14 novembre 2008 5 14 /11 /novembre /2008 15:30
Frère prêcheur, évêque de Ratisbonne et Docteur de l'Eglise (1193-1280). Il est invoqué comme le "Saint Patron des savants chrétiens", des étudiants et des naturalistes…
 
 
 
 

Saint Albert le Grand naquit aux environs d'Augsbourg, de parents riches des biens de la fortune. Dès son enfance, il montra dans ses études une rare perspicacité. Le goût des sciences lui fit abandonner les traditions chevaleresques de sa famille et le conduisit à l'université de Padoue, alors très célèbre, où il sut tempérer son ardeur pour l'étude par une vive piété. À l'âge de trente ans, encore incertain de son avenir, mais inspiré par la grâce, il alla se jeter aux pieds de la Très Sainte Vierge, et entendra la céleste Mère lui dire : « Quitte le monde et entre dans l'Ordre de Saint-Dominique ». Dès lors, Albert n'hésita plus, et malgré les résistances de sa famille, il entra au noviciat des Dominicains. Tels furent bientôt ses progrès dans la science et la sainteté, qu'il dépassa ses maîtres eux-mêmes. Muni du titre de docteur en théologie, il fut envoyé à Cologne en 1248, où sa réputation lui attira pendant longtemps de nombreux et illustres disciples. Mais un seul suffirait à sa gloire, c'est Saint Thomas d'Aquin. De Cologne, Albert fut appelé à l'Université de Paris avec son cher disciple. C'est là que son génie parut dans tout son éclat et qu'il composa un grand nombre de ses ouvrages. Plus tard, en 1254, l'obéissance le ramène en Allemagne comme provincial de son Ordre. Il dit adieu, sans murmurer, à sa cellule, à ses livres, à ses nombreux disciples, et voyage sans argent, toujours à pied, à travers un immense territoire pour visiter les nombreux monastères soumis à sa juridiction. Il était âgé de soixante-sept ans quand il dut se soumettre à l'ordre formel du pape Alexandre IV et accepter, en des circonstances difficiles, le siège épiscopal de Ratisbonne en 1260. Là, son zèle infatigable ne fut récompensé que par de dures épreuves où se perfectionna sa vertu. Rendu à la paix dans un couvent de son Ordre, il lui fallut bientôt, à l'âge de soixante-dix ans, reprendre ses courses apostoliques. Il participera en 1274 au deuxième Concile de Lyon, présidé par le pape Grégoire X, et prônera la réconciliation entre Eglise grecque et Eglise latine. A cette occasion, Orientaux et Occidentaux chanteront le Credo ensemble en latin (avec le Filioque !) puis en grec. Malheureusement, il n'y a pas eu de "suite" et de solution durable pour finaliser la réconciliation. 
 
Il mourut âgé de quatre-vingt-sept ans, le 15 novembre 1280 en nous laisant un héritage de 35 volumes. Son corps fut enterré à Cologne dans l'église des Dominicains. Il a été béatifié le 15 septembre 1622 par Grégoire XV. Il lui a fallu attendre jusqu'au 16 décembre 1931 les honneurs de la canonisation et l'extension de son culte à l'Église universelle. En proclamant sa sainteté par la lettre décrétale In thesauris sapientiæ, le pape Pie XI y ajouta le titre si glorieux et si bien mérité de Docteur de l'Église. Pie XII, dans une lettre apostolique, l'a proclamé patron céleste de tous ceux qui cultivent les sciences naturelles, le 16 décembre 1941. Sa fête a été fixée au 15 novembre, jour de sa mort.

 

 

 

 

Liens : Wikisource (2 oeuvres latines) concernant Saint Albert le Grand + Le composé des composés d'Albert le Grand

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