27 novembre 2008 4 27 /11 /novembre /2008 13:00

Le Temps de l’Avent est tout proche. C’est un temps liturgique qui nous présente avec insistance la Vierge Marie : Elle est au centre de l’Avent, c’est Elle qui a porté à son achèvement l’attente des peuples, et enfin le Messie, le « Désiré des nations » est venu grâce au « Fiat » de Marie, « qu’il me soit fait selon votre parole ».

   

 

 

L’Avent devient ainsi un temps privilégié qui nous permet aussi de redécouvrir l’immense mystère de la Maternité Divine de la Vierge et de son rôle de Maman dans la vie de chaque racheté qui ne peut que naître spirituellement du même sein dans lequel a été conçu Jésus : le sein Immaculé de Marie. Pour entrer dans le merveilleux climat de l’avent et goûter à pleine la grâce typique de cette période liturgique, nous sommes invités à parcourir la voie qui conduit au Cœur de la Mère de Celui qui, attendu, vient, et, déjà venu, reste pour toujours avec nous : d’où son Nom « Emmanuel », « Dieu avec nous ». Avec Marie, nous allons à Nazareth, et, de Nazareth à Bethléem. C’est un chemin pavé d’une grande simplicité, d’une grande humilité, d’une attention particulière aux petites choses, où rien n’est donné pour prévu, mais où chaque chose, sur cette voie, est une occasion de rendre grâces. Oui, cet itinéraire a le nom de « petitesse » et personne ne le trouve s’il ne quitte pas les sentiers tortueux de l’autosuffisance. On ne peut entrer dans le Cœur de Marie, dans son mystère de grâce, si l’on ne s’engage pas complètement cette voie, et se décidant à devenir, véritablement, petits ! « Bienheureux ceux qui ont l’esprit de pauvreté parce que le Royaume des Cieux leur appartient » (Matthieu 5, 3). La pauvreté d’esprit, proclamée par les Béatitudes, qui conduit nécessairement au Royaume de Dieu, est la petitesse. Vivre l’Avent avec Marie veut dire alors se convertir à ce que le monde méprise et juge faible : et précisément la petitesse. Jésus, dans l’Evangile parle clairement : « En vérité je vous les dis : si vous ne vous convertissez pas et ne devenez comme de petits enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux » (Matthieu 18, 3). Un chant bien connu de piété populaire en Italie, reprend précisément cette phrase de l’Evangile : mais, en disant « vous n’entrerez pas », le texte change quelque peu : « vous n’entrerez jamais » ! Cette phrase de l’Evangile nous renvoie à la tendresse d’une Mère qui nous enseigne à devenir petits, à ne pas aspirer à des choses trop grandes, mais à préférer toujours l’humilité du cœur, qui devient humilité dans l’attitude, dans la parole, dans le regard, dans la manière de se présenter devant Dieu et devant le prochain. Cette humilité devient attention à chaque personne, c’est le coup d’œil des situations qui fait découvrir ceux qui, autour de nous, sont dans la difficulté et ont besoin d’aide : c’est la petitesse évangélique qui, précisément parce qu’elle ne peut rester passive, est enflammée par la charité.

 

Que la Vierge de l’Avent nous aide à devenir de vrais enfants de l’attente, qui attendent tout de Lui et ne découragent pas d’être tout petits, mais, au contraire deviennent audacieux et se lancent dans l’aventure de l’amitié et de la collaboration avec Jésus, comme le Pape Benoît XVI qui déclarait dans l’homélie de l’Immaculée Conception de Marie : « Ainsi Marie se trouve devant nous comme signe de réconfort, d'encouragement, d'espérance. Elle s'adresse à nous en disant : "Aie le courage d'oser avec Dieu ! Essaye ! N'aie pas peur de Lui ! Aie le courage de risquer avec la foi ! Aie le courage de risquer avec la bonté ! Aie le courage de risquer avec le cœur pur ! Engage-toi avec Dieu, tu verras alors que c'est précisément grâce à cela que ta vie deviendra vaste et lumineuse, non pas ennuyeuse, mais pleine de surprises infinies, car la bonté infinie de Dieu ne se tarit jamais !" » (8 décembre 2005).

 

Fides

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commentaires

A
Évitez le jaune fluo! Je n'arrive pas à lire. Merci
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