29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 12:51

Les évêques camerounais ont dénoncé la possibilité de recourir à « l'avortement médicalisé », du protocole de Maputo, un texte sur les droits des femmes ratifié en mai par le Cameroun, dans une déclaration reçue lundi par l'AFP à Yaoundé. « L'avortement est un crime », affirme la Conférence épiscopale nationale du Cameroun dans cette déclaration datée de samedi. Les évêques dénoncent l'article 14 du protocole de Maputo qui autorise le recours à « l'avortement médicalisé en cas d'agression sexuelle, de viol, d'inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus ». Les prélats estiment que cet article « porte (...) atteinte à la vie humaine en donnant des droits reproductifs abusifs à la femme » et « est une porte ouverte à la légalisation de l'avortement », autorisé au Cameroun seulement en cas de viol ou lorsque la vie de la femme est en danger. Tout en « approuvant » l'esprit du protocole qui vise à « protéger la femme des injustices sociales et des abus de toutes sortes », les évêques appellent à « défendre la vie » et à « éradiquer l'avortement, les moyens contraceptifs artificiels et tous les abus portant atteintes à la dignité de la personne humaine ». Selon le cardinal Christian Tumi, archevêque de Douala (sud), « une pétition contre l'avortement » circule par ailleurs dans les paroisses. « Cette pétition qui a déjà recueilli plus de 7.000 signatures sera (transmise) au président de la République », a-t-il affirmé à l'AFP.

 

 

Lien : L’Eglise et l’IVG "thérapeutique", par Pierre-Olivier Arduin

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