Contrairement à ce qu’on dit, le « pluralisme liturgique » accordé par certains clercs n’est pas le fruit de leur générosité. Il n’est que l’expression d’une idéologie plus vaste : celle du refus des limites, celle de la haine du donné, celle du prométhéisme hédoniste qui vise à transformer la foi en opinion et les messes en rassemblements de la « bien-pensance » paroissiale qui convient aux adepte d’un christianisme sans doctrine. Hannah Arendt a fait remarquer que la croyance que tout est possible n’entraîne qu’une certitude : tout peut être détruit. Par conséquent, quand on commence par croire que la liturgie peut être adaptée, manipulée, et qu’une façon de célébrer en vaut bien une autre, alors on finit par être persuadé que toute liturgie célébrée dans les normes ne mérite que d’être défaite.
Pro Liturgia