« Sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l'homme intérieur... » (Charette)

« Souviens-toi, Jeanne, de ta patrie », par Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus

Oh ! Souviens-toi, Jeanne, de ta patrie,
De tes vallons tout émaillés de fleurs.
Rappelle-toi la riante prairie
Que tu quittas pour essuyer mes pleurs.
O Jeanne, souviens-toi que tu sauvas la France.
Comme un ange des cieux tu guéris ma souffrance,
Ecoute dans la nuit
La France qui gémit :
Rappelle-toi !
 
Rappelle-toi tes brillantes victoires,
Les jours bénis de Reims et d'Orléans;
Rappelle-toi que tu couvris de gloire,
Au nom de Dieu, le royaume des Francs.
Maintenant, loin de toi, je souffre et je soupire.
Viens encor me sauver, Jeanne, douce martyre !
Daigne briser mes fers... Des maux que j'ai soufferts,
Oh ! Souviens-toi !
 
Je viens à toi, les bras chargés de chaînes,
Le front voilé, les yeux baignés de pleurs
Je ne suis plus grande parmi les reines,
Et mes enfants m'abreuvent de douleurs !
Dieu n'est plus rien pour eux ! Ils délaissent leur Mère !
O Jeanne, prends pitié de ma tristesse amère !
Reviens, « fille au grand cœur ». Ange libérateur,
J'espère en toi !
 
Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus - Février 1894
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