27 décembre 2009 7 27 /12 /décembre /2009 09:01

Maritain« Il me paraît bien significatif au point de vue de la philosophie de l’histoire, que dans le même temps où au Concile, le Saint Esprit fait proclamer (...) des changements d’attitude qui représentent un progrès immense (et qui ont beaucoup trop tardé), dans le même temps un ouragan de bêtise et d’abjection d’une puissance extraordinaire et apparemment irrésistible souffle tout autour sur la vaste étendue du monde catholique et spécialement ecclésiastique. Cette crise me paraît une des plus graves que l’Eglise ait connue. Elle a à mes yeux un caractère eschatologique et semble annoncer de larges apostasies. (...) Ce que nous voyons aujourd’hui c’est un agenouillement délirant et général devant le monde. Tous ces catholiques, tous ces prêtres en extase devant le monde, poussant dès qu’il s’agit de lui des gémissements d’amour et d’adoration, et répudiant frénétiquement tout ce qui, soit dans l’ordre intellectuel, soit dans l’ordre spirituel, a fait la force de l’Eglise, c’est vraiment un curieux spectacle, et que ne s’explique à mon avis que d’une façon freudienne, par une brusque libération collective de misérables libidines longtemps refoulées. Ce n’est pas le veau d’or qu’ils adorent, c’est une truie d’aluminium à cerveau électronique. Et s’ils se disent encore chrétiens, c’est parce que selon eux, c’est par le christianisme dûment terrestrialisé que nous pouvons atteindre enfin « l’épanouissement de la nature ». C’est donc bien simultanément que Dieu et le diable travaillent dans l’histoire humaine ; et quand l’Esprit-Saint se met à souffler, l’autre aussitôt produit ses hurricanes. Pardonnez tout ce bavardage dû sans doute à l’exaspération où je suis de voir la messe, qui était chaque matin un moment de paix pour ma pauvre âme, envahie maintenant par la sottise et la laideur et la vulgarité de la stupide traduction française que notre épiscopat s’est empressé d’approuver (...) » Jacques MARITAIN (1882 - 1973)

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27 décembre 2009 7 27 /12 /décembre /2009 09:01

Maritain« Il me paraît bien significatif au point de vue de la philosophie de l’histoire, que dans le même temps où au Concile, le Saint Esprit fait proclamer (...) des changements d’attitude qui représentent un progrès immense (et qui ont beaucoup trop tardé), dans le même temps un ouragan de bêtise et d’abjection d’une puissance extraordinaire et apparemment irrésistible souffle tout autour sur la vaste étendue du monde catholique et spécialement ecclésiastique. Cette crise me paraît une des plus graves que l’Eglise ait connue. Elle a à mes yeux un caractère eschatologique et semble annoncer de larges apostasies. (...) Ce que nous voyons aujourd’hui c’est un agenouillement délirant et général devant le monde. Tous ces catholiques, tous ces prêtres en extase devant le monde, poussant dès qu’il s’agit de lui des gémissements d’amour et d’adoration, et répudiant frénétiquement tout ce qui, soit dans l’ordre intellectuel, soit dans l’ordre spirituel, a fait la force de l’Eglise, c’est vraiment un curieux spectacle, et que ne s’explique à mon avis que d’une façon freudienne, par une brusque libération collective de misérables libidines longtemps refoulées. Ce n’est pas le veau d’or qu’ils adorent, c’est une truie d’aluminium à cerveau électronique. Et s’ils se disent encore chrétiens, c’est parce que selon eux, c’est par le christianisme dûment terrestrialisé que nous pouvons atteindre enfin « l’épanouissement de la nature ». C’est donc bien simultanément que Dieu et le diable travaillent dans l’histoire humaine ; et quand l’Esprit-Saint se met à souffler, l’autre aussitôt produit ses hurricanes. Pardonnez tout ce bavardage dû sans doute à l’exaspération où je suis de voir la messe, qui était chaque matin un moment de paix pour ma pauvre âme, envahie maintenant par la sottise et la laideur et la vulgarité de la stupide traduction française que notre épiscopat s’est empressé d’approuver (...) » Jacques MARITAIN (1882 - 1973)

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27 décembre 2009 7 27 /12 /décembre /2009 08:46

ratzinger_munich_afp220.jpeg- « Non seulement des prêtres, mais des évêques ont l'impression qu’ils ne sont pas fidèles au Concile s’ils reprennent les prières telles qu’elles figurent dans le Missel ; il faut y glisser au moins une formule « créative », si banale soit-elle. Et les souhaits de bienvenue aux assistants, éventuellement aussi un « au revoir » amical, sont déjà devenus des éléments obligatoires de l’action sainte, auxquels personne n’oserait se soustraire. » (« Un chant nouveau pour le Seigneur », pp. 153-154)

 

- « La créativité des liturgies autofabriquées se meut dans un cercle restreint, nécessairement misérable, comparée à la richesse d’une liturgie dont la croissance couvre des siècles et même des millénaires. » (« La célébration de la Foi », p. 67)

 

- « Nous devons redonner à la liturgie la dimension du sacré. La liturgie n’est pas un festival, elle n’est pas une réunion de détente. Ce qui importe, ce n’est pas que le curé réussisse à produire de son cru des idées suggestives ou des élucubrations. (...) Les gens se sentent trompés lorsque le mystère se transforme en distraction, quand l’auteur principal dans la liturgie n’est pas le Dieu vivant mais le prêtre ou l’animateur liturgique. » (Discours aux évêques chiliens, in « La Pensée Catholique », n°237)

 

- « La liturgie n'est pas un show, un spectacle qui ait besoin de metteurs en scène géniaux, ni d’acteurs de talent. La liturgie ne vit pas de surprises sympathiques, de trouvailles captivantes mais de répétitions solennelles. Elle ne doit pas exprimer l’actualité et ce qu’elle a d’éphémère, mais le mystère du sacré. » (« Entretien sur la Foi », p. 151)

 

- « La banalité et le rationalisme enfantin de liturgies autobricolées, avec leur théâtralité artificielle, laissent de plus en plus apparaître leur grande pauvreté : leur inconsistance saute aux yeux. Le pouvoir du mystère s’est évanoui et les petites autosatisfactions qui prétendent compenser cette perte ne peuvent plus satisfaire à la longue les fonctionnaires eux-mêmes. » (« Un chant nouveau pour le Seigneur », pp. 49-50)

 

- « L’exigence aujourd’hui vraiment répandue n’est pas celle d’une liturgie sécularisée, mais au contraire d’une nouvelle rencontre avec le sacré au moyen d’un culte qui permette de reconnaître la présence de l'Eternel. » (« La célébration de la Foi », p. 56)

 

- « Le respect des normes [liturgiques] établies exprime l’amour et la fidélité à la foi de l’Eglise, au trésor de grâce qu’elle garde et transmet ; la beauté des célébrations, bien plus que les innovations et les accommodements subjectifs, fait œuvre durable et efficace d’évangélisation. » (Allocution aux évêques de France en visites « ad limina » en 2012)

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25 décembre 2009 5 25 /12 /décembre /2009 23:01

« Regardez la Sainte Famille, le modèle de tout foyer : Saint Joseph en est bel et bien le chef et nul doute que la Sainte Vierge en est le cœur. L’époux à l’image de Saint Joseph à le devoir de guider et de protéger son foyer des attaques qui peuvent se présenter. Et nous savons que ces attaques sont nombreuses de nos jours. Le mari doit être à l’image du roc sur lequel et contre lequel les membres de son foyer pourront s’appuyer. Guide de sa famille, il doit être l’ennemi des compromissions et des lâchetés. L’épouse, elle, sera le cœur. Ayant porté ses enfants en elle pendant neuf mois et les ayant mis au monde, elle conservera avec chacun d’entre eux un lien privilégié. Si le père est le chef et le guide de la famille, la mère devra en être la source de vie, à la fois spirituelle et naturelle, en en étant à chaque instant l’âme, le cœur. C’est elle qui bien souvent fera faire leur premier pas vers l’amour de Dieu aux enfants tout en leurs faisant également faire leurs premiers pas dans l’ordre naturel. Par sa sensibilité, elle imprimera le désir de Dieu dans son foyer. Si l’homme est le rempart extérieur du foyer, la femme en est le rempart intérieur, elle est l’attrait du foyer, car elle en est le cœur et la joie. Les deux sont indispensables car les deux sont complémentaires » (M. l'Abbé J.-M. Robinne, extrait de "Petites réflexions sur le mariage"). Confiteor + Kyriale VIII (De Angelis) + Credo II

 



 

http://img.over-blog.com/300x343/0/21/41/34/liturgie/saintefamille.jpg• ANNÉE A - TEXTES LITURGIQUES (SANCTÆ FAMILIÆ IESU, MARIÆ ET IOSEPH)

 

- Siracide 3, 3-7 ; 14-17 (gr. 2-6. 12-14) : Les vertus familiales

- Psaume 128, 1 : Heureux les habitants de Ta maison, Seigneur

- Colossiens 3, 12-21 : Vivre ensemble dans le Christ

- Matthieu 2, 13-15 ; 19-23 : La Sainte Famille en Égypte et à Nazareth

 

• ANNÉE B - TEXTES LITURGIQUES (SANCTÆ FAMILIÆ IESU, MARIÆ ET IOSEPH)

 

- Genèse 15, 1-6 ; 21, 1-3 : Dieu promet à Abraham une descendance

- Psaume 105, 1 : Le Seigneur S'est souvenu de Son Alliance

- Hébreux 11, 8 ; 11-12 ; 17-19 : La foi des ancêtres du Messie

- Luc 2, 22-40 : La Sainte Famille de Nazareth à Jérusalem

 

• ANNÉE C - TEXTES LITURGIQUES (SANCTÆ FAMILIÆ IESU, MARIÆ ET IOSEPH)

 

- 1 Samuel 1, 20-22 ; 24-28 : L'enfant donné par le Seigneur

- Psaume 84, 3 : Seigneur, en Ta demeure, toute paix, toute joie !

- Colossiens 3, 12-21 : Dieu fait de nous Ses enfants

- Luc 2, 41-52 : Les parents de Jésus le retrouvent chez Son Père

 

 

 

Introït de la Messe : "Deus in loco sancto suo’’

 

 

   grego3.gif

 



*** Si la Solennité de la Nativité tombe un Dimanche, la Fête de la Sainte Famille

devra obligatoirement être célébrée le Vendredi qui suit le 25 décembre

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25 décembre 2009 5 25 /12 /décembre /2009 12:52

Dans « Les Trois Entretiens », Soloviev présente l’antéchrist comme pacifiste, écologiste et œcuménique. Il convoque un concile œcuménique et cherche le consensus de toutes les confessions chrétiennes, en concédant quelque chose à chacun. Les masses le suivent, excepté des petits groupes de catholiques, d'orthodoxes et de protestants qui lui disent : « Tu nous donnes tout, excepté ce qui nous intéresse : Jésus-Christ ». Ce récit contient un avertissement : aujourd'hui, si nous lisons mal le Concile, nous courons le risque de construire un christianisme qui met Jésus, sa Croix et sa Résurrection, entre parenthèses. Certes, si l’on se limite à ne parler que de « valeurs communes », nous serons bien plus acceptables dans les émissions télévisées et dans les salons. Mais cela reviendra à renoncer à Jésus et à la réalité bouleversante de sa résurrection. Tel est l'avertissement de Soloviev aux chrétiens d’aujourd’hui : l’enseignement du Fils de Dieu ne peut pas être réduit à une série de projets acceptables par la mentalité mondaine dominante. Cela ne signifie pas une condamnation de certaines valeurs contenues dans ces projets, dans la mesure où elles sont soumises à un discernement attentif. Il existe en effet des valeurs absolues comme le bien, le vrai, le beau. Qui les perçoit et les aime est conduit à aimer aussi le Christ - même s'il ne le sait pas - parce que Lui est la Vérité, la Beauté, la Justice. Mais il existe aussi des valeurs relatives comme la solidarité, l’amour de la paix, et le respect de la nature. Si on les absolutise en les coupant de l’annonce du fait du salut alors ces valeurs deviennent des moyens de verser dans l’idolâtrie ; elles finissent par être des obstacles sur le chemin du salut. Si pour s'ouvrir au monde et pour dialoguer avec tous, le chrétien se croit obligé d’édulcorer le fait salvifique, il met un obstacle à sa connexion personnelle avec le Christ et il se retrouve du côté de l'antéchrist. Avis à ceux qui, au cours des actuelles « messes patchwork » faites pour plaire (dit-on) célèbrent autre chose que la mort et la résurrection du Christ et font chanter aux assemblées autre chose que les textes de la liturgie.

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25 décembre 2009 5 25 /12 /décembre /2009 11:18

Longtemps muselée et réprimée, la sexualité, tel un torrent qu’aucun barrage ne peut contenir, déferle et envahit notre société. Des images suggestives envahissent nos écrans de TV, de cinéma ou les affiches publicitaires. De nouveaux comportements sexuels (relations extraconjugales, homosexualité...) sont suggérés, voire même encouragés. Au point que de nos jours, il est difficile de s’y retrouver, de distinguer ce qui est bien de ce qui ne l’est pas.

 

 

 

 

 

« Malheur ! Ils déclarent bien le mal et mal le bien. » Isaïe 5.20


http://img.over-blog.com/399x600/0/21/41/34/d1154982-01.jpgCette confusion est d’ailleurs annoncée dans la Bible. « Car le temps viendra, où les hommes ne voudront plus écouter le véritable enseignement, mais ils suivront leurs propres désirs et rassembleront auprès d’eux une foule de maîtres qui leur diront ce qu’ils désirent entendre. Ils n’écouteront plus la vérité, ils s’en détourneront pour porter toute leur attention sur les légendes... » (2 Timothée 4.3-4)

 

L’homme, emporté par toutes sortes de courants relativistes et hédonistes a, plus que jamais, besoin de points de repère auxquels se référer. La sexualité vécue selon les valeurs de la Bible n’est-elle pas source d’épanouissement et de bonheur ? Dieu a créé l’homme, avec tous ses caractères physiques et psychologiques. Il a aussi créé ses pulsions sexuelles qui sont inhérentes à sa personne. Une fois la création achevée, et en particulier celle de l’homme et de la femme, l’Eternel en fit le bilan : « Dieu vit tout ce qu’il avait fait. Voilà, c’était très bon. » (Genèse 1.31). Dieu a donc créé la sexualité avec toute sa complexité, dans son plan d’amour pour l’homme. Encore faut-il que l’homme respecte les règles et les lois que le créateur lui a laissées pour son plus grand bonheur, et qui restent éternelles. Dans son plan divin parfait, Dieu a réservé la sexualité au cadre du mariage. La sexualité, voulue et créée par Dieu, contribue à l’unité totale des conjoints, à l’attachement intime, profond et réciproque : « Que chacun respecte le mariage et que les époux restent fidèles l’un à l’autre, car Dieu jugera les débauchés et les adultères. » (Hébreux 13.4)

 

Le grand drame actuel, c'est que toute une génération d’hommes et de femmes ne sait plus ce qu’est l’amour. Les chansons à succès, le cinéma et la télévision, leur rabâchent sans cesse qu’aimer c’est être amoureux, qu'aimer, c'est de répondre à nos pulsions et désirs... etc. Que de déceptions et de souffrances en résultent ! La satisfaction des pulsions par le plaisir, la recherche égoïste de l’épanouissement de soi comme but dans la vie, ne méritent bien entendu pas la désignation du mot "Amour". Le mot Amour figure très souvent dans la Bible  : au moins trois mots grecs sont nécessaires pour exprimer ce qui en français ne se dit que d’un mot : amour.

 

1. Philéo, c’est l’amour amical, l’affection, la camaraderie

2. Eros, c’est l’amour romantique, le lien amoureux qui unit l’homme et la femme

3. Agapè, c’est l’amour totalement désintéressé du "soi exlusif", c'est l'amour prêt à donner sans compter. C’est cet Amour qui a poussé Jésus à mourir pour nous sur la croix.

 

Si l’amour philéo et l’amour éros peuvent varier, l’amour agapè résiste à toutes les tempêtes de la vie. Il est la base de la fidélité ; l’amour qui cherche toujours le meilleur pour l’autre. Mais n'oublions pas que cet amour n’est pas naturel chez l’homme, il doit découler d’une relation intime avec notre Seigneur Jésus-Christ.

 

 

 

 

« La volonté de Dieu, c’est que vous viviez dans la sainteté, que vous vous absteniez de la débauche, que chacun de vous sache avoir sa propre femme et vivre avec elle dans la sainteté et le respect, sans se laisser emporter par le désir comme font les païens qui ne connaissent pas Dieu. » (1 Thessaloniciens 4.3-5)

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24 décembre 2009 4 24 /12 /décembre /2009 22:43

La Fuite en Égypte est racontée dans l'Évangile de ce Dimanche de la Sainte Famille [seulement pour l'Année A pour la forme ordinaire du rit romain ; NDLR]. Le roi Hérode Ier, qui tenait le pouvoir en Palestine, ayant appris des Rois Mages venus d'Orient la naissance à Bethléem du Roi des Juifs, envoya tuer tous les enfants de moins de deux ans qui se trouvaient dans la ville. Saint Joseph, prévenu par un songe, s'enfuit avec l'Enfant-Jésus et sa Sainte Mère en Égypte où ils resteront jusqu'à la mort d'Hérode (la Tradition affirme que la Sainte Famille est restée 7 ans à Héliopolis) :

 



 
 

 

 

Liens : La Fuite en Egypte, par Marie d’Agréda (mystique espagnole) + Constitution Apostolique de Sa Sainteté le Pape Pie XII sur la spiritualité à tenir face aux émigrations : Exsul Familia Nazarathena (1er août 1952) + Instruction "Erga Migrantes Caritas Christi" du 3 mai 2004  (Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des personnes en déplacements) + Intégralité des documents du Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des personnes en déplacements + « L’Arbre de la Vierge » : c’est un sycomore de Mathariah - à 10 km du Caire - qui se "prosterna" lors de l’arrivée de la Sainte Famille complétement épuisée par le long voyage (le sycomore était vénéré par les Egyptiens comme un "dieu", - donc infesté par le démon - avant la venue du Vrai Dieu en Personne)

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24 décembre 2009 4 24 /12 /décembre /2009 22:42

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24 décembre 2009 4 24 /12 /décembre /2009 22:41

Confiteor + Kyriale IV (cunctipotens genitor Deus)


• TEXTES LITURGIQUES (SANCTI IOANNIS, APOSTOLI ET EVANGELISTÆ)

 

- 1 Jean 1, 1-4 : Nous l’avons vue, nous en rendons témoignage

- Psaume 97, 1 : Adonaï règne, exulte la terre !

- Jean 20, 2-8 ou Jean 21, 20-24 : Le tombeau vide ou Le disciple que Jésus aimait

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24 décembre 2009 4 24 /12 /décembre /2009 22:40

Confiteor + Kyriale IV (cunctipotens genitor Deus)

 

 

• TEXTES LITURGIQUES (SANCTI STEPHANI, PROTOMARTYRIS)

 

- Actes 6, 8-10 et 7, 54-60 : L’arrestation, discours et lapidation d’Etienne

- Psaume 31, 3 : Prière dans l’épreuve

- Matthieu 10, 17-22 : Les missionnaires seront persécutés

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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 19:57

C’est notre cadeau de Noël pour nos lecteurs . Ci-dessous, de nombreux extraits d’une homélie EXCEPTIONNELLE rédigée par Saint Jean Chrysostome à l’occasion de la Nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ. Il faut le souligner : les interrogations sur la malice des juifs endurcis, les précisions, et les subtilités théologiques de Saint Jean Chrysostome sont remarquables, c'est une vraie catéchèse. N'ayez pas peur de vous FORMER en prenant le temps nécessaire pour lire et approfondir les mystères de notre foi ; trop de catholiques ont aujourd'hui un réel problème de formation doctrinale qu'il nous faut absolument réparer. Nous vous souhaitons à tous de saintes fêtes de Noël, jour où le Verbe de Dieu est né dans le temps d'une manière exclusivement DIVINE de la Vierge inviolée pour l'amour de nous tous. N’oublions pas dans nos prières les personnes sans familles, les personnes qui se sentent rejetées de tous, mais aussi toutes celles qui souffrent physiquement ou moralement. Pour elles aussi, le message de l’ange est vrai : "Ne craignez point; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie : c’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur" (Luc 2, 10-11)

 

 

 

 

angelandjesus• « […] Aujourd'hui, celui qui est né du Père d'une manière ineffable est né de la Vierge, pour l'amour de moi, d'une manière inexplicable et merveilleuse. II est né du Père, avant les siècles, conformément aux lois de sa nature et Celui qui l’a engendré le sait ; aujourd'hui, il est né en dehors des lois de la nature et la grâce de l'Esprit-Saint en est témoin. Sa génération céleste est légitime et la génération terrestre ne l'est pas moins; il est vraiment le Dieu engendré de Dieu, il est vraiment homme né d'une vierge. Dans le ciel, il est le seul Fils unique d'un seul; sur la terre, il est le seul Fils unique d'une vierge seule. De même que dans sa génération céleste il serait impie de lui chercher une mère, de même dans sa génération terrestre ce serait un blasphème de lui chercher un père. Le Père a engendré sans écoulement de sa substance et la Vierge a enfanté sans connaître la corruption. Dieu n'a point souffert d'écoulement de sa substance, car il a engendré comme il convenait à un Dieu, et la Vierge n'a point connu la corruption lorsqu'elle enfantait, parce qu'elle a enfanté spirituellement. D'où il suit que sa génération céleste ne peut être expliquée par des paroles humaines et que sa venue dans le temps ne peut être le sujet de nos investigations. Je sais qu'une vierge a enfanté aujourd’hui, et je crois qu'un Dieu a engendré en dehors du temps; mais j'ai appris que le mode de cette génération doit être honoré par le silence et ne peut être l'objet d'une curiosité indiscrète. Car, lorsqu'il s'agit de Dieu, il ne faut pas nous arrêter à la nature des choses, mais croire à la puissance de Celui qui agit. C'est une loi de la nature qu'une femme mette au monde après qu'elle a contracté mariage; mais si une vierge, sans connaître le mariage, enfante et ensuite reste vierge, ceci est au-dessus de la nature. Que l'on scrute ce qui est conforme à la nature, j'y consens; mais on doit honorer par le silence ce qui est au-dessus de la nature, non parce qu'if faut s'éloigner de tels sujets, mais parce qu'ils sont ineffables et dignes d'être célébrés autrement que par des paroles.

 

• […] De même que l'artisan qui trouve une matière très-belle et parfaitement disposée en fabrique un vase merveilleux, ainsi le Christ trouvant le corps saint et l'âme de la Vierge se construit un temple animé, il forme dans son sein l'homme tel qu'il l'a résolu, se revêt de cette nature humaine et se manifeste aujourd'hui, n'ayant point rougi de la difformité de notre nature. Ca n'a pas été pour lui un opprobre de se revêtir de son propre ouvrage, et c'était pour son œuvre une gloire éclatante que celle de devenir le vêtement de Celui qui l'avait faite. De même que dans la première formation il était impossible que l'homme existât avant que la terre dont il fut fait vînt entre les mains de son Créateur, ainsi il était impossible que le corps corruptible de l'homme reçût une nouvelle nature avant que Celui qui l'avait faite s'en fût revêtu. […] « Voici que la vierge concevra » (Isaïe, VII, I4.) La synagogue gardait la promesse écrite ; l'Eglise possède l'objet de la promesse. L'une a possédé le livre et l'autre les trésors promis par ce livre ; l'une a su teindre la laine et l'autre a revêtu la robe de pourpre qui en a été tissue. La Judée l'a enfanté; la terre entière l'a reçu. La synagogue l'a nourri et élevé ; l'Eglise le possède et recueille les fruits de sa présence. Celle-là eut le cep de la vigne et près de moi sont les fruits mûrs de la vérité. Celle-là a vendangé les raisins ; mais les nations boivent le breuvage mystique. Celle-là a semé le grain du froment dans la Judée; mais les nations ont moissonné avec la faux la moisson de la foi. Les nations ont recueilli avec piété la rose, tandis que l'épine de l'incrédulité est demeurée parmi les Juifs. Le petit s'est envolé et les insensés restent assis auprès du nid demeuré vide. Les Juifs interprètent la lettre, qui est semblable à la feuille, et les nations recueillent le fruit de l'Esprit.

 

• « La Vierge concevra ». Dis-moi donc le reste, ô juif ! dis-moi quel est Celui qu'elle a enfanté ? Aie en moi autant de confiance qu'en Hérode. Mais tu manques de confiance, et je sais pourquoi. Tu ne penses qu'à tendre des embûches. Tu l'as dit à Hérode afin qu'il le mît à mort; tu ne me le dis pas, pour que je ne puisse l'adorer. Quel est donc Celui qu'elle a enfanté ? Quel est-il ? C'est le Maître de la nature. Lorsque tu gardes le silence, la nature crie. Elle a enfanté Celui qui a été mis au monde de la façon qu'il avait choisie pour naître. Ce n'est pas la nature qui avait réglé cet enfantement, mais c'est le Maître de la nature qui introduit ce mode inusité de naissance, afin de montrer, en se faisant homme, qu'il ne naît pas comme un homme, mais comme un Dieu. Il naît aujourd'hui d'une vierge qui triomphe de la nature et qui remporte la victoire sur le mariage. Il convenait au Dispensateur de la sainteté qu'il naquît d'un enfantement pur et saint. Il est Celui qui forma autrefois Adam d'une terre vierge et ensuite tira la femme d'Adam sans le concours d'une mère. De même qu'Adam, sans mère, donna naissance à la femme, ainsi la Vierge enfante aujourd'hui un homme sans le concours de l'homme. Et parce que le sexe de la femme était redevable envers l'homme depuis qu'Adam avait donné naissance à la femme sans le secours d'une femme, aujourd'hui la Vierge paye à l'homme la dette contractée par Eve, puisqu'elle enfante sans le secours de l'homme. Afin qu'Adam ne puisse s'enorgueillir d'avoir produit la femme sans le secours d'une femme, la Vierge engendre un homme sans le secours de l'homme, de telle sorte que l'égalité résulte de la parité des merveilles opérées. Adam perdit une de ses côtes et n'en fut pas amoindri; d'autre part, le Seigneur s'est formé dans le sein de la Vierge un temple animé et il n'a point détruit sa virginité. Adam demeura sain et sauf après l'enlèvement de sa côte; la Vierge n'a point été flétrie après la naissance de son fils. Le Seigneur […] naît d'une vierge et, en naissant, il garde le sein de sa mère immaculé, et cette vierge elle-même sans souillure, afin que les circonstances inusitées d'un pareil enfantement nous inspirent une foi plus grande. Donc, si le Gentil m'interroge ou si le juif m'interroge pour savoir si le Christ, étant Dieu par nature, s'est fait homme en dehors des lois de la nature, je répondrai qu'il en est ainsi, et j'en donnerai pour preuves les marques d'une virginité qui n'a point été violée. Car il n'y a qu'un Dieu qui puisse vaincre l'ordre de la nature, il n'y a que Celui qui a fait le sein de la femme et lui a donné sa virginité qui ait pu préparer pour lui-même ce mode immaculé de sa naissance et se construire, selon son désir, un temple bâti d'une manière ineffable.

 

• Dis-moi donc, ô juif, si la Vierge a enfanté ou non ? Si elle a enfanté, reconnais la merveille de cet enfantement. Mais si elle n'a point enfanté, pourquoi as-tu trompé Hérode ? C'est toi-même qui as répondu lorsqu'il demandait où devait naître le Christ : « A Bethléem, dans la terre de Juda » (Matth. II, 5.) Est-ce que je connaissais cette bourgade ou ce lieu ? Est-ce que j'étais informé de la dignité de Celui qui venait de naître ? Est-ce que ce n'est pas Isaïe qui fait mention de lui comme d'un Dieu ? « Elle enfantera un fils », dit-il, « et on l'appellera Emmanuel » (Isaïe, VII, 14.). N'est-ce pas vous, adversaires sans bonne foi, qui nous avez appris la vérité ? N'est-ce pas vous, scribes et pharisiens, observateurs exacts de la loi, qui nous avez instruits de toute cette affaire ? (Matth. I, 23.) Est-ce que nous connaissions la langue hébraïque ? Est-ce que vous n'avez pas été vous-mêmes les interprètes des Ecritures ? Après que la Vierge eut enfanté, avant qu'elle enfantât, n'est-ce pas vous qui, interrogés par Hérode, afin qu'il fût clair que ce passage n'est pas interprété avec partialité, avez apporté en témoignage le prophète Michée, à l'appui de votre discours ? « Et toi », dit-il, « Béthléem, maison de paix, tu n'es pas la dernière entre les principales villes de Juda; car c'est de toi que sortira le chef qui gouvernera mon peuple d'Israël » (Mich. V, 2; Matth. 2, 6.) Le prophète a dit avec raison : « De toi », car c'est de vous qu'il est sorti pour être donné au monde. Celui qui est se manifeste, mais celui qui n'est pas est créé ou formé. Mais lui, il était; il était auparavant; il était toujours. Il était de toute éternité comme Dieu, gouvernant le monde. Aujourd'hui, il se manifeste comme homme afin de gouverner son peuple, mais comme Dieu il sauve toute la terre. O ennemis utiles ! O accusateurs bienveillants ! Vous dont l'imprudence a révélé le Dieu né dans Béthléem, vous qui avez fait connaître le Seigneur caché dans la crèche, vous qui sans le vouloir avez montré la retraite dans laquelle il repose, vous qui devenus nos bienfaiteurs contre votre gré avez découvert ce que vous vouliez laisser dans l'ombre ! Voyez-vous ces maîtres inhabiles ? Ce qu'ils enseignent, ils l'ignorent: ils meurent de faim et ils nous nourrissent; ils ont soif et ils nous désaltèrent; ils sont dans l'indigence et ils nous enrichissent.

 

• Venez donc et célébrons cette fête; venez et que ce soit pour nous un jour de solennité. Que la manière de célébrer cette fête soit extraordinaire, puisque le récit de cette naissance est extraordinaire.  Aujourd'hui, le lien antique est brisé, le diable est couvert de confusion, les démons se sont enfuis, la mort est détruite, le paradis est ouvert, la malédiction est effacée, le péché a été banni, l'erreur a été vaincue, la vérité est revenue, et la parole de la piété est répandue et propagée en tous lieux. La vie du ciel est implantée sur la terre, les anges communiquent avec les hommes, les hommes ne craignent point de s'entretenir avec les anges. Et pourquoi ? Parce qu'un Dieu est venu sur la terre et l'homme dans le ciel, et qu'ainsi tout a été uni et mêlé. Il est venu sur la terre, lui qui est tout entier dans le ciel, et, étant tout entier dans le ciel, il est tout entier sur la terre. Etant Dieu, il s'est fait homme, sans renoncer à sa divinité. Etant le Verbe, non sujet au changement, il s'est fait chair : il s'est fait chair afin d'habiter parmi nous. Il n'est point devenu Dieu, mais il était Dieu. Mais il s'est fait chair, afin qu'une crèche pût recevoir Celui que le ciel ne pouvait contenir. Il est donc posé dans la crèche, afin que Celui qui nourrit toute créature reçoive d'une vierge mère la nourriture qui convient à un petit enfant. De la sorte, le Père des siècles à venir devient un enfant à la mamelle et repose sur les bras d'une vierge, afin d'offrir aux mages un accès plus facile. Car aujourd'hui les mages arrivent et donnent l'exemple de ne point obéir au tyran : le ciel se réjouit et indique le lieu où repose son Seigneur, et ce Seigneur porté sur le nuage léger du corps qu'il a choisi s'avance rapidement vers le pays d'Egypte. En apparence, il fuit les embûches d'Hérode ; dans la réalité, il accomplit ce qui avait été dit par le prophète Isaïe : « En ce jour-là », dit-il, « Israël sera le troisième, après l'Assyrien; parmi les Egyptiens sera mon peuple béni sur la terre que bénit le Seigneur Dieu des armées en disant : Béni sera mon peuple en Egypte, en Assyrie, et en Israël ! » (Isaïe, XIX, 24.)

 

• Que diras-tu, ô juif, toi, le premier, qui deviens le troisième ? Les Egyptiens et les Assyriens sont mis avant toi, et Israël, le premier-né, est compté ensuite. Il en est ainsi à bon droit. Les Assyriens viendront d'abord, puisque les premiers, ils ont adoré en la personne des mages. Les Egyptiens après les Assyriens, parce qu'ils l'ont reçu fuyant les embûches d'Hérode. Israël sera compté le dernier parce qu'après la sortie du Jourdain, il l'a reconnu par la personne des apôtres. Il est entré en Egypte renversant les idoles de l'Egypte faites de la main de l'homme, après avoir fait mourir les premiers-nés des Egyptiens. (Isaïe, XIX, 1.) C'est pourquoi aujourd'hui il se présente en qualité de premier-né, afin de faire disparaître un deuil ancien. Qu'il soit appelé premier-né, c'est ce qu'atteste Luc l'évangéliste, en disant : « Et elle mit au monde son premier-né, et elle l'enveloppa de langes, et elle le plaça dans la crèche parce qu'il n'y avait point de place pour eux dans l'hôtellerie. » (Luc, II, 7.) Il entre en Egypte pour mettre fin au deuil antique, apportant la joie et non des plaies nouvelles, et au lieu de la nuit et des ténèbres la lumière du salut. Jadis, l'eau du fleuve avait été souillée par la mort des enfants enlevés avant l'âge. Maintenant, celui-là même entre en Egypte qui, autrefois, avait rougi ces ondes; il donne à l'eau du fleuve la vertu d'engendrer le salut, purifiant par la puissance de l'Esprit tout ce qu'il y avait en elle d'impur et de souillé. Les Egyptiens, frappés de diverses plaies et se laissant aller à leur fureur, avaient méconnu Dieu. Il entre en Egypte et remplit de la connaissance de Dieu les âmes religieuses qui sont dans cette contrée, en sorte que la terre arrosée par le Nil aurait bientôt plus de martyrs que d'épis.

 

• A cause de la brièveté du temps, je terminerai ici mon discours. Je terminerai lorsque j'aurai dit comment le Verbe, qui est immuable, est devenu chair, sans changement de sa nature. Mais que dirai-je ou comment parlerai-je ? Je vois un artisan, une crèche, un enfant, des langes, enfant né de la Vierge privé des choses nécessaires, de toutes parts la pauvreté, de toutes parts l'indigence. Avez-vous vu le riche dans une pauvreté profonde ? Comment étant riche est-il devenu pauvre à cause de nous ? Comment n'a-t-il point un lit, point de molle toison, mais la crèche toute nue sur laquelle il est jeté ? O pauvreté, source de richesses ! 0 richesses sans mesure, qui n'avez que l'apparence de la pauvreté ! Il repose dans la crèche et il ébranle le monde entier. Il est enveloppé dans les liens de ses langes et il brise les liens du péché. Il n'a pas encore fait entendre sa voix et il a instruit les mages et il les a disposés à la conversion. Que dirai-je donc ou comment parlerai-je ? Voici l'enfant enveloppé de ses langes et couché dans la crèche ; Marie, vierge et mère est près de lui ; près de lui est Joseph, regardé comme son père. Celui-ci est appelé le mari, celle-là est saluée du nom de femme ; mais ces noms légitimes sont dépouillés de toute leur signification habituelle, ils doivent être compris comme une simple appellation, mais une appellation qui ne va point jusqu'à la nature des choses. Joseph est l'époux de Marie, mais l'Esprit-Saint l'a couverte de son ombre. Et c'est pour cela que Joseph hésite et ne sait quel nom donner à l'enfant. Il n'osait pas dire qu'il fût le fruit de l'adultère et ne pouvait proférer ce blasphème contre la Vierge, mais il ne pouvait pas dire qu'il fût son propre fils, car il savait qu'il ignorait comment et d'où l'enfant tirait son origine. C'est pour cela que, tandis qu'il doute, un oracle du ciel lui est apporté par la voix de l'ange : « Ne crains pas Joseph, car ce qui est né d'elle est de l'Esprit-Saint. » (Matth. I, 20.).

• L'Esprit-Saint a couvert la Vierge de son ombre. Pourquoi donc est-il né de la Vierge, en conservant sa virginité immaculée ? Afin que, si jadis Satan trompa Eve encore vierge, Gabriel, à son tour, vint apporter un heureux message à Marie, elle-même vierge. Mais Eve trompée enfanta une parole qui introduisit la mort dans le monde, tandis que Marie, recevant un heureux message, enfanta dans la chair le Verbe qui nous donne la vie éternelle. La parole d'Eve indiqua le bois par lequel Adam fut chassé du paradis; le Verbe sorti de la Vierge montre la croix par laquelle il introduit le larron à la place d'Adam dans le paradis. Car comme les gentils, les juifs et les hérétiques ne voulaient pas croire que Dieu engendre sans écoulement de sa substance, en demeurant immuable, c'est pourquoi aujourd'hui, sorti d'un corps sujet au changement, il a conservé, dans son intégrité, ce corps sujet au changement, pour nous faire comprendre que, de même qu'il est né d'une vierge sans briser sa virginité, ainsi Dieu, sans changement ni écoulement de sa substance sainte, comme Dieu, a engendré un Dieu, ainsi qu'il convenait à un Dieu. Et, parce que les hommes, ayant abandonné Dieu, se sont fait des statues de forme humaine auxquelles ils portaient leur culte, au mépris du Créateur; à cause de cela, aujourd'hui, le Verbe de Dieu, étant Dieu, apparaît sous la forme de l'homme, afin de détruire le mensonge et de transporter vers lui-même tout culte. A lui donc qui rétablit de la sorte toutes choses dans une voie meilleure, à Celui qui est le Christ Notre-Seigneur, gloire et honneur, ainsi qu'au Père et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles ! Ainsi soit-il.

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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 09:46

 

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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 02:55

 
« Aujourd'hui, frères bien-aimés, Notre-Seigneur est né. Réjouissons-nous ! Le Verbe Divin, Dieu lui-même, s'est fait homme pour délivrer l'homme de la mort éternelle. Pour ce faire, il s'est abaissé jusqu'à nous, mais sans rien perdre de sa majesté. Il est devenu ce qu'il n'était pas, tout en demeurant tout ce qu'il était. Il unit donc la forme de l'esclave à la forme dans laquelle il est égal à Dieu le Père. De la sorte, il a lié entre elles deux natures, de telle façon qu'il n'a pas détruit la nature inférieure par sa glorification et n'a pas amoindri la nature supérieure par l'addition de l'autre » (Saint Léon le Grand, sermon 21 sur la Nativité). Introït de la Messe : « Puer natus est nobis, et fílius datus est nobis : cuius impérium super húmerum eius : et vocábitur nomen eius magni consílii Angelus. Ps. : Cantáte Dómino cánticum novum, quia mirabília fecit. Glória Patri… Puer natus... » (« Un enfant nous est né, un fils nous est donné, sur ses épaules sont l’insigne du pouvoir, on l’appelle l’envoyé du grand dessein de Dieu : il est le Sauveur. Ps. : Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles. Gloire au Père… Un enfant... ») Confiteor + Kyriale VIII (De Angelis) + Credo II
 

 

 

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A chaque fois que Dieu veut se manifester, Il Se sert des événements en apparence les plus indifférents pour parvenir à Ses fins. La Sainte Vierge Marie habitait Nazareth, et les prophètes annonçaient que le Messie devait naître à Bethléem. Mais voici qu'un édit de César-Auguste ordonne à tous les habitants de la Judée d'aller, à une époque déterminée, se faire enregistrer dans leur ville natale. Bethléem étant le lieu de naissance de Joseph, c'est donc là que se dirigèrent les saints époux; c'est là, conformément à l'annonce des Prophètes, que Jésus-Christ, le Verbe de Dieu, va faire Son apparition dans ce monde. Saint Joseph cherche une hôtellerie, mais il n'y en a pas pour des gens si pauvres; on les rebute, on les dédaigne, et ils sont contraints de chercher asile dans une étable isolée. Tout en gardant parfaitement intacte sa virginité, c'est là, au milieu de la froide nuit, que la Sainte Vierge donne miraculeusement naissance à Son Divin Fils Jésus, le Verbe incarné; c'est là que le doux Sauveur reçoit les premières adorations, là qu'on Lui prodigue les premiers baisers et les premières caresses, là aussi qu'Il verse Ses premières larmes ! La Sainte Vierge Marie prend l'Enfant Divin dans Ses bras, le couvre de pauvres langes et le couche doucement dans une froide crèche. Le Sauveur annoncé par les prophètes est né, et voici que les Cieux retentissent de chants d'allégresse; les saints anges entonnent à l'envi le cantique du triomphe : "Gloire à Dieu au plus haut des cieux !" Juste après sa divine naissance, de pauvres bergers, avertis par les anges, vont venir adorer, dans ce petit Enfant, le Rédempteur d'Israël (traditionnellement, nous méditons l'adoration des bergers lors de la "Messe de l'Aurore"). Saluons Noël, aurore de la paix et du salut.


 


 

• TEXTES LITURGIQUES (IN NATIVITATE DOMINI - AD MISSAM IN DIE)

 

- Isaïe 52, 7-10 : Eclatez en cris de joie, ruines de Jérusalem !

- Psaume 98, 1 : La terre entière a vu le Sauveur que Dieu nous donne

- Hébreux 1, 1-6 : Tu es mon Fils, aujourd'hui, je t'ai engendré

- Jean 1, 1-18 : Prologue de Saint Jean : Le Verbe s'est fait chair

 

 

 

 

 

Introït de la Messe : "Puer natus est nobis’’

(Cathédrale de Cologne, 25/12/14) 

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Communion de la Messe : "Viderunt omnes’’

 (Cathédrale de Cologne, 25/12/14)

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Liens (hymnes, cantiques) : Hymne : Adeste fideles + Hymne : Puer natus in Bethlehem + Hymne : Personent hodie + Hymne : Gaudete ! Gaudete ! Christus est natus + Hymne : In Dulci Jubilo + Hymne : Angelus emittitur + Hymne : Dies est laetitiae + Minuit, chrétiens + O du fröhliche + Jesu Redemptor omnium + Hymne : Verbum caro factum est de virgine + Hymne : Paranymphus adiit + Hymne : Puer nobis nascitur + Hymne : Omnis mundus jocundetur + Hymne : Salue flos et decor ecclesiae + Hymne : Congaudeat turba fidelium + Hymne : In Mariae filio + Hymne : Resonet in laudibus + Hymne : Ecce, novum gaudium + O magnum mysterium + Stabat Mater speciosa + Gloria in excelsis Deo + Hymne pour la Nativité : "Salve festa dies" + Chant pour la Nativité en Arabe + Hodie Christus natus (Hymne vespérale) + Hymnus : Candor aeternae (Matines) + Propre de la Messe (Abbaye de Fontgombault)


Liens (Pères de l'Église) : « Ô Marie, cache, je te le dis, cache l’éclat de ce soleil levant, couche-le dans la crèche, enveloppe-le de langes : ce sont là nos richesses » (Saint Bernard de Clairvaux) + « Réjouissons-nous ! Pas de place pour la tristesse en ce jour de naissance de la vie, cette vie qui détruit la crainte de la mort et nous donne la joyeuse promesse de l’éternité ! » (Saint Léon le Grand) + Près de moi sont les fruits mûrs de la Vérité (Saint Jean Chrysostome) + Homélies de Saint Jean Chrysostome pour la Nativité de Jésus-Christ (1) + (2) + Sermons de Saint Bernard de Clairvaux pour la Vigile de Noël (1) + (2) + (3) + (4) + (5) + Sermons de Saint Bernard de Clairvaux pour le Jour de Noël (1) + (2) + (3) + (4) + (5)

 

 

Liens (divers) : Litanies du Divin Enfant + Grande Neuvaine préparatoire pour la Nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ (du 16 au 24 décembre) + Les trois naissances du Sauveur à Noël + Jésus, votre Sauveur est né, par l'abbé Christian Laffargue + Noël, d'après Pius Parsch + Le Mystère de Noël, par M. l'Abbé J.-M. Robinne (FSSP) + « Celui qui fait entrer le Christ ne perd rien, absolument rien de ce qui rend la vie libre, belle et grande », par Mgr Luciano Alimandi + A Noël, tu dois renaître toi aussi, par Mgr Luciano Alimandi + Les petits, les pauvres de cœur : voilà les protagonistes de Noël, par Mgr Luciano Alimandi + Acte de parfaite donation au Très Saint Enfant Jésus + Noël, par l'Abbé Guy Pagès + FORMATION : L'union hypostatique du Verbe + Dans une Europe "saturée de froideur glaciale", contempler la crèche + Messes et Commentaires Liturgiques (forme extraordinaire) + Prologue chanté pour la Messe du Jour + Propre de la Messe du Jour (forme ordinaire) + Rappel des Règles Liturgiques pour le Temps de Noël (forme ordinaire) + Conte : Les 3 messes basses (wikisource) + Les 3 messes basses (Alphonse Daudet), par Fernandel + Sermons du Saint Curé d'Ars pour le jour de Noël (1) + (2) + Audience Générale sur le Mystère de Noël (Benoît XVI, 2008) + Homélie pour Noël de Saint Josemaria Escriva de Balaguer (mp3) + Homélies de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI pour la Messe de Minuit (2005) + (2006) + (2007) + (2008) + (2009) + (2010) + (2011) + (2012)

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