Au moment où le Pape Benoît XVI veut ouvrir une « Année de la Foi » qui coïncidera avec le 50e anniversaire de Vatican II, le fidèle catholique lucide ne doit plus craindre de se montrer protestataire, c'est-à-dire prêt à refuser la mise en œuvre d’orientations pastorales qui ne feraient qu’accentuer la crise que traversent de nombreuses paroisses et des diocèses entiers. Oui, le fidèle doit se montrer protestataire lorsqu'il est en face de Pasteurs devenus incapables de s'extraire seuls de ce « pastoralement correct » que Benoît XVI a dénoncé à mots à peine couverts dans sa Lettre aux évêques expliquant le Motu proprio Summorum pontificum et qui mène à confondre progrès et fuite devant les responsabilités. La chute des vocations et la désertification des messes dominicales sont, en France, les principaux résultats de ce "pastoralement correct" qui procède d'un véritable aveuglement. Les fidèles qui ne se résolvent pas à cette situation s’expriment sur le Web et supplient les Pasteurs diocésains de se réveiller avant qu'il ne soit trop tard, avant que la situation ne devienne ingérable. Ces fidèles-là ne souhaitent pas revenir à la situation d’avant le Concile ; ce qu’ils veulent, c’est retrouver le Concile, le vrai, pas celui des clercs qui l’ont confisqué pour l'accomoder à leurs idées qui étaient loin d'être toutes en harmonie avec le Credo de l'Eglise catholique. Le fidèle protestataire n’est pas un chrétien réactionnaire : c’est simplement quelqu’un qui souhaite être en résonance avec les enseignements de l’Eglise et avec les orientations données par le Pape Benoît XVI. C’est simplement quelqu’un qui accepte de participer à la construction d'un socle sur lequel pourra s’appuyer sa foi. Ce fidèle-là, à l’exemple du Souverain Pontife, est résolument tourné vers l’avenir. Il s'y dirige avec "le Concile pour boussole", selon l'expression de Benoît XVI.