11 janvier 2007 4 11 /01 /janvier /2007 23:00

Y a-t-il une Vérité ? Y a-t-il encore une Vérité aujourd’hui ? Y a-t-il même une chose comme LA Vérité ? Ignorant les prophéties de sinistres, la Vérité se fraie un chemin jusqu’à l’homme moderne… Oui, même et avant tout, l’homme éclairé du 3ème millénaire cherche la Vérité et désire l’embrasser. Ce sont toujours les questions anciennes et invariablement modernes que l’homme se pose : quelle est mon origine ? Où vais-je ? Qui suis-je ? En quoi puis je faire confiance ? Qu’est ce qui est valable ? Qu’est ce qui ne l’est pas ? Qu’est ce qui est bien ? Qu’est ce qui est mal ? Y a-t-il un Dieu ?

 

 

 

Peut être sont ce là les questions les plus humaines qui soient. Cependant, celui qui les pose vit parfois dans une société où la peur de la clarté et de la vérité sont largement étendues. Dans une société comme la société européenne, dans laquelle chaque chercheur de vérité est considéré comme un élément dérangeant. Vérité, clarté ? Qui serait peut être même liées à des conséquences pour nos actions ? Non merci est la réponse donnée à ceux qui se risqueraient à creuser en profondeur. On préfère dire dans ces cas là qu’il ne peut y avoir une seule vérité. Et ainsi l’erreur se répand, que n’est tolérant que celui pour qui tout est égal et qui en outre relativise sa propre position. Alors que « tolérer » vient du latin « tolerare » qui veut dire « porter », « supporter ». Il n’est pas question ici de relativiser. Au contraire, est tolérant celui qui supporte l’erreur de son prochain, mais ne lui cache pas qu’il est dans l’erreur. Mais si tout est vrai, et même le contraire, alors, plus rien n’est vrai. Alors il n’y a plus rien sur lequel l’on puisse se reposer. Le penseur chrétien René Girard le sait bien : « sans vérité objective, toutes les vérités sont traitées de la même manière, et ceci nous force à rester banal et superficiel ». Le pape Benoit XVI parle même d’une dictature du relativisme qui contamine et veut contrôler toutes les phases de la pensée et de la vie. Il fait remarquer qu’une foi et une position claires sont rapidement qualifiées avec le pseudo argument discriminatoire de « fondamentaliste ». Alors que « le relativisme, c'est-à-dire se distancer de tout conflit d’opinion, semble être la seule position possible qui est adaptée à notre temps. » et c’est ainsi qu’il a vu le jour il y bien longtemps, ce relativisme qui ne reconnait rien comme final et qui n’admet comme mesure que le Moi et ses souhaits. Cela peut dans un premier temps sembler agréable de fuir les conséquences de sa propre vie, de ne pas s’engager, de tenir tout pour valide et non-valide. Mais en fin de course, cette attitude est profondément inhumaine et aliénante. Car la liberté de quelque chose et la liberté pour quelque chose ou pour quelqu’un ne se réalise que dans la reconnaissance de la vérité et de la clarté. Ce n’est qu’en s’enracinant dans le bien et la responsabilité qu’on ouvre les espaces de liberté et qu’on crée le moyen de vivre sans peur et réellement tolérant. Personne ne devrait avoir peur de la liberté ou de la clarté. Celui qui s’y confie au contraire devient messager de liberté et de vraie humanité. Celui qui reconnait le danger du relativisme grandit et est au sens vrai du terme « éclairé ». Il y a effectivement une dimension d’un humanisme réel, d’une véritable humanité qui peut coïncider avec une vie réussie. S’il en est ainsi que la dignité de la personne est inviolable et que la nature de l’homme trouve sa source de l’image de Dieu, alors il y a une évidence de la mesure de clarté qui peut être comprise par la raison pure. L’expérience nous apprend que les personnes ont besoin et cherchent des racines fermes dans la vérité. Cette « ancre », cette mesure est – et pas seulement pour les chrétiens – PERSONNE D'AUTRE QUE LE FILS DE DIEU, JESUS-CHRIST, le Vrai Homme et Vrai Dieu. Là en fait, il n’y a vraiment RIEN à relativiser. Parce que la Vérité est toujours entière et rend entier. Tout et chacun. 

Martin Lohman - Source

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