« Sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l'homme intérieur... » (Charette)

AVANT 00H00*** : Arrestation de Jésus-Christ par le traître Judas

Extrait de la Bienheureuse Mystique Anne-Catherine Emmerich : « (...) Après la réception sacrilège du Sacrement, Satan s’empara tout à fait de lui et il partit pour achever son crime. (…) [Les juifs] demandèrent à Judas : « Pourrons nous le prendre ? n’a-t-il pas des hommes armés avec lui ? ». Et le traître répondit : « non, il est seul avec onze disciples ; lui-même est tout découragé et les onze sont des hommes peureux ». (…) La troupe choisie pour accompagner Judas était de vingt soldats pris dans la garde du Temple et dans ceux qui étaient aux ordres d’Anne et de Caïphe. (…) Tous les vingt avaient des épées, quelques-uns étaient en outre armés de piques, ils portaient des bâtons avec des lanternes et des torches, mais lorsqu'ils partirent, ils n'en allumèrent qu'une seule. On avait d'abord voulu donner à Judas une escorte plus nombreuse, mais il fit observer qu'elle serait trop facile à apercevoir, parce que du mont des Oliviers on avait vue sur la vallée. [La troupe arrivée], (…) Jésus fit quelques pas pour s'approcher d’eux et dit à haute et intelligible voix : « Qui cherchez-vous ? ». Les chefs des soldats répondirent : « Jésus de Nazareth » ; « C'est  moi », réplique Jésus. A peine avait-il prononcé ces mots qu'ils reculèrent et tombèrent par terre comme frappés d'apoplexie. Judas qui était à côté d'eux fut encore plus déconcerté dans ses projets, et comme il semblait vouloir s'approcher de Jésus, le Seigneur étendit la main et dit : « Mon ami ! qu'es-tu venu faire ici ? ». Et Judas balbutia quelques paroles sur une affaire dont il avait été chargé. Jésus lui répondit en peu de mots dont le sens était : « il voudrait mieux pour toi n'être jamais né ! ». Pendant ce temps, les soldats s'étaient relevés et s'étaient rapprochés du Seigneur, attendant le signe de reconnaissance du traître, le baiser qu'il devait donner à Jésus. Pierre et les autres disciples entourèrent Judas et l'appelèrent voleur et traître. (…) Jésus dit encore une fois : « Qui cherchez-vous ? ». Ils répondirent encore : « Jésus de Nazareth » ; « C'est moi, dit-il, je vous l'ai déjà dit, si c'est moi que vous cherchez laissez aller ceux-ci ». A ces paroles, les soldats tombèrent une seconde fois avec des contorsions semblables à celles de l'épilepsie, et Judas fut de nouveau entouré par les apôtres qui étaient exaspérés contre lui. Jésus dit aux soldats : « Levez-vous ! ». Ils se relevèrent pleins de terreur ; mais comme les apôtres serraient Judas de près, les gardes le délivrèrent de leurs mains et le sommèrent avec menaces de leur donner le signal convenu, car ils avaient ordre de se saisir seulement de celui qu'il embrasserait. Alors Judas vint à Jésus et lui donna un baiser avec ces paroles : « Maître, je vous salue ». Jésus dit : « Judas tu trahis le Fils de l'homme par un baiser ». Alors les soldats entourèrent Jésus, et les archers qui s'étaient approchés mirent la main sur lui. Judas voulut s'enfuir, mais les apôtres le retinrent : ils s'élancèrent sur les soldats en criant : « Maître ! devons-nous frapper avec l'épée ? ». Pierre, plus ardent, saisit l'épée, frappa Malchus, valet du Grand-Prêtre, qui voulait repousser les apôtres, et le blessa à l'oreille. (…) « Pierre, remets ton épée dans le fourreau, car celui qui tire l'épée périra par l'épée, crois-tu que Je ne puisse pas prier mon père de m'envoyer plus de douze légions d'anges ? Ne dois-je pas vider le calice que mon père m'a donne à boire ? Comment l'Ecriture s'accomplirait-elle, si ces choses ne se faisaient pas. Laisse-moi guérir cet homme ». Puis il s'approcha de Malchus, toucha son oreille, pria, et la guérit. (…) Malchus se convertit aussitôt après sa guérison, si bien qu'il ne continua son service que pour maintenir l'ordre, et que, pendant les heures qui suivirent, il servit souvent de messager à Marie et aux autres amis du Sauveur pour leur rapporter ce qui se passait.

 

(…) On se mit en marche après avoir allumé un plus grand nombre de torches. Dix hommes de la garde marchaient en avant, puis venaient les archers, qui traînaient Jésus avec leurs cordes, puis les Pharisiens qui l'accablaient d'injures, les dix autres soldats fermaient la marche. Les disciples erraient à quelque distance, poussant des sanglots et comme hors d'eux-mêmes. (…) Les archers tiraient et maltraitaient Jésus de la manière la plus cruelle : ils inventaient mille manières de le tourmenter, ce qu'ils faisaient surtout pour flatter bassement les six Pharisiens qui étaient pleins de haine et de rage contre le Sauveur. Ils le menaient par les chemins les plus rudes, sur les pierres, dans la boue, en cherchant pour eux-mêmes des sentiers commodes, et tendaient les cordes de toutes leurs forces ; ils tenaient d'autres cordes à nœuds avec lesquelles ils le frappaient, comme un boucher frappe les bestiaux qu'il mène à la boucherie, et ils accompagnaient toutes ces cruautés d'insultes tellement ignobles que la décence ne permettrait pas de répéter leurs discours. (…) Le cortège marchait assez vite. (…) Pendant ce temps-là, Judas errait comme un criminel fou de désespoir que le démon obsède au pied des escarpements qui terminent Jérusalem au midi parmi les décombres et les immondices entassés en ce lieu.

 

*** D'après la Bienheureuse Mystique Anne-Catherine Emmerich

Références bibliques : Matthieu 26, 47-56 ; Marc 14, 43-52 ;

Luc 22, 47-53 ; Jean 18, 2-11 ; Psaume 41, 9 ; Ps. 55, 13 

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