20 février 2008
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Saint Noël Pinot était un prêtre catholique de l'Ouest de la France pendant la Révolution.
Il a été guillotiné pour sa Foi au Christ et à l'Eglise par les révolutionnaires…
En 1793, les Vendéens se soulèvent, prennent Angers et délivrent le Lourroux. Noël Pinot peut revenir dans sa paroisse et est reçu solennellement dans son église. Hélas ! La paix est de courte durée. Les Vendéens sont chassés par les révolutionnaires. Pour ne pas être reconnus par ses ennemis, le curé s'habille en paysan et laisse pousser sa barbe. Il se cache le jour, parcourt sa paroisse de nuit souvent en cheval à travers des chemins impraticables surtout durant l'hiver 1793-1794. Sa tête est maintenant mise à prix. C'est la chasse à l'homme. C'est la chasse au Christ ! Des militaires sillonent le pays mais les paysans veillent, l'avertissent à temps et le cachent. Ainsi, Noël Pinot poursuit son apostolat pendant 8 mois. Il dira des messes sous des toits à moutons (à Chanteloup-les-Bois) et il fera le catéchisme dans des fermes comme à "la Glenaie". Il organisera même une communion solennelle dans une grange du hameau des "Foucheries". Ses forces physiques diminuent et un soir, exténué par une marche prolongée dans la neige, il tombe à la porte de la ferme "La Censerie". Sentant venir sa fin, il demande à Dieu le courage. Il s'enferme quelques jours chez "les Plassais", au petit hameau de la Milandrie pour faire une dernière retraite. Sans cesse menacé et traqué par les "Bleus", il est dénoncé par un dénommé Niquet (ouvrier-charpentier). Cet ancien protégé du curé alla immédiatement aux autorités militaires pour reçevoir quelques pièces d'argent comme Judas ! Il fut arrêté le 8 février 1794 au cours d'une messe clandestine qu'il célébrait dans "la ferme de la Milandrie" au Louroux-Béconnais peu avant minuit. La veuve Peltier cacha le prêtre dans un grand coffre mais les soldats le découvrirent. Les révolutionnaires lui crache au visage et vont même jusqu'à profaner les hosties consacrées ! Emprisonné, le curé salue ses fidèles pour leur dire adieu. Puis aperçevant une petite fille d'une famille amie, Marie Barrault, il lui donne son chapelet en disant : « Prend ma petite Marie, ce chapelet, et garde-le en souvenir de moi ». Cette précieuse relique est conservée à la cure du Lourroux. Il fut ensuite conduit à Angers, comparut devant un tribunal révolutionnaire et fut guillotiné (après de nombreux simulacres sacrilèges) sur la Place du Ralliement le vendredi du 21 février 1794 à 15h00 dans les vêtements liturgiques qu'il portait au moment de son arrestation. Il monta sur l'échafaud en récitant les premières prières de la messe : « Introibo ad altare Dei ». Ses derniers mots résument toutes vies chrétiennes : « Mon Dieu, qui avez donné votre vie pour moi, qu'avec plaisir je donne la mienne pour Vous ».
Une statue de la cathédrale d'Angers le représente gravissant la première marche de "l'autel de Dieu". La commune du Louroux-Béconnais conserve en l'église Saint-Aubin de précieux objets ayant appartenu à Saint Noël Pinot (notamment le document du jugement et la huche à pain dans laquelle il s'était caché). Il fut béatifié par Pie XI en octobre 1926 après de nombreux miracles dus à son intercession. On le prie spécialement pour les vocations religieuses et sacerdotales. Saint Noël Pinot, pour la France, Fille aînée de l'Eglise, donnez-nous des prêtres ! Donnez-nous beaucoup de Saints Prêtres !