24 août 2008
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Saint Louis naquit le 25 avril 1214 et fut baptisé à Poissy. Sa mère, Blanche de Castille, voulut le nourrir elle-même. Tout le monde connaît la belle parole de cette grande reine : « Mon fils, je vous aime après Dieu plus que toutes choses; cependant, sachez-le bien, j'aimerais mieux vous voir mort que coupable d'un seul péché mortel ». Élevé à une telle école, le jeune Louis montra dès son enfance les grandes vertus qu'il devait faire éclater sur le trône, l'égalité d'âme, l'amour de la justice et une tendre piété. Comme on lui reprochait quelques fois de donner trop de temps aux pieux exercices : « Les hommes sont étranges, disait-il. On me fait un crime de mon assiduité à la prière, et on ne dirait rien si j'employais des heures plus longues à jouer aux jeux de hasard, à courir les bêtes fauves, à chasser aux oiseaux ».
« Si je dépense beaucoup d’argent quelquefois, j’aime mieux le faire en aumônes faites
pour l’amour de Dieu que pour frivolités et choses mondaines » (Saint Louis)
A vingt ans, il épouse Marguerite de Provence, fille du comte de Provence Raimond Béranger IV et de Béatrice de Savoie, et leur amour sera tendre et fidèle. Ils eurent 5 filles et 6 garçons. Devenu roi, il voulut établir avant tout le Règne de Dieu, bien convaincu que c'était le meilleur moyen d'affermir sa propre autorité. On connaît sa loi condamnant les blasphémateurs à subir aux lèvres la marque d'un fer rougi au feu. Un des plus beaux jours de sa vie fut celui où, les yeux baignés de larmes, il alla au-devant des religieux qui apportaient d'Orient la Sainte Couronne d'Epines, et la porta, pieds nus, dans sa capitale. Par ailleurs, il donne à sa sœur, la Bienheureuse Isabelle de France, le terrain de Longchamp pour y fonder une abbaye de religieuses de Sainte-Claire. A la suite d'une maladie mortelle, guéri miraculeusement, il obéit à une inspiration du Ciel qui l'appelait aux Saintes Croisades. On le vit, dans ces luttes gigantesques, qui avaient pour but la conquête des Lieux Saints, faire des prodiges de valeur qui le mettaient au rang des plus illustres guerriers. On se tromperait en croyant que le bon et pieux roi n'eût pas toute la noble fierté qui convenait à son rang. Les Sarrasins, qui le retinrent longtemps captif, après une désastreuse campagne, eurent lieu d'admirer sa grandeur d'âme, sa foi et son courage. De retour en France, il s'appliqua plus que jamais à faire de la France un Royaume puissant et chrétien. Son Royaume connaît une période de plein développement culturel, intellectuel et théologique. Saint Louis aime recevoir à sa table Saint Bonaventure et Saint Thomas d’Aquin. Avec Robert de Sorbon, il fonde la Sorbonne en 1257. Il suit avec attention l'achèvement de la cathédrale Notre-Dame et surtout les grandes rosaces (1255) et les porches. Saint Louis fut aussi un modèle du pur amour conjugal. Il avait fait graver sur son anneau cette devise : « Dieu, France et Marguerite ». Il mourut de la peste près de Tunis, en se rendant à la Huitième Croisade, le 25 août 1270, après quarante-quatre ans de règne. Un beau monument s'élève sur le lieu de sa mort. Ses reliques furent ramenés en France par son fils Philippe III le hardi. Il sera canonisé en 1297 par le pape Boniface VIII.