22 juillet 2008 2 22 /07 /juillet /2008 08:45

« Quel bonheur de souffrir pour Celui qui nous aime à la folie et de passer pour folles aux yeux du monde. On juge les autres d’après soi-même, et comme le monde est insensé, il pense naturellement que c’est nous qui sommes insensées !... Mais après tout, nous ne sommes pas les premières, le seul crime qui fut reproché à Jésus par Hérode fut celui d’être fou et je pense comme lui !... Oui, c’était de la folie de chercher les pauvres petits cœurs des mortels pour en faire ses trônes, Lui le Roi de Gloire qui est assis sur les chérubins... Lui dont la présence ne peut remplir les cieux... Il était fou notre Bien-Aimé de venir sur la terre chercher des pécheurs pour en faire ses amis, ses intimes, ses semblables, Lui qui était parfaitement heureux avec les deux adorables Personnes de la Trinité...

 

thereseenfantjesus

 

« Nous ne sommes pas non plus des fainéantes, des prodigues. Jésus nous a défendues dans la personne de Madeleine. Il était à table, Marthe servait, Lazare mangeait avec Lui et les disciples. Pour Marie, elle ne pensait pas à prendre de nourriture mais à faire plaisir à Celui qu’elle aimait, aussi prit-elle un vase rempli d’un parfum de grand prix et le répandit sur la tête de Jésus en cassant le vase, alors toute la maison fut embaumée de la liqueur mais les Apôtres murmurèrent contre Madeleine... C’est bien comme pour nous, les chrétiens les plus fervents, les prêtres trouvent que nous sommes exagérées, que nous devrions servir avec Marthe au lieu de consacrer à Jésus les vases de nos vies avec les parfums qui y sont renfermés... Et cependant, qu’importe que nos vases soient brisés puisque Jésus est consolé et que malgré lui le monde est obligé de sentir les parfums qui s’en exhalent et qui servent à purifier l’air empoisonné qu’il ne cesse de respirer. »

 

Lettre de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus à sa sœur Céline, le 19 août 1894

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