14 août 2009 5 14 /08 /août /2009 22:08

« Aujourd’hui, l’arche sainte et animée du Dieu vivant, qui conçut en elle son Créateur, repose dans le temple du Seigneur qui n’a pas été fait de main d’homme. David, son aïeul, exulte; avec lui, les Anges forment des chœurs, les Archanges la célèbrent, les Vertus la glorifient, les Principautés tressaillent, les Puissances sont dans l’allégresse, les Dominations se réjouissent, les Trônes lui font fête, les Chérubins la louent, les Séraphins proclament sa gloire. Aujourd’hui, l’Éden reçoit le paradis spirituel du nouvel Adam, où notre condamnation est révoquée, l’arbre de vie planté, notre nudité recouverte. Aujourd’hui, la Vierge immaculée, qui n’a été souillée par aucune passion terrestre, mais qui, formée aux pensées célestes, n’est point retournée à la terre, est placée, ciel vivant, dans les demeures célestes. Celle qui fut pour tous la source de la vraie vie, comment serait-elle soumise à la mort ? Certes, elle a été assujettie à la loi établie par son propre Fils : comme fille du vieil Adam, elle subit l’ancienne condamnation, - son Fils même, qui est la Vie en personne, ne l’a pas récusée -, mais comme Mère du Dieu vivant, elle fut justement élevée jusqu’auprès de Lui » (Extrait d'un sermon de Saint Jean Damascène sur la Dormition de la Bienheureuse Vierge Marie 2, 2: PG 96, 725-72). Introït de la Messe : « Signum magnum appáruit in cælo : múlier amicta sole, et luna sub pédibus eius, et in cápite eius coróna stellárum duódecim. Ps. Cantáte Dómino cánticum novum : quóniam mirabília fecit. Glória Patri… Signum magnum… » (« Il parut dans le ciel un grand signe : une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête. Ps. Chantez au Seigneur un cantique nouveau : car il a fait des merveilles. Gloire au Père… Il parut dans le Ciel… ») Confiteor + Kyriale IX (cum iubilo) + Credo IV

 
 
 
 
 

« Enfin la Vierge Immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle,
ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la Gloire du Ciel,
et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l'univers, pour être ainsi plus entièrement
conforme à son Fils,
Seigneur des seigneurs, victorieux du péché et de la mort » (LG)

 

 

 

 

Cette Solennité du 15 août que la Liturgie de l'Église nous invite à fêter a pour objet de célébrer la Triomphante Assomption de la Vierge Marie au Ciel. La Tradition rapporte que les Apôtres, dispersés aux quatre coins de la terre pour prêcher l'Évangile, se trouvèrent miraculeusement réunis à Éphèse autour de Celle qui avait présidé à la naissance (LG N°69) et aux premiers développements de l'Église. Juste après la Très Sainte Communion que la Vierge reçoit de Saint Pierre Apôtre, les Saints Anges ont accompagné dans les Cieux, Corps et Âme, la Mère de Notre Sauveur. Dès lors, le Triomphe et la Gloire de Marie sont éternels. La Solennité de l'Assomption, via Sa Sainte Dormition [c'est-à-dire de "l'instant" non pas de sa mort au sens thomiste du terme mais de son "passage" de la terre directement au Ciel. La Vierge Marie étant l'Immaculée Conception, elle n'a pas pu connaître les souffrances expiatoires du Purgatoire, et, cas absolument unique pour une personne humaine dans l'Histoire, la corruption de la chair (conséquence du péché originel dont elle a été préservée) car la séparation de Son Précieux Corps et de Son Âme Toute Pure n'a pas eu lieu. Corps et âme, la Sainte Vierge s'est "endormie" dans le Seigneur (Dormition) et est montée au Ciel avec Lui (Assomption), NDLR], célèbre en réalité Sa Royauté Toute-Puissante. Elle est la Reine du Ciel, la Reine des Anges et des Saints, la Reine de l'Église Militante, la Reine de l'Église Souffrante du Purgatoire, et c'est Elle que David a dépeinte dans ses Psaumes : « La Reine S'est assise à Votre droite, couverte d'un manteau d'or, environnée et tout étincelante des richesses les plus variées ». En montant directement au Ciel, la Très Sainte Vierge Marie est devenue, avec Saint Joseph, l'Avocate et la Patronne de tous les mourants, diminuant et adoucissant ainsi la peine et les souffrances que nous éprouverons tous à notre mort. Encordés à Notre-Dame du Bien-Mourir, invoquons à notre dernière heure avec encore plus de confiance Sa Maternelle Bonté : "Ô Marie, puissiez-vous nous accueillir, malgré notre indignité de pauvres pécheurs, au plus vite auprès de Vous et de Votre Divin Fils !".

 

 





• TEXTES LITURGIQUES (IN ASSUMPTIONE BEATÆ MARIÆ VIRGINIS - Ad Missam in die)

 

- Apocalypse 11, 19-12, 10 : La Femme et le Dragon

- Psaume 45, 11 : Toute resplendissante est la fille du Roi

- 1 Corinthiens 15, 20-27 : Ne vous laissez pas séduire

- Luc 1, 39-56 : Visitation de la Vierge Marie à Elisabeth

 

 



 

Introït de la Messe : "Signum magnum"

(enregistré en la Cathédrale de Cologne,

Rhénanie-Du-Nord-Westphalie, 15/08/17)

 

   grego3.gif

 

Communion de la Messe : "Beatam me dicent"

(enregistré en la Cathédrale de Cologne,

Rhénanie-Du-Nord-Westphalie, 15/08/17)

 

   grego3.gif

   

 

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