Une des plus terribles tentations que le démon puisse susciter aux jeunes de notre temps, c’est celle de l’impureté, qui entraîne chaque jour des milliers d’âmes en enfer. Comme la jeunesse est amatrice du plaisir sensuel, le démon lui propose le plaisir infâme de l’impureté comme une amorce pour l’attirer à lui, la séduire et la corrompre ; et quand un jeune est une fois engagé dans cette honteuse passion, il a toutes les peines imaginables de s’en défaire...
« Pour garder la chasteté pure et la perfectionner, il existe un moyen
dont l’efficacité merveilleuse est confirmée par l’expérience répétée des siècles :
à savoir une dévotion solide et très ardente envers la Vierge Mère de Dieu.
Celle-ci, selon la parole de Saint Ambroise, est "la Maîtresse de la virginité" et la
Mère Très Puissante des âmes, de celles surtout qui se consacrent au service de Dieu »
(Sa Sainteté le Pape Pie XII - Encyclique "Sacra Virginitas", 58)
Nous lisons dans l’Evangile qu’un père amena son fils à Jésus-Christ pour le délivrer d'un démon qui le possédait. Dans l’absence du Sauveur, cet homme présente son fils aux disciples pour le délivrer, mais ils ne purent chasser ce démon opiniâtre, qui était un démon d’impureté. Lors même que Jésus-Christ vint et commandait à ce démon de sortir, il jetait ce jeune par terre, écumait, et faisait des contorsions. Le Sauveur permit ces résistances de l’esprit impur pour nous apprendre combien il est difficile de le chasser quand il s’est une fois emparé du cœur des jeunes gens. Les disciples demandèrent au Sauveur pourquoi ils n’avaient pu chasser ce malin esprit. C’est, leur répondit-il, que cette espèce de démon ne se chasse que par le jeûne et la prière. Voilà les armes qu’il faut employer pour vaincre et chasser le démon et la tentation d’impureté : c’est la prière, le jeûne, la mortification des sens. Aussitôt qu’on sent quelque attrait pour ce vice infâme, il faut penser à la Passion de Notre Sauveur, regarder au moins en esprit Jésus-Christ crucifié et se dire à soi-même : « Comment, malheureux que je suis, voilà mon Sauveur et mon Dieu qui souffre des tourments inexprimables dans son corps pour expier mes péchés, et moi je voudrais me livrer à des plaisirs honteux, et crucifier Jésus-Christ de nouveau ? ». Il faut penser à la flagellation de Jésus-Christ et faire réflexion que c’est pour expier les voluptés charnelles que Jésus-Christ a souffert cette cruelle flagellation dans son corps, et que c’est ouvrir les plaies du Sauveur et le flageller de nouveau que de se livrer à l’infâme passion de l’impureté. Pour vaincre la tentation, il faut pratiquer les mortifications corporelles, porter des instruments de pénitence. « Je châtie mon corps », disait Saint Paul. Dans la tentation il faut faire souffrir son corps et surmonter les charmes du plaisir par la violence de la douleur. C’est ainsi que Saint Benoît surmonta une furieuse tentation que le démon excitait contre lui, en se roulant dans des épines. Un saint solitaire se délivra de la même tentation en mettant ses pieds sur des charbons ardents : « Éprouve », se disait-il en lui-même, « si tu pourras souffrir les feux de l’enfer ».
Pour conserver le précieux trésor de la chasteté, il faut demander cette vertu à Dieu, car c’est un don de Dieu, qu’on ne peut avoir de soi-même. Il faut avoir une dévotion spéciale aux Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie, exposer fidèlement ses tentations à son confesseur pour demander des avis salutaires. Il faut avoir aussi une grande vigilance sur tous ses sens, sur ses yeux pour ne pas se permettre des regards trop libres, sur ses oreilles pour les fermer à des paroles impures, à des chansons déshonnêtes, sur ses mains pour ne prendre aucune liberté, sur son habillement… car c’est encore là une tentation bien dangereuse pour les jeunes de notre temps !