12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 14:24

Ci-dessous, un extrait de l’Encyclique Redemptoris Missio, par Jean-Paul II :

  

 

 

« Nous devons affirmer avec simplicité notre Foi dans le Christ, seul Sauveur de l'homme, Foi que nous avons reçue comme un don d'en haut, sans mérite de notre part. Nous disons avec Paul : « Je ne rougis pas de l'Evangile: il est une force de Dieu pour le salut de tout homme qui croit » (Rm 1, 16). Les martyrs chrétiens de tous les temps - et aussi de notre temps - ont donné et continuent de donner leur vie pour rendre témoignage de cette Foi devant les hommes, convaincus que tout homme a besoin de Jésus-Christ, lui qui a vaincu le péché et la mort et réconcilié les hommes avec Dieu. (…) A la question pourquoi la mission ?, nous répondons, grâce à la Foi et à l'expérience de l'Eglise, que la véritable libération, c'est s'ouvrir à l'Amour du Christ. En Lui, et en Lui seulement, nous sommes libérés de toute aliénation et de tout égarement, de la soumission au pouvoir du péché et de la mort. Le Christ est véritablement « notre paix » (Ep 2, 14), et « l'Amour du Christ nous presse » (2 Co 5, 14), donnant à notre vie son sens et sa joie. La Mission est un problème de Foi ; elle est précisément la mesure de notre Foi en Jésus-Christ et en Son Amour pour nous. Aujourd'hui, la tentation existe de réduire le christianisme à une sagesse purement humaine, en quelque sorte une science pour bien vivre. En un monde fortement sécularisé, est apparue une « sécularisation progressive du salut », ce pourquoi on se bat pour l'homme, certes, mais pour un homme mutilé, ramené à sa seule dimension horizontale. Nous savons au contraire que Jésus est venu apporter le salut intégral qui saisit tout l'homme et tous les hommes, en les ouvrant à la perspective merveilleuse de la filiation divine. Pourquoi la mission ? Parce que, à nous comme à saint Paul « a été confiée cette grâce-là, d'annoncer aux païens l'insondable richesse du Christ » (Ep 3, 8). (…) L'Eglise, et en elle tout chrétien, ne peut cacher ni garder pour elle cette nouveauté et cette richesse, reçues de la bonté divine pour être communiquées à tous les hommes. Voilà pourquoi la mission découle non seulement du précepte formel du Seigneur, mais aussi de l'exigence profonde de la vie de Dieu en nous. Ceux qui font partie de l'Eglise catholique doivent se considérer comme privilégiés et, de ce fait, d'autant plus engagés à donner un témoignage de foi et de vie chrétienne qui soit un service à l'égard de leurs frères et une réponse due à Dieu, se souvenant que « la grandeur de leur condition doit être rapportée non à leurs mérites, mais à une grâce spéciale du Christ; s'ils n'y correspondent pas par la pensée, la parole et l'action, ce n'est pas le salut qu'elle leur vaudra, mais un plus sévère jugement » (Lumen Gentium, N°14)

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