Le Vatican a accusé à juste titre Amnesty International d'être passé dans le camp des "pro-avortement" et a annoncé la suspension du soutien financier de l'Eglise catholique à l'organisation de défense des droits de l'homme, dans un communiqué diffusé mercredi (information datant de Mai 2007).
« Plus de financement catholique à Amnesty International après le volte-face pro-avortement de l'organisation », annonce le communiqué du Conseil pontifical Justice et Paix. Le cardinal Renato Martino, président de cet organe du Vatican, a expliqué que cette mesure est la "conséquence inévitable" d'une récente décision du conseil exécutif d'Amnesty de promouvoir l'accès à l'avortement pour les femmes victimes de viol ou dont la santé est mise en danger par une grossesse, selon le prélat. Il a mis en cause « les lobbies pro-avortement qui continuent leur propagande dans le cadre de ce que Jean Paul II appelait la culture de mort. Il est extrêmement grave qu'une organisation méritante comme Amnesty International se plie aux pressions de ces lobbies », a-t-il déploré. Le cardinal Martino a rappelé que, « l’Eglise enseigne que le meurtre d’un être humain n’est jamais justifiable. L’avortement est un meurtre, et le justifier sélectivement en cas de viol, c’est définir un enfant innocent dans les entrailles de sa mère comme un ennemi, une chose que l’on peut détruire », a-t-il ajouté.