d’authentique présence à Dieu, si nous ne secouons la pesanteur de notre chair, de nos désirs impurs et avares au moyen du jeûne et des privations. Car notre âme n’est pas indépendante de nos passions charnelles. C’est par notre corps que le froid rentre en notre âme et la paralyse. Illusion que de croire garder vivante une âme prisonnière d’un corps mort ! C’est donc par tout nous-même qu’il nous faut lutter, sans détour, sans faux angélisme. Tel est le sauvetage qui nous est offert en ce début de carême. Le sauveur, c’est le Christ vainqueur, qui viendra nous chercher, sur notre vire étroite, dans la nuit de Pâques. Mais il nous faut d’ici là tenir bon, lutter, et avant tout résister à cet esprit d’engourdissement qui susurre à nos oreilles. Tu as déjà tout essayer, plus rien à faire, d’ailleurs, la situation n’est pas si tragique. Réagissons, car l’enjeu est vital, et tous les moyens sont bons, nécessaires même. Notre combat, d’ailleurs, n’est pas solitaire. C’est toute l’Église de la terre qui va lutter pendant quarante jours, en chacun de ses membres. Ce que les uns ne pourront pas faire, les autres le feront pour eux, dans la communion des saints. Que les forts offrent leur force ; que les faibles offrent leur faiblesse ; que chacun offre ce qu’il peut, dans un même désir de survie, un même désir de ce salut qui est promis à ceux qui auront tenu bon. Et au delà de l’Église, c’est aussi pour toute l’humanité que nous luttons. Car la vague de glaciation, en cette fin de millénaire, déferle sur elle. Une bisede relativisme(+), de pessimisme et d’aveuglement l’agresse de plein fouet. Elle la prive petit-à-petit de ses forces vives, de ses repères, de ses valeurs, de sa conscience morale. Dans notre combat, c’est la résistance de toute l’humanité, pour sa survie, que nous menons. Ce carême ne doit donc pas être pour nous une brimade. Dieu ne nous l’impose pas pour nous abaisser ou nous punir. Notre humanité a tellement de prix à ses yeux, qu’il l’exhorte à se ressaisir, à tenir bon, afin de pouvoir accueillir elle-même, librement, ardemment, le salut que Jésus va conquérir pour elle sur la croix. Ainsi, d’abord dans la nuit de Pâques, puis un jour dans cette nuit de notre pâque personnelle, lorsque le Seigneur viendra vers nous en disant « Adam, ou es-tu ? », nous pourrons lui répondre : « C’est moi, Seigneur je t’ai désiré et attendu ; malgré mes maigres forces, tout mon désir est en toi. Prends-moi par ta main, et conduis-moi avec toi, en ton Paradis. »
En ce début de Carême, « que chacun de nous examine à quel degré il se trouve, et efforçons-nous de faire tous les jours de nouveaux progrès, car ce n'est qu'en nous avançant de vertu en vertu que nous verrons le Dieu des dieux, dans la céleste Sion. Mais c'est surtout pendant ce temps que nous devons nous appliquer à vivre en toute pureté, pendant ce saint temps, dis-je, où il a été accordé un nombre de jours certains mais courts, à la fragilité humaine, pour qu'elle ne désespère point. Car s'il nous est dit en tout temps : veillez à mener une vie toute de pureté, qui ne désespérerait point d'y réussir ? Or, nous sommes invités à cette époque de courte durée à réparer les négligences du reste de l'année, et à vivre de manière que, le reste du temps, on voie briller, dans notre conduite, des traces de cette sainte quarantaine. Efforçons-nous donc, mes frères, de passer ce saint temps dans les exercices d'une entière piété, et de travailler, en ce moment, à remettre en état nos armes spirituelles. En effet, à cette époque de l'année, il semble que l'univers entier marche en bataille rangée, contre le diable, sous la conduite du Sauveur. Heureux ceux qui auront vaillamment combattu sous un tel chef » (Extrait du 7ème Sermon pour le Carême, par Saint Bernard de Clairvaux). Introït de la Messe : « Miseréris ómnium, Dómine, et nihil odísti eórum quae fecísti, dissímulans peccáta hóminum propter paeniténtiam et parcens illis, quia tu es Dóminus Deus noster. Ps. Miserére mei, Deus, miserére mei : quóniam in te confídit ánima mea. Glória Patri… » (« Vous avez pitié de tous, Seigneur, et vous ne haïssez aucun de ceux que vous avez faits : vous dissimulez les péchés des hommes pour leur laisser le temps de la pénitence, et vous leur pardonnez ; car vous êtes le Seigneur notre Dieu. Ps. Ayez pitié de moi, ô Dieu, ayez pitié de moi ; car mon âme se confie en vous. Gloire au Père… »).Confiteor + Kyriale XVIII (Deus genitor alme)
« Quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme ceux qui se donnent
en spectacle : ils se composent une mine défaite pour bien montrer aux
hommes qu'ils jeûnent […]. Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et
lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais
seulement de ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu
fais dans le secret : il te le revaudra » (Matthieu VI, 16-18)
En faisant commencer le Temps du Carême par "le mercredi des cendres", la Liturgie de l'Église nous rappelle que nous ne sommes "rien" si nous n'acceptons pas la présence de Dieu dans nos vies, si nous refusons Sa grâce et si nous préférons les choses périssables du monde aux valeurs impérissables que Son Divin Fils nous propose. La cendre, obtenue en brûlant les rameaux bénis au Dimanche des Rameauxde l'année précédente, est l'image du péché et de la fragilité de l'homme, de ce qui reste du corps après que s'y soit éteint le souffle de la vie : « Memento, homo, quia pulvis es, et in pulverem reverteris » ;« Homme souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière » (Genèse 3, 19). Si l'Église a établi le jeûne et l'abstinence du Carême(cf : canons),c'est pour honorer et imiter Jésus-Christ dans le désert qui a réussi à vaincre toutes les tentations du démon. A son exemple parfait, nous devons rentrer en nous-mêmes pour mieux comprendre le caractère transitoire des choses terrestres, mais aussi, rejeter toutes les tentations démoniaques qui y régnent (cf : 1 Jean 15, 19). Pendant ces 40 jours, prenons donc des moyens radicaux (mortification,pénitence,sacrifice, aumônes, etc.) en vue de détruire le péché qui infecte bien souvent notre pauvre vie. Il ne s'agit pas de faire des choses "extraordinaires" (attention à l'orgueil !) mais simplement de prendre au sérieux notre vie en ayant toujours plus conscience que nos actions ici-bas jugeront notre sort éternel (Enfer ou Paradis). Sans ce combat spirituel contre le démon, le monde et nous-mêmes, il nous sera difficile de ressusciter avec Lui au matin de Pâques. Le Carême n'est donc pas un temps de deuil mais un tempsde joie et de lumière.En effet, c'est la particularité du repentir chrétien : la reconnaissance de ses propres péchés n'est pas une occasion de sombrer dans le désespoir, mais c'est au contraire la possibilité de ressentir la Miséricorde infinie du Seigneur. À la vue d'un pécheur qui demande à Dieu Sa Miséricorde, Satan et ses anges déchus hurlent de haine et de désespoir. Pourquoi ? Car notre âme se dirige vers les places éternelles du Ciel qu'ils ont eux-mêmes perdues à cause de leur révolte orgueilleuse contre Dieu (cf : Apocalypse 12, 4).
RÉSUMÉ LITURGIQUE POUR LES CENDRES
(SELON LE MISSALE ROMANUM, ANNÉE 2002)
POUR PLUS DE PRÉCISIONS, LIRE LES COMMENTAIRES DU CÉRÉMONIAIRE
Entrée dans le Temps du Carême, la Liturgie de l'Église fait disparaître "l'Alléluia" et le "Gloria" de ses célébrations
(pour les fêtes et solennités, on gardera le "Gloria", mais pas "l'Alléluia"). Exceptés pour le Dimanche Lætare,
lesfêtes et les solennités, les fleurs sont interdites. Le Missale Romanum 2002 permet d'utiliser l'orgue
SEULEMENT pour "soutenir" le chant. L'orgue se fera donc le plus "discret" possible, le jeu "en solo"
Au XIII° siècle, sept nobles Florentins: Bonfils Monaldi (1198-1262), Bonagiuncte Manetti (1206-1257), Manetto del’Antella (1203-1268), Amédée de Amidéis (1204-1266), Uguccio Uguccioni (1204-1282), Sostène de Sosteneis (1204-1282) et Alexis Falconiéri (1200-1310) se retirèrent à la campagne, dans une humble demeure, pour honorer continuellement la Passion du Christ et les souffrances de sa Mère si affligée. La Bienheureuse Vierge, en leur apparaissant le jour du Vendredi-Saint, leur montra l’habit sombre qu’ils devraient revêtir et leur déclara sa très grande satisfaction de les voir établir dans l’Église un nouvel Ordre régulier, pour honorer et propager le souvenir perpétuel des souffrances qu’elle-même endura au pied de la Croix du Seigneur. Alors, ces saints hommes, aidés du bienheureux Pierre de Vérone, Martyr, de l’Ordre des Frères Prêcheurs, instituèrent l’Ordre des Servites de la Bienheureuse Vierge et, avec leurs compagnons, commencèrent à parcourir les cités et les bourgs, prêchant partout, par la parole et par l’exemple, le Christ crucifié. Mais ceux qu’un même amour avait associés pendant la vie, par les liens de la religion et d’une vraie fraternité, n’eurent après leur mort qu’un seul et même tombeau et devinrent, pour le peuple, l’objet d’une seule et même vénération. C’est pourquoi Clément XI et Benoît XIII confirmèrent le culte commun qui leur était rendu (1717 & 1725); et Léon XIII les ajouta à la liste des Saints (1888).
• TEXTES LITURGIQUES (Ss. septem Fundatorum Ordinis ServoruM Beatæ Mariæ Virginis)
- Actes 1, 12-14 :Les disciples dans la chambre haute
- Psaume 33 :Heureux l’homme à qui le Seigneur n’impute pas l’iniquité
- Matthieu 13, 44-46 :Le Royaume des cieux est semblable à un trésor
4. Nous Vous avouons les fautes commises ; d’un cœur contrit nous Vous dévoilons nos péchés ; Ô Rédempteur, que Votre clémence pardonne.
5. Innocens captus, nec repugnans ductus, testibus falsis pro impiis damnatus ; quos redemisti, tu conserva, Christe.
5. Arrêté innocent et emmené sans résistance, Vous avez été condamné pour les pécheurs par de faux témoins ; Ô Christ, conservez ceux que Vous avez rachetés.
V. Converte nos Deus salutaris noster.
R. Et averte iram tuam a nobi
V. Renouvelez-nous, Dieu, notre Sauveur
R. Et détournez de nous Votre colère.
Oremus : Deus qui culpa offenderis, paenitentia placaris, + preces populi tui supplicantis propitius respice *
et flagella tuae iracundiae quae pro peccatis nostris meremur averte. Per Christum Dominum nostrum. Amen.
Prions : Dieu que la faute offense, mais à qui la pénitence plaît, + regardez favorablement les prières de Votre peuple suppliant *,
et éloignez le fouet de Votre colère que nous avons mérité par suite de nos péchés. Par le Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.
« Le carême est un petit oiseau dont la prière est le centre, l'offrande une aile et le jeûne l'autre pour nous aider à monter vers le Ciel ! » (Saint Augustin) (Merci à Dunstan - La tradition est vivante !)