16 septembre 2008 2 16 /09 /septembre /2008 15:01

Inquisiteur, jésuite apologiste, cardinal, Docteur de l'Église (1542-1621) :

 
 
Saint Robert Bellarmin, naquit à Montepulciano, non loin de Florence, le 4 octobre 1542. Il est le neveu du pape Marcel II. La maison paternelle fut pour lui une école de vertu, où sa piété se développa promptement, et plus d'une fois, dès l'âge de six ans, les gens du voisinage se réunissaient autour de lui pour l'entendre prêcher la Sainte Passion de Notre-Seigneur. A quatorze ans, il commença ses études chez les Jésuites de sa ville natale. Il entra ensuite dans la Compagnie de Jésus le 20 septembre 1560. Il est ordonné prêtre en 1569 à Louvain. Grand admirateur de Saint Thomas d'Aquin, il introduisit la théologie thomiste avec succès à la faculté de théologie de Louvain où il enseigna de 1570 à 1576. Après plusieurs années d'éloquentes et fructueuses prédications, et douze ans de professorat au Collège romain (ancêtre de l’actuelle grégorienne), il fut quelques années Provincial à Naples, bientôt rappelé à Rome auprès du Souverain Pontife et enfin nommé Cardinal en mars 1599 par Clément VIII, puis archevêque de Capoue de 1602 à 1605. Partout Bellarmin brilla par sa vertu comme par sa science. Dans les plus hautes situations, il vivait toujours comme un religieux austère, fidèle à sa Règle, ami de la simplicité et de la pauvreté. L'innocence de sa vie lui faisait aimer les cœurs purs. C'est ainsi qu'il entoura d'une affection toute paternelle Saint Louis de Gonzague. S'il consentait à dire la Messe pour un malade, le malade guérissait. Il délivra des possédés, il discernait l'intérieur des âmes, arrêtait des incendies. Son humilité ne lui permettait pas de s'attribuer ces miracles, et il disait : « Ce n'est pas moi, c'est la signature que j'ai du bienheureux Ignace ». Saint François de Sales disait de lui : « Il sait tout, excepté faire le mal ». Il fut aussi l'ami de Saint Philippe Néri et de Saint Charles Borromée. Il resta un homme simple, courtois, et brillant dans les sciences ecclésiastiques. Il fut théologien du pape Clément VIII qui ordonna aux paroisses d'utiliser son catéchisme (Doctrina christiana breve, 1597). Henri IV conseillait aux cardinaux français partant au conclave de donner un Saint Pape à l'Église en la personne du cardinal Bellarmin. Sans le véto de l'Espagne, Bellarmin aurait été élu pape au conclave de 1605. Paul V, le nouveau pape, le rappela immédiatement à Rome où il fut influent en diverses Congrégation Romaines (Index, Saint-Office, Propagation de la Foi, etc). Il était fort engagé dans la défense des droits temporels de la papauté.
 
Il est décédé le 17 septembre 1621. L’héroïcité de ses vertus fut proclamée par Benoît XV en 1918. Il sera béatifié en 1923, canonisé en 1930 au terme d'un long procès et finalement nommé "Docteur de l'Église" en septembre 1931 par le pape Pie XI. On se souviendra de lui comme de quelqu'un qui, par amour de l'Eglise employa toute sa vie à défendre la doctrine catholique contre les hérétiques et écrivit avec force en faveur du pouvoir temporel des papes (De potestate summi Pontificis in rebus temporalisbus, 1610).





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