« Sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l'homme intérieur... » (Charette)

« Défendre le Concile Vatican II est et sera toujours nécessaire » (Cardinal Ratzinger)

« Défendre le Concile Vatican II […] comme quelque chose d’efficace et d’obligatoire pour l’Église, est et sera toujours nécessaire. Mais il existe une vision étroite qui lit et sélectionne Vatican II et qui entraîne une certaine opposition. On a l’impression que, depuis Vatican II, tout a changé et que tout ce qui l’a précédé n’a plus de valeur, ou, dans le meilleur des cas, n’a de valeur qu’à la lumière du Concile. Vatican II n’est pas considéré comme une partie de la Tradition vivante de l’Église, mais comme la fin de la Tradition, comme une annulation du passé et comme le point de départ d’un nouveau chemin. La vérité est que le Concile lui-même n’a défini aucun dogme et a tenu spécialement à se situer à un niveau plus modeste, simplement comme un Concile pastoral. Malgré cela, nombreux sont ceux qui l’interprètent comme s’il s’agissait d’un « super-dogme » qui seul a de l’importance. Cette impression est confirmée tous les jours par de multiples faits. Ce qui, autrefois, était regardé comme le plus sacré – la forme de la prière liturgique – devient tout à coup l’unique chose se trouvant absolument frappée d’interdit. On ne tolère aucune critique envers les orientations postconciliaires ; par contre, lorsque sont en question les antiques règles ou les grandes vérités de la foi – par exemple la Virginité corporelle de Marie, la Résurrection corporelle de Jésus, l’Immortalité de l’Âme – on ne réagit pas ou bien avec une modération extrême. J’ai moi-même pu constater, lorsque j’étais professeur, comment un évêque qui, avant le Concile, avait renvoyé un professeur uniquement à cause de sa façon de parler un peu paysanne, se trouva, après le Concile, dans l’impossibilité d’éloigner un enseignant qui niait ouvertement des vérités fondamentales de la foi… ».

 
S.E. le Cardinal Josef Ratzinger, le 13 juillet 1988
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S
Une petite question pour ce blogue: est-il traditionaliste ?
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A
Association grandement encouragée par de nombreux prélats, dont Ratzinger et Sarah.
S
Votre prise de position me fait penser à celle de Pro Liturgia (que vous citez d'ailleurs souvent).<br /> Merci dans tous les cas pour vos publications !
A
Comme vous pouvez le voir ci-contre (en haut à droite), la Liturgie est celle du Missel Romain de 2002. Nous "militons" avant tout pour le salut des âmes, indépendamment de toutes "formes" ou "rits" liturgiques.
S
En fait je parlais du blogue ? Est-il traditionaliste (c'est-à-dire, milite-t-il pour la forme extraordinaire du rit romain) ?<br /> Ne voyez aucune agressivité dans cette question, juste un peu de curiosité.
A
Qui ça ? Ratzinger ? Non, il est catholique. Idem pour ce blogue. Il est catholique. Le "traditionaliste" tout comme le "progressiste" incarnent une perversion de la véritable Tradition vivante de l'Église.