3 janvier 2010 7 03 /01 /janvier /2010 12:36

Pour répondre à cette question délicate, il faut commencer par regarder quels sont les droits des fidèles puis, ensuite, de voir si les évêques respectent ces droits. Le Droit canonique précise les droits des fidèles : - « Les fidèles ont le droit de recevoir de la part des Pasteurs sacrés l’aide provenant des biens spirituels de l’Eglise, surtout de la Parole de Dieu et des sacrements. » (Can. 213) - « Les fidèles ont le droit de rendre le culte à Dieu selon les dispositions de leur rite propre approuvé par les Pasteurs légitimes de l’Eglise (...). » (Can. 214)




Il est évident que dès lors que les Pasteurs sacrés ne procurent plus l’aide que demandent les fidèles ou interdisent - de quelque façon que ce soit - que ces mêmes fidèles rendent un culte à Dieu selon les dispositions rituelles approuvée par l’Eglise, ils s’exposent à la critique. Ces deux points doivent être complétés par un élément supplémentaire : dès lors que les fidèles constatent que ce que leur font faire les Pasteurs diocésains est contraire à ce qu’enseigne le Saint Père, il y a matière supplémentaire à critique. Reste une autre question : comment doit se faire cette critique ? Pour ce qui est des abus en liturgie, le Siège apostolique, dans l’Instruction Redemptionis Sacramentum rédigée à la demande du BX Jean-Paul II, répond que tous les fidèles, qu’ils soient clercs ou laïcs, ont le droit de prêter une attention particulière à ce que le très saint Sacrement de l’Eucharistie soit défendu contre tout manque de respect et toute déformation, et que tous les abus soient complètement corrigés. Et il est reconnu à tout catholique, qu’il soit prêtre, diacre ou fidèle laïc, le droit de se plaindre d’un abus liturgique, auprès de l’Evêque diocésain ou encore auprès du Siège Apostolique en raison de la primauté du Pontife Romain. Il est donc clair que les évêques ont de devoirs (Cf. Can. 213 et 214 ci-dessus) et que les fidèles - tous les fidèles sans exception - ont des droits qui doivent être respectés. Reste à savoir comment doivent être formulées les plaintes éventuelles.

 

Il est dit, dans les documents magistériels, qu’il faut d’abord s’adresser aux évêques eux-mêmes. Mais le problème est le suivant : quel intérêt y a-t-il à signaler des abus à ceux qui en sont souvent les auteurs ? Par ailleurs, on sait que les abus ont été maintes fois signalés dans des études anciennes ou récentes, y compris dans les documents des papes eux-mêmes. Or ces publications, qui faisaient état de faits constatés, se sont heurtées à l’indifférence totale des évêques. C’est donc par la force des choses que les fidèles en arrivent à utiliser internet pour dénoncer un grave problème de désobéissance ou de laisser-aller conduisant à ce que de nombreux fidèles sont aujourd’hui plongés dans l’incertitude doctrinale et la misère spirituelle. On relira avec profit le Décret Christus Dominus de Vatican II sur la charge pastorale des évêques dans l’Eglise.

 

Pro Liturgia

Partager cet article
Repost0

commentaires