Quelques mois après s’être engagé comme soldat, quelques jours après être devenu généralissime des armées vendéennes, « Monsieur Henri » - Henri de la Rochejaquelein - reprend Laval aux troupes envoyées par les révolutionnaires. Face à lui, le général Léchelle est chargé d’occuper à nouveau la ville. La Rochejaquelein et ses troupes stoppent les républicains entre Laval et Antrain, à Entrammes. Lors de cette d’Entrammes, le 27 octobre 1793, les Chouans livrent une dure bataille ; leur chef, le comte de La Rochejaquelein se distingue en prenant la tête de toutes les attaques. L’ennemi, ayant subit de fortes pertes, totalement désorganisé, est dispersé. Les Vendéens en poursuivront les débris durant quelques jours. Véritable légende vivante, ce généralissime de 21 ans avait déclaré : « Si mon père était parmi nous, il vous inspirerait plus de confiance, car à peine me connaissez-vous. J'ai d'ailleurs contre moi et ma grande jeunesse et mon inexpérience ; mais je brûle déjà de me rendre digne de vous commander. Allons chercher l'ennemi : si je recule, tuez-moi ; si j'avance, suivez-moi ; si je meurs, vengez-moi. ». Ses soldats le suivirent et il ne faillit pas. Il lui restait moins d’un an à vivre ; un an d’une épopée héroïque. Il sera abattu le 28 janvier 1794. Ce noble avait servi dans la Garde constitutionnelle, espérant pouvoir y défendre la monarchie. Comprenant le véritable sens de la révolution, il s’était retiré sur ses terres mais n’avait guère tardé à rejoindre les paysans soulevés.
1. Sous l'effort de la tempête
{Quand tous ont courbé le front (bis)
Seuls debout, dressant la tête,
Je vous vois fiers compagnons.
R. Vendéens, marchons au feu sans effroi
Mourons pour Dieu, pour le Roi.
Marchons au feu sans effroi, vive le Roi !
Vive Dieu, vive Dieu, vive le Roi !
2. En partant pour la croisade,
{J'avais dit moi faible enfant (bis)
Je serai leur camarade...
Vous m'avez fait commandant.
3. S'il était là mon vieux père,
{Lui saurait vous commander (bis)
Le ciel m'enverra j'espère
Son ombre pour me guider.
4. Si je fonce à la bataille,
{Suivez mon panache blanc (bis)
Si j'ai peur de la mitraille
Sabrez votre chef tremblant.
5. Si le plomb d'un vil rebelle
{Frappe un jour mon front meurtri (bis)
Amis qu'une main fidèle
Venge le trépas d'Henri