« Mères, dirigez avec grand soin vos filles, la garde vous en est facile; veillez à ce qu'elles restent chez elles; avant tout apprenez-leur à être prudentes, retenues, à mépriser les richesses, à ne point aimer la parure, et préparez-les ainsi au mariage. Vous serez ainsi non-seulement leurs protectrices, mais [aussi] celles des hommes qui doivent les épouser, et non-seulement d'eux, mais de leurs enfants, et même de leurs descendants. Si la racine est saine, les rameaux se développeront, comme ils le doivent, et de tout ce bien vous recevrez la récompense. Agissons donc ainsi toujours pour sauver non pas seulement une âme, mais plusieurs âmes par une seule. La jeune fille doit sortir de la maison paternelle pour se marier comme un athlète sort de la palestre, formée et exercée; il faut que, par sa vertu, elle puisse transformer tout ce qui l'entoure, de même que le levain transforme toute la masse à laquelle on le mêle. Que ses enfants, encore une fois, méritent le respect par leur conduite régulière et sage, en sorte qu'ils soient loués de Dieu et des hommes. Qu'ils apprennent à dompter la gourmandise, à s'abstenir du luxe, à être économes et affectueux; qu'ils apprennent à obéir. C'est ainsi qu'ils pourront procurer une grande récompense à leurs parents; c'est ainsi que tout sera pour la gloire de Dieu et le salut de nos âmes, en Jésus-Christ Notre Seigneur, à qui gloire aux siècles des siècles. Ainsi soit-il. »
Extrait du commentaire sur la 1ère Epître à Timothée, par Saint Jean Chrysostome