6 mars 2007 2 06 /03 /mars /2007 10:12

Mgr Ranjith, Secrétaire de la Congrégation pour le Culte Divin et la discipline des Sacrements, disait récemment dans un entretien pour le magazine "Inside the Vatican" que la réforme liturgique engagée après le Concile Vatican II n'avait "pas encore atteint les buts qu'elle s'était fixée"…

 

 

 

 

 

Il s'est exprimé au sujet de la crise liturgique, du Motu Proprio, de l'ancienne messe et de certaines corrections nécessaires dans la messe actuelle. Il laisse entendre que le Pape Benoît XVI avait de toute évidence décidé de se confronter à la crise que traverse la liturgie catholique. Mgr Ranjith ajoute que pour contrer le recul de la pratique religieuse chez les croyants, et particulièrement dans le monde occidental, il est nécessaire de revivifier la liturgie catholique. Le renouveau de la liturgie après le Concile a eu certes des effets bénéfiques. Les conséquences négatives ont été pourtant plus importantes, parce qu'elles ont "entraîné dans nos rangs une grande perte de repères" explique Mgr Ranjith. Il est devenu urgent à présent, "avec l'aide du Seigneur, d'effectuer les corrections nécessaires."

 

 

Mgr Ranjith s'est également exprimé au sujet du "Motu Proprio", par lequel Benoît XVI pourrait autoriser l'usage généralisé de la liturgie latine préconciliaire. Mais il déclare ne rien pouvoir dire encore sur le contenu exact de ce document, ni sur sa date de parution. En fait, la question n'est pas tant de savoir s'il faut utiliser "la messe tridentine ou le Novus Ordo", que de définir "la responsabilité et la sensibilité requise par la pastorale", dit le prélat. Si tel était le souhait du pape, "les deux pourraient coexister", ce qui permettrait peut-être qu'un jour, l'une des traditions puisse influencer l'autre. Le défi fondamental qui se présente ici est de mettre fin aux nouveautés liturgiques fantaisistes et de redécouvrir le sens du sacré. Faire un pas dans cette direction aiderait les catholiques à retrouver une véritable pratique de leur foi. Mgr Ranjith a noté que la participation régulière à la Sainte Messe avait beaucoup baissé. "Il faut s'interroger sur ce qui s'est passé dans ces églises et entreprendre les ajustements nécessaires" dit-il, en refusant les explications que l'on donne en général au recul de la pratique religieuse. "Je ne crois pas que la sécularisation soit à elle seule responsable de cette situation. Je crois en l'occurrence à l'influence certaine d'une profonde crise de la foi doublée d'une soif d'expérimentations insensées et de nouveautés liturgiques."

 

Pro Liturgia

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