« Sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l'homme intérieur... » (Charette)
« La signature du Motu proprio remet en lumière deux remarques de Marthe Robin aux partisans et aux opposants à la liturgie dite de Saint Pie V. Dom Jean Roy, alors Père Abbé de l'Abbaye bénédictine de Fontgombault, avait, suite à l'interdiction (théorique NDLR) de la liturgie traditionnelle dans les années 70, confié à Marthe Robin sa douleur devant la disparition d'un trésor plus que millénaire, qu'il estimait puissamment contemplatif et si expressif du Mystère de la Rédemption. Avec son étonnante sagesse, Marthe lui avait assuré que cette liturgie retrouverait une place dans l'Eglise. Elle voyait que cette diversité liturgique était une richesse pour l'Église, dont l'unité n'est pas uniformité. Elle disait aussi que cette liturgie ne devait pas être confondue avec le rejet de Vatican II. Cependant Marthe savait que certains parmi les traditionalistes avaient peur de la nouveauté du Concile. Elle voyait bien que c'était une impasse, autant que le modernisme qui voulait interpréter le Concile en rupture complète avec l'héritage traditionnel. Face à cela Marthe répondait : « La clef pour interpréter Vatican II, c'est sainte Thérèse de Lisieux ». Gustave Thibon disait : « Etre catholique, c'est être ni un fossile, ni un invertébré, ni un arbre sans fruits nouveaux, ni un arbre sans racines... ». Sainte Thérèse nous donne le véritable équilibre entre enracinement et nouveauté. Marthe Robin fut doublement prophète puisqu'après sa mort l'Esprit Saint nous a fait de la plus grande sainte des temps modernes un Docteur de l'Eglise pour notre temps; et parce que, comme elle l'avait annoncé à Dom Jean Roy, Rome rend sa pleine légitimité à la liturgie traditionnelle ».
Extrait de la revue Unavoce