L'encyclique Humanae vitae, écrite par Paul VI il y a quarante ans, est une prophétie pour notre époque, affirme le porte-parole du Saint-Siège. Le père Federico Lombardi, s.j, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, a analysé le discours prononcé par Benoît XVI sur ce document qui a soulevé de grands débats lors d'un congrès organisé par l'Université pontificale du Latran, le 10 mai.
Le pape explique que cette encyclique est le fruit d' « une décision difficile » et qu'elle constitue un « geste significatif de courage en réaffirmant la continuité de la doctrine et de la tradition de l'Eglise ». Il s'agit d'un enseignement « guère facile », mais qui manifeste « sa vérité de façon immuable » et révèle, après tant d'années « la clairvoyance avec laquelle le problème fut affronté ». « L'Eglise, sans se laisser dominer par le pouvoir fascinant de la technique, continue de voir l'amour conjugal entre l'homme et la femme comme une participation à l'œuvre créatrice de Dieu », explique le père Lombardi dans l'éditorial d'Octava Dies, l'hebdomadaire du Centro Televisivo Vaticano, dont il est le directeur. Le tout avec « un regard plein de respect, attentif à ce quelque chose de mystérieux et de surprenant qui a lieu durant la transmission de la vie ». « Certes, reconnaît-il, la réciprocité dans l'accueil, la maîtrise de soi, le respect du conjoint, la spiritualité et la responsabilité, propres à cette vision du mariage, peuvent paraître éloignés de cette séparation affichée entre la sexualité et la responsabilité, de cette ‘sexualité qui devient une drogue', et que nous touchons du doigt à chaque coin de rue, dans chacune de nos villes, sur les écrans de nos télévisions et de nos ordinateurs ». « C'est pourquoi Humanae vitae est clairvoyante. Dans un langage à la fois courageux et difficile, elle nous rappelle qu'il existe une vérité et une dignité de la personne ; une dignité de la vie et de l'amour, trop souvent oubliées ».