En octobre 1649, une jeune religieuse du couvent des Capucines de Mons, Sœur Claire-Françoise (Louise de Lorraine, princesse de Ligne), fut instantanément guérie d'un mal réputé incurable par les médecins, en récitant le Salve Regina devant un tableau de la Vierge, Notre-Dame de Belle Dilection. C'est aux mots « 0 notre avocate, tournez vers nous vos regards miséricordieux » que le miracle se produit. L'évêque de Cambrai reconnut l'authenticité du miracle et ordonna que la Sainte Image fût exposée à la dévotion des fidèles sous cette appellation. En 1808, le tableau fut confié aux Religieuses Ursulines qui, en 1870, le rendirent aux frères mineurs capucins établis depuis 1863 dans l'ancien couvent des Capucines. Les ex-voto qui tapissent les murs de la chapelle disent hautement que Notre-Dame de Belle Dilection protège et exauce tout ceux qui l'invoquent avec confiance.
Les nombreux ex-voto (partiellement repeints) qui tapissent l'église expriment la générosité de Notre Mère à l'égard de notre monde : lorsque tout semble perdu, lorsque rien ne se déroule comme nous le désirons et que nous nous croyons abandonnés, Marie est à nos côtés et, par ses prières, elle obtient que nous réclamions son aide, et par elle, la présence de son Fils, notre Libérateur. Elle veille pour nous signifier que nous ne sommes pas seuls : Tout eut possible à Dieu et toute situation, aussi dramatique qu'elle puisse nous paraître, demeure solvable si nous acceptons de réclamer l'assistance de nos parents célestes, et si nous voulons sincèrement en bénéficier.
Si le culte de la Sainte Vierge sous le vocable de Notre-Dame de Belle Dilection » est permis, c'est en raison de l’existence préalable d'un accord avec l'Écriture et la Tradition Catholique. Il est bon de remarquer que le titre de Belle Dilection est emprunté à l'Ancien Testament (Livre de l'Ecclésiastique, 24, 18) dans lequel on peut lire : « Je suis la Mère du Bel Amour de la Délicatesse, de la Connaissance et de la Sainte Espérance. Je suis donnée à tous mes enfants, de toute éternité à ceux qu'Il m'a désignés ». Comme en latin, « mère du bel amour » se dit « mater pulchrae dilectionis », la vieille traduction française dit « mère de belle dilection ». Voilà donc l'origine biblique (scripturaire) du vocable en question.
*** Dans le calendrier liturgique franciscain