« Sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l'homme intérieur... » (Charette)

« Que notre univers, illuminé par une telle naissance, se réjouisse de tout son cœur ! »

« Voici, frères bien-aimés, la fête tant attendue de la bienheureuse et vénérable Marie toujours vierge ! Que notre univers, illuminé par une telle naissance, se réjouisse de tout son cœur ! Elle est la « fleur des champs » (Cantique des cantiques 2, 1) dont sortit le précieux « lis des vallées » (Cantique des cantiques 2, 1), à la naissance duquel fut changé le sort de nos premiers parents et lavée leur faute tandis qu’était déchirée la sentence de malheur portée contre Ève : « C’est dans la peine que tu enfanteras tes fils » (Genèse 3, 16). N’est-ce pas dans la joie, en effet, que Marie enfanta le Seigneur ? Ève fut dans la douleur tandis que Marie exulta. Ève porta en son sein les larmes et Marie la joie, car la première enfanta un pécheur et la seconde l’Innocent. La mère du genre humain apporta le châtiment au monde, tandis que la Mère de notre Seigneur lui fit don du salut. Ève est l’auteur du péché, Marie l’auteur du mérite. L’une fut nocive en introduisant la mort, l’autre se rendit utile en produisant la vie. La première frappa, la seconde guérit. La désobéissance fut changée en obéissance, la foi compensa l’infidélité. Que Marie fasse donc résonner les instruments de musique, que les doigts agiles de cette vierge Mère fassent retentir les tambourins. Que les chœurs joyeux fassent entendre et alterner les strophes de chants harmonieux. Écoutez le chant qu’elle a composé : « Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur, parce qu’il a jeté les yeux sur son humble servante. Oui, désormais toutes les nations me diront bienheureuse car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses » (Luc 1, 47-49a). Le miracle d’un nouvel enfantement a donc réduit à néant la cause d’une faute dont les conséquences allaient en se développant, et le chant de Marie a pris la place de la lamentation d’Ève ».

 

Sermon de Saint Augustin (Sermons supposés 194, 1, 2 : PL 39, 2104-2105.

« Le sermon n’est pas de Saint Augustin - Auteur inconnu, 7°-8° siècle, source d’Ambroise Autbert »

[note du Bréviaire latin-français, Desclée, 1965]

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