19 décembre 2007 3 19 /12 /décembre /2007 09:08

Dans de très nombreuses paroisses, des prêtres et des équipes liturgiques invitent les enfants à se placer autour de l’autel, soit pendant la récitation du « Notre Père », soit même pendant la Prière eucharistique et, bien sûr, la Consécration. Cette façon de faire « participer » les enfants est-elle autorisée ? Est-elle légitime ? Si l’on consulte les textes officiels de l’Eglise, on voit que chacun de demeurer à sa place et faire ni plus ni moins ce que la liturgie lui demande de faire : « Dans les célébrations liturgiques chacun, ministre ou fidèle, en s’acquittant de sa fonction, fera seulement et totalement ce qui lui revient en vertu de la nature de la chose et des normes liturgiques. » (Sacrosanctum Concilium, n°28). Les fidèles doivent dont demeurer à la place qui est la leur, et le prêtre qui célèbre et préside la liturgie eucharistique doit se tenir dans le presbyterium (le chœur), que ce soit à l’autel, à son siège, ou encore à l’ambon. Une précision supplémentaire a encore été donnée par le Siège apostolique : « Pendant la liturgie eucharistique, seul le célébrant qui préside la célébration peut se tenir à l’autel. Les fidèles prennent place dans l’église en dehors du presbyterium, qui est réservé au célébrant, aux concélébrants et aux autres ministres qui servent à l’autel. » (Cf. Notitiae 17 (1981) 61). Il faut en outre préciser que, concernant cette règle, l’Eglise ne prévoit ni exception ni dispense particulière : « Personne, qu’il soit lecteur, ministre extraordinaire de la communion, diacre, prêtre, évêque, ou même qu’il s’agisse d’une conférence épiscopale, n’est autorisé à introduire dans la liturgie des modifications qui viendraient contredire ce qui a été approuvé par le Siège apostolique. » (Cf. Mass Confusion, p. 25). Pour être complet sur cette question, il suffit enfin de citer le Code de Droit canonique : « Dans la célébration des sacrements, les livres liturgiques approuvés par l’Autorité compétente seront fidèlement suivis ; c’est pourquoi personne n’y ajoutera, n’en supprimera ou n’y changera quoi que ce soit de son propre chef. » (Can. 846).

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