21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 22:37

Analogue au Stabat Mater speciosa, le Stabat Mater dolorosa a été composé au XIIIème siècle pour méditer les douleurs de la Vierge Marie qui voit mourir sur la Croix Son Divin Fils dans la plus grande des souffrances. Le vieillard Syméon avait prophétisé qu'une épée transpercerait l'âme de la Vierge Marie (Luc 2, 33-35). La douleur de la Vierge Marie envers Son Divin Fils s'étend aussi à toute l'Eglise, Corps Mystique et Epouse du Christ, crucifiée à son tour dans toutes les épreuves qu'elle traverse au cours des temps : à travers elle, c'est la Passion du Christ qui continue…

 

 

 

 

1. Stabat Mater dolórosa * Iuxta Crucem lacrymósa * dum pendébat Fílius.

Debout, la Mère des douleurs, près de la croix était en larmes, quand Son Fils pendait au bois.

2. Cuius ánimam geméntem * contristátam et doléntem * pertransívit gládius.

Dans son âme qui gémissait, toute brisée et endolorie, le glaive la transperça.

3. O quam tristis et afflícta * fuit illa benedícta * Mater Unigéniti.

Qu'elle était triste et affligée, la Femme entre toutes bénie, la Mère du Fils Unique !

4. Quæ mœrébat et dolébat * pia Mater cum vidébat Nati pœnas ínclyti.

Dans le chagrin qui la poignait, cette tendre Mère pleurait Son Fils mourant sous ses yeux.

5. Quis est homo qui non fleret * Matrem Christi si vidéret in tanto supplício ?

Quel est celui qui sans pleurer pourrait voir la Mère du Christ dans un supplice pareil ?

 

 

6. Quis non posset contristári * Christi Matrem contemplári doléntem cum Fílio ?

Qui pourrait sans souffrir comme Elle contempler la Mère du Christ douloureuse avec Son Fils ?

7. Pro peccátis suæ gentis * vidit Iesum in torméntis * et flagéllis súbditum.

Pour les péchés de tout son peuple, Elle le vit dans ses tourments, subissant les coups de fouet.

8. Vidit suum dulcem natum moriéndo desolátum * dum emísit spíritum.

Elle vit Son Enfant très cher mourir dans la désolation alors qu'Il rendait l'esprit.

9. Eia, Mater, fons amóris * me sentíre vim dolóris * fac, ut tecum lúgeam.

Daigne, ô Mère, source d'amour, me faire éprouver Tes souffrances pour que je pleure avec Toi.

10. Fac ut árdeat cor meum * in amándo Christum Deum * ut sibi compláceam.

Fais qu'en mon cœur brûle un grand feu pour mieux aimer le Christ mon Dieu et que je puisse Lui plaire.

 

 

11. Sancta Mater, istud agas * crucifíxi fige plagas * cordi meo válide.

0 Sainte Mère, daigne donc graver les plaies du Crucifié profondément dans mon cœur.

12. Tui nati vulneráti * tam dignáti pro me pati * pœnas mecum dívide.

Ton Enfant n'était que blessures, Lui qui daigna souffrir pour moi ; donne-moi part à Ses peines.

13. Fac me tecum pie flere * crucifíxo condolére * dónec ego víxero.

Qu'en bon fils je pleure avec Toi, qu'avec le Christ en croix je souffre, chacun des jours de ma vie !

14. Iuxta crucem tecum stare et me tibi sociáre * in planctu desídero.

Etre avec Toi près de la croix et ne faire qu'un avec Toi, c'est le vœu de ma douleur.

15. Virgo vírginum præclára * mihi iam non sis amára * fac me tecum plángere.

Vierge bénie entre les vierges, pour moi ne sois pas trop sévère et fais que je souffre avec Toi.

 

 

16. Fac ut portem Christi mortem * passiónis fac consórtem * et plagas recólere.

Que je porte la mort du Christ, qu'à Sa Passion je sois uni, que je médite Ses Plaies !

17. Fac me plagis vulnerári * fac me cruce inebriári * et cruóre Fílii.

Que de Ses Plaies je sois blessé, que je m'enivre de la croix et du Sang de Ton Enfant !

18. Flammis ne urar succénsus per te Virgo, sim defénsus * in die judícii

Pour ne pas brûler dans les flammes, prends ma défense, Vierge Marie, au grand jour du jugement.

19. Christe, cum sit hinc exíre * da per matrem me veníre * ad palmam victóriæ.

Ô Christ, à l'heure de partir, fais que j’obtienne de Ta Mère la palme de la victoire.

20. Quando corpus moriétur * fac ut ánimæ donétur * Paradísi glória. Amen.

À l'heure où mon corps va mourir, fais qu’à mon âme soit donnée la gloire du Paradis. Ainsi soit-il.

 

 

 

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