12 septembre 2008 5 12 /09 /septembre /2008 08:22

Le 30 janvier, les Eglises d'Orient font mémoire de la translation, à Constantinople, des reliques de Saint Jean Chrysostome que l'Eglise d'Occident célèbre le 13 septembre :

 
 
 
 
Saint Jean Chrysostome naquit à Antioche, sur les bords de l’Oronte vers l'an 344. Veuve à vingt ans de Secundus, sa mère Anthousa, femme très remarquable, n'épargna rien pour lui donner une brillante éducation. Femme tellement remarquable que le rhéteur païen Libanios s’écria : « Dieu, quelle femme chrétienne admirable ! ». Doué d'un génie supérieur, objet de l'admiration universelle, incliné au plaisir, Jean fut ramené à la réalité des choses et conquis à la perfection de l'Évangile, par l'amitié fidèle d'un jeune homme de son âge, qui fut Saint Basile de Césarée. Il recevra le baptême par Mélèce Ier à 18 ans. Devenu clerc de l'Église d'Antioche, Chrysostome renonce complètement aux vanités du siècle. Il ne paraît qu'avec une tunique pauvre. La prière, la méditation, l'étude de l'Écriture Sainte, partagent son temps : il jeûne tous les jours et prend sur le plancher de sa chambre le peu de sommeil qu'il accorde à son corps, après de longues veilles. S'élevant par degré dans les fonctions ecclésiastiques, il devient l'œil, le bras, la bouche de son évêque. Son éloquence est si grande que toute la ville accourt à ses premières prédications où il y avait souvent jusqu'à cent mille auditeurs et plus à l'entendre.
 
A trente ans, Chrysostome fuit, dans la vie monastique, l'épiscopat auquel, plus tard, il ne pourra échapper. C'est en 397, qu'il est emmené de force à Constantinople et sacré patriarche de la ville impériale le 15 décembre 397. Son zèle, l'indépendance de son langage ne furent égalés que par sa charité. Son éloquence séduisante, qui brillait alors de tout son éclat, attirait les foules autour de sa chaire. Il ranimait la foi au cœur des fidèles et convertissait une multitude d'hérétiques et de païens. Jamais pasteur ne fut à ce point l'idole de son peuple. Jamais pasteur ne souleva autour de lui un pareil mouvement chrétien : c'est que l'éloquence de l'orateur dévoilait le cœur d'un père, d'un apôtre et d'un saint. Dieu permit que la croix vint achever en Chrysostome l'œuvre de la perfection. Le courage invincible, sa liberté à flétrir les désordres de la cour, lui valurent l'exil.
 
En effet, l’impératrice Eudoxie se reconnaissant sous les traits d’Hérodiade et de Jézabel dans un sermon provoqua toute sorte de trouble au point que Saint Jean Chrysostome fut obligé d’aller célébrer Pâques dans la campagne ! Sans attendre la réponse à son appel au secours au pape Innocent 1er, le Patriarche est expulsé par un édit impérial. En quittant Constantinople, il fit porter à l'impératrice cette réponse : « Chrysostome ne craint qu'une chose : ce n'est ni l'exil, ni la prison, ni la pauvreté, ni la mort, c'est le péché ». Epuisé, le 14 septembre 407, il s'affaisse en chemin, près de Comane (Mer Noire), et meurt en disant : « Gloire à Dieu pour tout ». En 438, Théodose II fait rapatrier les restes de Saint Jean à Constantinople, qui sont enterrés dans l'église des Saints Apôtres.
 
 
 
 
 
 
 
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commentaires

P
Rien ne dit que le sophiste païen qui fut le professeur de Jean Chrysostome ait été Libanios. La citation exacte, Jean Chrysostome, À une jeune veuve, 104, est : "Quelles femmes il y a chez les chhrétiens !"
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