Patronne des notaires et de "l’aviation légère de l'armée de terre" (ALAT) depuis 1995. C'est en effet à ses prières que Clovis dut d'être victorieux à Tolbiac en « submergeant l'ennemi sous le feu du ciel », ce qui est précisément aujourd'hui la fonction des hélicoptères de combat de l'Armée Française…
Sainte Clotilde naquit vers 474, probablement à Lyon et fut élevée dans la pratique de la vertu et dans la vénération des martyrs lyonnais, spécialement de Sainte Blandine. Elle était fille de Chilpéric II (436-491), roi catholique d'une partie de la Bourgogne, et nièce du prince arien Gondebaud. Appelée par Dieu à la grande mission du salut de la France, elle fut élevée au palais de son oncle, assassin de sa famille. La mère de Clotilde avait déposé dans son cœur, avec la foi, les germes de la piété. Aussi, dans une cour hérétique, sut-elle résister à toutes les sollicitations de Gondebaud et conserver la foi de son baptême. Clovis, roi des Francs, entendit parler de la beauté, des vertus et de toutes les grandes qualités de la jeune princesse et la fit demander en mariage à Gondebaud, qui n'osa la refuser. Le mariage eut lieu en 493 à Soissons. Clotilde comprit qu'elle n'avait été appelée à partager le trône d'un roi païen que pour remplir les vues de Dieu sur un peuple généreux mais non éclairé de la lumière de l'Évangile. Elle eut soin de gagner les bonnes grâces d'un époux magnanime, mais violent et barbare. Elle usa de son influence pour lui parler de Jésus-Christ. Clovis l'écoutait avec intérêt. Toutefois, il ne se hâtait pas. Il lui permit cependant de faire célébrer le culte catholique dans le palais et consentit au baptême de son premier-né. Clotilde mettait sur la tête de cet enfant toutes ses espérances pour la conversion de son peuple, quand Dieu, dont les desseins sont impénétrables, le ravit à la terre. A la colère du roi, à ses reproches, la douce reine répondit : « Je remercie Dieu de ce qu'Il m'a jugée digne de mettre au monde un fils qui est maintenant dans le Ciel ». Un second enfant fut baptisé encore et tomba malade. Nouvelle et plus terrible colère de Clovis. Mais les prières de Clotilde furent entendues, et Dieu envoya des Anges guérir tout à coup le petit agonisant. Le moment de la grâce était venu. A la bataille de Tolbiac, après un choc terrible des Alamans, les Francs pliaient, quand Clovis, dans une illumination soudaine, s'écria : « Dieu de Clotilde, donne-moi la victoire et Tu seras mon Dieu ! ». Le courage renaît à ses soldats et bientôt la victoire des Francs est complète. Peu après, Clovis était baptisé par Saint Rémi, à Reims le 25 décembre 496. Ce fut le signal du baptême de la nation entière.
Clovis mourut en 511, à l'âge de quarante-cinq ans, et Clotilde, dégoûtée du monde, éprouvée dans ses 4 enfants [[elle dut se séparer de sa fille Clotilde et la donner en mariage au roi des Visigoths, Amalaric. Son fils Clodomir perdit la vie dans une bataille contre les Burgondes tandis que Childebert et Clotaire traitèrent en prisonniers les enfants de Clodomir pour finalement assassiner les deux premiers]] quitta bientôt la cour pour aller finir sa vie dans les larmes, les prières les aumônes, au fond d'un couvent (au tombeau de Saint Martin de Tours). Très pieuse, elle fit ériger un monastère (aux Andelys), agrandir Saint-Pierre de Reims, reconstruire les Saints-Apôtres de Rouen, fut associée à la construction de la basilique des Saints-Apôtres à Paris, éleva à Chelles un monastère de femmes en l’honneur de Saint Georges, reconstruisit et orna la basilique qui abritait les restes mortels de Saint Germain d’Auxerre.
Prévenue du jour de sa mort, elle fit venir ses enfants (Clodomir, Childebert et Clotaire), leur adressa ses dernières recommandations, et alla recevoir au Ciel sa récompense, le 3 juin 545. Son corps fut transporté de Tours à Paris est fut enterrée aux côtés de son époux Clovis dans l'abbaye Saints Pierre et Paul (actuel lycée Henri-IV). Cependant au neuvième siècle, les invasions normandes obligèrent les Parisiens à transporter la châsse de Saint Clotilde au château de Vivières. Quand les reliques furent rendues aux génovéfains de Paris, ceux-ci laissèrent à Vivières la tête et un bras, et ce furent là les origines d’un culte de Sainte Clotilde resté populaire dans cette localité. En 1656, une côte de la sainte fut concédée à l’église de Notre-Dame des Andelys, demeurée toujours fidèle au culte de sa fondatrice. En 1793, la rage des révolutionnaires s’acharna contre le sanctuaire parisien. On parvint à grand’peine à sauver les ossements de Clotilde et à les mettre en lieu sûr. Ces ossements sont conservés dans la petite église paroissiale de Saint-Leu-la-Forêt.