20 mai 2010 4 20 /05 /mai /2010 08:42

À peine le pape quittait-il le Portugal après un voyage triomphal, que le président portugais Anibal Cavaco Silva, signait la loi légalisant les unions entre personnes homosexuelles adoptée par le Parlement le 11 février 2010 : pour les évêques du Portugal c'est un « pas en arrière » qui « mine la construction de la cohésion sociale ». Difficile d’imaginer que la date de cette signature ait été choisie par hasard, et que les autorités de l’Église ignoraient cette échéance. Elle a même peut-être fait l’objet de négociation. Il n’empêche : qu’un chef d’État, qui professe sa foi catholique, pose un tel geste dans de telles circonstances, est le signe de la décadence apostate de la vieille Europe, et des ravages du relativisme dans les meilleurs esprits.

Le porte-parole de la conférence des évêques, le père Manuel Morujão, a réagi en rappelant les paroles de Benoît XVI, le 13 mai, à Fatima, encourageant les initiatives des représentants des organisations catholiques engagés dans le domaine social : le pape les engageait à « sauvegarder les valeurs essentielles et premières de la vie, dès sa conception, et de la famille, fondée sur le mariage indissoluble entre un homme et une femme ». Parce que c'est « l'un des facteurs clefs pour la construction du bien commun ».

Pour l’Eglise du Portugal, « étant donné la grave crise que le pays est en train de vivre et les défis complexes auxquels nous devons faire face, on devrait promouvoir l'unité entre les Portugais, et non pas la division, une stratégie de compromis et non de rupture ».

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