« Sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l'homme intérieur... » (Charette)

Mercredi*** des Quatre-Temps de l’Avent

Depuis le XIIIème siècle, dans certains diocèses français, le jour du « Mercredi des Quatre-Temps de l’Avent », se chante traditionnellement très tôt le matin une « Messe d’Or » (appelée encore la « Messe du départ des Mages » ou bien encore la « Messe de l’Ange » du fait que l’Evangile est celui de Luc 1, 26-38). C’est une Messe votive solennelle de la Très Sainte Vierge Marie, avec Gloria et Credo, en l’honneur de la sainte union hypostatique existant depuis l’Incarnation à l’instant même du « fiat » de la Vierge Marie. Au Credo, on s’agenouille comme aux Messes de Noël et de l’Annonciation. Les ornements violets font place aux ornements dorés et les fidèles, durant le Saint-Sacrifice, tiennent un cierge allumé, symbole de la Splendeur Divine qui naîtra dans quelques jours dans le temps seulement en sa nature humaine mais d'une manière exclusivement divine (nullement à la manière des hommes) :

 

 

 

 

Prose tirée du Missel de Cluny de 1523, le jour du Mercredi des Quatre-Temps de l’Avent : « Sur le seuil de la demeure virginale, l’Ange apparaît à Marie, et, pour rassurer son effroi, lui dit avec douceur : Salut, Reine des vierges ! Vous concevrez le Maître du ciel et de la terre, et sans cesser d’être vierge, vous enfanterez le Salut des hommes, ô vous, la porte du ciel, le baume de nos iniquités ! Comment concevrai-je, moi qui ne connais point l’homme ? Comment pourrai-je enfreindre le vœu que mon cœur a juré ? L’Esprit-Saint, par sa grâce, consommera tous ces mystères ; ne craignez point, mais pleine de joie, rassurez-vous ; car la pudeur en vous demeurera sans tache, par la puissance de Dieu. Adonc, la noble Vierge répond et dit : Je suis l’humble petite servante du Dieu tout-puissant. Céleste messager, confident d’un si haut secret, je consens et veux voir accomplie cette parole que j’entends : me voici prête à condescendre au dessein de Dieu. L’Ange disparut, et soudain le sein très pur de la Vierge montra l’indice de la future maternité. Son fruit, captif neuf mois dans de si chastes entrailles, en sortit et s’en alla au grand combat, appuyant sur son épaule la croix de laquelle il frappa à mort l’homicide ennemi. Las ! Mère du Seigneur, qui avez rendu la paix à l’Ange et à l’homme, en mettant le Christ au monde ; Suppliez votre Fils, qu’il nous soit secourable et qu’il efface nos fautes ; qu’il nous vienne en aide, et nous fasse jouir de la vie bienheureuse, au terme de cet exil. Amen ».

 

*** Ce n'est plus obligatoire, mais par tradition, le jeûne et l'abstinence sont observés ce mercredi des Quatre-Temps de l'Avent
Vitraux ci-dessus : Représentation du départ des trois Rois Mages pour Bethléem - Vitraux de la Cathédrale de Chartres

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