« Sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l'homme intérieur... » (Charette)
« Quel catholique ignore que le Père est vraiment Père, le Fils, vraiment Fils et le Saint-Esprit, vraiment Saint-Esprit, selon les paroles du Seigneur lui-même à ses Apôtres: «Allez, baptisez toutes les nations, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit» (Mt 28, 19). Voilà la Trinité parfaite subsistant dans l’unité, et nous la confessons bien une seule substance. Car nous ne mettons pas en Dieu de division selon la condition des corps, mais en raison de la puissance de la nature divine, qui est immatérielle, nous croyons à l’existence effective des personnes nommées tout en affirmant l’unité de la divinité. Nous ne disons pas que le Fils de Dieu, comme certains l’ont pensé, soit le développement de quelque portion sortie du Père, pas plus que nous n’admettons une parole sans valeur existentielle comme un son de la voix; mais nous croyons que les trois noms et les trois personnes ont une même essence, une même majesté et une même puissance. Nous confessons donc un seul Dieu, parce que la majesté unique nous empêche d’employer le mot «dieux» au pluriel. Enfin pour parler en catholique, nous nommons le Père et le Fils, mais sans pouvoir ni devoir dire que ce sont deux dieux. Non que le Fils de Dieu ne soit Dieu, étant au contraire vrai Dieu de vrai Dieu; mais parce que nous savons que le Fils de Dieu n’a pas d’autre principe que le Père lui-même, nous disons qu’il n’y a qu’un seul Dieu. Voilà ce que les Prophètes, ce que les Apôtres ont transmis, ce que le Seigneur a lui-même enseigné, lorsqu’il a dit: «Mon Père et moi nous somme un» (Jn 10, 30). «Un» exprime, comme je l’ai dit, l’unité de la divinité, «nous sommes» se rapporte aux personnes »
Homélie de Saint Grégoire de Nazianze (De fide, pr.: PL 20, 33)